Cette sculpture s’inspire de la cruche de mémoire, une tradition d’art populaire afro-américaine, qui se présente comme un récipient recouvert de petits objets, habituellement collés avec de l’argile, du mastic, du ciment ou du plâtre. Ces objets décoratifs sont des rappels visuels d’êtres chers disparus et comprennent souvent des pièces de monnaie, des boutons, du verre brisé, des morceaux de miroir et des coquillages. C’est en photo que Jan Wade a découvert les cruches de mémoire, dont la présence dans les cimetières d’esclaves afro-américains du Sud l’a fascinée. « Je dédie [cette cruche de mémoire] au mouvement…BLACK LIVES MATTER (LA VIE DES NOIR·ES COMPTE)…et à tous ceux qui, à travers les âges, ont souffert et sont morts aux mains de l’injustice », déclare Wade. Contrairement aux cruches de mémoire historiques, l’œuvre de Wade inclut du texte. Ce sont les histoires de son enfance, les traditions orales d’appel-réponse de son église méthodiste africaine et son amour de la musique qui ont sensibilisé Wade au pouvoir des mots.
Jan Wade : Soul Power
-
Jan Wade, Memory Jug (Cruche de mémoire), 2016
Acrylique, objets trouvés, Surrey Art Gallery. Mention de source : Ian Lefebvre, Musée des beaux-arts de Vancouver.