À l’aube de ses quarante ans, l’artiste winnipegois Lionel LeMoine FitzGerald (1890-1956) atteint un niveau d’excellence artistique qui donne lieu, au cours de la première moitié des années 1930, à une série de peintures à l’huile impeccables. Il atteint de nouveaux sommets avec une peinture hautement originale, complétée en un an et demi et reconnue par beaucoup comme le chef-d’œuvre de sa carrière.

 

Lionel LeMoine FitzGerald, La maison du docteur Snyder, 1931

Lionel LeMoine FitzGerald, Doc Snyder’s House (La maison du docteur Snyder), 1931
Huile sur toile, 74,9 x 85,1 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

Regardant une fois de plus dans sa cour à la recherche d’un sujet, FitzGerald, selon toute vraisemblance, commence La maison du docteur Snyder en décembre 1929 et l’achève autour du 13 juin 1931. C’est en plein hiver que FitzGerald commence à travailler sa peinture à l’extérieur et la température tombe souvent bien au-dessous de zéro. Son ami, le critique d’art Robert Ayre, remarque : « La seule concession que FitzGerald a fait au froid était de travailler dans une coquille, une petite cabane avec un poêle qu’il tirait dans sa cour sur des patins. » 

 

Avec cette peinture, l’artiste immortalise la résidence du Dr Victor Snyder, un dentiste de Winnipeg qui habitait la maison d’à côté de celle de FitzGerald au 160 de la rue Lyle. Usant d’une palette et d’un travail au pinceau délibérément restreints, FitzGerald transforme une maison ordinaire en quelque chose de vivant et de majestueux. 

 

Cette rubrique en vedette est extraite de Lionel LeMoine FitzGerald : sa vie et son œuvre par Michael Parke-Taylor.

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