• Macbeth, Madge (Canada, 1878-1965)

    Née à Philadelphie, Macbeth est une autrice, dramaturge, critique d’art et photographe établie à Ottawa. Elle publie son premier roman en 1910, cofonde le Ottawa Little Theatre en 1913, compte parmi les premières personnes à soutenir le photographe Yousuf Karsh et devient elle-même une photographe accomplie. Macbeth est la première femme présidente de la Canadian Authors Association, poste qu’elle occupe pendant trois mandats.

  • MacCallum, James (Canadien, 1860-1945)

    Ophtalmologiste de Toronto, le Dr MacCallum est ami et mécène de Tom Thomson et du Groupe des Sept. En 1913, avec Lawren Harris, il conçoit et finance le Studio Building à Toronto pour en faire un lieu où les artistes peuvent vivre et travailler. En 1914, il offre à A. Y. Jackson et à Tom Thomson de les soutenir pendant un an, leur permettant ainsi de se consacrer pleinement à la peinture. Il lègue sa collection au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa.

  • MacCarthy, Coeur-de-Lion (Canadien, 1881-1979)

    Sculpteur né à Londres, MacCarthy reçoit sa formation dans l’atelier de son père, Hamilton McCarthy (1846-1939). Après avoir mis sur pied son propre atelier en 1918, MacCarthy se fait connaître par ses monuments commémoratifs et ses bustes de personnalités politiques. Il crée le Monument aux braves de Verdun, érigé à Verdun, au Québec, ainsi que plusieurs autres œuvres monumentales à Montréal, Trois-Rivières, Knowlton et Vancouver.

  • MacCarthy, Hamilton (Canadien, 1846-1939)

    Pionnier de la sculpture monumentale en bronze au Canada, MacCarthy étudie la sculpture sous la direction de son père, Hamilton W. MacCarthy, et dans les écoles de la Royal Academy of Arts, à Londres. MacCarthy conçoit de nombreux monuments commémoratifs aux héros de la guerre des Boers à Ottawa, Québec, Brantford, Halifax, Canning et Charlottetown. Parmi ses autres œuvres majeures, citons sa statue de Samuel de Champlain, 1915, à Nepean Point, à Ottawa, et le Monument de la guerre d’Afrique du Sud, 1902, dans le parc de la Confédération, à Ottawa également.

  • Macdonald-Wright, Stanton (Américain, 1890-1973)

    L’un des premiers artistes abstraits américains. Morgan Russell et lui élaborent le synchromisme alors qu’ils vivent tous deux à Paris. Macdonald-Wright s’intéresse passionnément à l’art de l’Asie de l’Est et, vers la fin de ses jours, il vit dans un monastère japonais.

  • MacDonald, J. E. H. (Grande-Bretagne/Canada, 1873-1932)

    MacDonald, un des fondateurs du Groupe des Sept, est peintre, graveur, calligraphe, professeur, poète et designer. Son traitement sensible du paysage canadien s’inspire de la poésie de Walt Whitman et de la conception de la nature d’Henry David Thoreau.

  • Macdonald, Jock (Grande-Bretagne/Canada, 1897-1960)

    Peintre, graveur, illustrateur et professeur, Macdonald figure parmi les pionniers de l’art abstrait au Canada. Il fait ses débuts comme peintre-paysagiste pour ensuite se tourner vers l’abstraction dans les années 1940, sous l’influence d’Hans Hofmann et de Jean Dubuffet. Macdonald est l’un des fondateurs du Groupe des Onze (Painters Eleven) en 1953. (Voir Jock Macdonald : sa vie et son œuvre, par Joyce Zemans.)

  • MacDonald, Mike (Mi’kmaq, 1941-2006)

    MacDonald est un artiste multimédia né en Nouvelle-Écosse qui a pratiqué la vidéo, l’installation et le jardinage, et dont l’œuvre reflète son intérêt pour le patrimoine autochtone, les revendications territoriales et l’environnementalisme. MacDonald apprend en autodidacte. De 1995 à 2003, il parcourt le Canada et crée des jardins de papillons afin d’encourager la contemplation et l’admiration de la nature. En 2000, il reçoit le premier Prix d’excellence décerné aux Autochtones pour les nouveaux médias.

  • MacDonald, Thomas Reid (Canadien, 1908-1978)

    Peintre à l’huile, MacDonald devient un artiste de guerre officiel en 1944 alors qu’il est posté en Italie avec les Forces armées canadiennes. Après la guerre, il dirige brièvement la School of Fine and Applied Arts de l’Université Mount Allison à Sackville, au Nouveau-Brunswick, avant de prendre la direction de la Art Gallery of Hamilton, en Ontario, en 1947. Il conserve ce poste jusqu’en 1973. 

  • MacDonnell, William (Canadien, né en 1943)

    Né à Winnipeg, MacDonnell est un peintre qui a participé deux fois au Programme d’arts des Forces canadiennes, en Croatie en 1994 et en Afghanistan en 2007. Il a été formé à l’Université du Manitoba et au Nova Scotia College of Art and Design University et a par la suite enseigné dans ces deux institutions ainsi qu’à l’Alberta College of Art and Design (aujourd’hui l’Alberta University of the Arts).

  • MacGregor, John (Britannique/Canadien, né en 1944)

    L’un des artistes à avoir exposé à l’influente Isaacs Gallery de Toronto dans les années 1960, John MacGregor conçoit une œuvre abstraite qui aborde les concepts relatifs au temps. Figure de proue de la scène artistique torontoise des années 1960, MacGregor fait partie d’une génération d’artistes qui a marqué l’émergence du marché de l’art contemporain de la ville.

  • MacKay, Allan Harding (Canada, né en 1944)

    Artiste multidisciplinaire, administrateur des arts et membre de l’Académie royale des arts du Canada, MacKay a participé deux fois au Programme d’arts des Forces canadiennes, en 1993 et en 2002. Son expérience en tant qu’artiste de guerre en Somalie (1993) a eu une influence sur sa carrière artistique; sa série subséquente Somalia Yellow (Somalie jaune) comporte des films, des photographies et des dessins primés. MacKay a également inclus des commentaires politiques dans ses œuvres et réfléchi au symbolisme du paysage canadien.

  • MacKay, D. C. (Canadien, 1906-1979)

    Illustrateur et graveur originaire des Maritimes, il étudie à Londres et à Paris avant de s’installer définitivement à Halifax. MacKay s’enrôle dans la Marine royale du Canada en 1939, et sert d’abord comme lieutenant avant d’être nommé artiste de guerre. À son retour, il devient directeur du Nova Scotia College of Art (aujourd’hui Université NSCAD), jusqu’à sa retraite en 1971.

  • Mackenzie, Landon (Canada, née en 1954)

    Artiste et enseignante établie à Vancouver, Mackenzie crée des peintures abstraites de grand format qui sont foncièrement conceptuelles, tout en évoquant des formes naturelles. Ses œuvres sont caractérisées par des couleurs brillantes et intègrent souvent des éléments de collage, de texte et de cartographie. Mackenzie enseigne la peinture et le dessin à l’Université d’art et de design Emily-Carr

  • MacLeod, Pegi Nicol (Canadienne, 1904-1949)

    Membre du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters), Pegi Nicol est une peintre moderniste dont l’œuvre est composée de scènes énergiques et vibrantes saisies dans son environnement. À partir de 1937, elle porte le nom de Pegi Nicol MacLeod.

  • Maclure, Samuel (Canadien, 1860-1929)

    Actif de 1889 à 1928, Maclure est un architecte autodidacte dont les bureaux ouverts à Victoria et à Vancouver exécutent plus de 450 commandes et donnent un style distinctif à l’architecture de la Colombie-Britannique. Ses résidences de style néo-tudorien, qui réinterprètent le style Domestic Revival de la Nouvelle-Angleterre, utilisent des matériaux locaux et mettent en valeur, par leurs porches et leurs fenêtres, les vues sur l’environnement de la côte du Pacifique. Maclure est également réputé pour les aquarelles de ses projets d’architecture et de paysages de l’île de Vancouver, ainsi que pour ses aménagements paysagers de style Arts and Crafts.

  • Macpherson, Margaret Campbell (Canada, 1860-1931)

    Née à St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador, Campbell Macpherson fait sa marque grâce à ses peintures de portraits, de natures mortes et de paysages de France et d’Écosse. Elle suit une formation à l’Académie Colarossi à Paris et rejoint la colonie d’artistes de Concarneau en 1891. Elle établit un studio à Édimbourg et, en 1892, elle devient membre de la Society of Scottish Artists.

  • Macquarrie, Donald (Écossais, 1872-après 1934)

    Peintre paysagiste écossais qui a étudié à l’École des beaux-arts de Glasgow et qui a vraisemblablement ouvert un studio à Winnipeg en 1910. MacQuarrie est nommé le premier conservateur de la Winnipeg Art Gallery lorsqu’elle ouvre ses portes en 1912. Il partage un studio avec Lionel LeMoine FitzGerald pendant cette période et enseigne à la Winnipeg School of Art de 1913 à 1914.

  • Magor, Liz (Canadienne, née en 1948)

    Magor est une artiste établie à Vancouver, connue principalement pour ses sculptures moulées et d’objets trouvés. Elle s’intéresse au matérialisme et au consumérisme, en plus d’explorer la façon dont nous assignons une valeur aux objets du quotidien en les présentant dans de nouveaux contextes. Inspirées par son intérêt pour ce qui relève du caché, les créations de Magor estompent les frontières entre l’imagination et la réalité. Lauréate de plusieurs prix nationaux et internationaux, Magor a également mené une prestigieuse carrière en enseignement, à l’Université d’art et de design Emily-Carr.

  • Magritte, René (Belge, 1898-1967)

    Figure majeure de l’art du vingtième siècle et l’un des peintres les plus importants du surréalisme, Magritte découvre le mouvement par l’entremise d’André Derain et de Paul Éluard alors qu’il vit à Paris à la fin des années 1920, et il participe aux activités du groupe dans les années 1930. Parmi ses nombreuses œuvres célèbres se trouvent La trahison des images et Le fils de l’homme.

  • Mahias, Robert (Français, 1890-1962)

    Décorateur renommé à Paris, Mahias s’installe à Montréal dans les années 1920, où il enseigne à l’École des beaux-arts et réalise des œuvres pour des églises aux États-Unis et au Canada. À son retour à Paris, il enseigne à l’École des arts appliqués.

  • Maillard, Charles (France, 1887-1973)

    Artiste français né à Tiaret, en Algérie, Maillard immigre au Québec en 1910 et devient directeur de l’École des beaux-arts de Montréal en 1925. Peintre traditionnel de paysages et de portraits, Maillard défend un style académique et conventionnel souvent en opposition avec celui de ses contemporains du milieu artistique montréalais, plus modernistes.

  • maîtres anciens

    Terme vague et genré désignant les artistes phares ayant travaillé en Europe avant les années 1800. À l’époque, les artistes sont formés dans un système de corporations, au sein d’ateliers, desquels s’affranchissent certains élèves pour devenir des « maîtres » indépendants. Les maîtres anciens ne sont pas ressemblés sous la bannière d’un style particulier; parmi eux figurent Léonard de Vinci, Rembrandt van Rijn, Diego Velázquez et Eugène Delacroix.

  • Malevich, Kazimir (Russe, 1879-1935)

    Importante figure de l’essor de l’abstraction géométrique, dont les inclinations religieuses et mystiques influencent profondément son désir d’abandonner, comme artiste, la représentation du monde visible. Ses œuvres suprématistes radicalement austères sont exposées pour la première fois à Moscou en 1915. Malevich se remet à la peinture figurative à la fin des années 1920.

  • Mandelman, Beatrice (Américaine, 1912-1998)

    Beatrice Mandelman a été chef de file du groupe de peintres américains connu sous le nom des Taos Moderns. D’abord peintre du réalisme social, Mandelman évolue vers l’abstraction et l’influence de modernistes européens comme Fernand Léger, lorsqu’elle s’installe à Taos, au Nouveau-Mexique, en 1944, avec son mari Louis Ribak, également artiste. Une part importante de sa production est conservée au sein de la Mandelman Ribak Collection de l’Université du Nouveau-Mexique.

  • mandorle

    Auréole de lumière en forme d’amande qui entoure les personnages sacrés dans l’art religieux (généralement chrétien ou bouddhiste).

  • Manessier, Alfred (Français, 1911-1993)

    Artiste abstrait connu pour ses couleurs lumineuses, Manessier commence à peindre après des études d’architecture à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Évoluant au sein d’un large cercle d’artistes modernes parisiens au début du vingtième siècle, Manessier expérimente le cubisme et le surréalisme avant d’arriver à un style de formes et de couleurs dynamiques, axé sur la capture des effets de lumière et sur l’interprétation très abstraite du paysage. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Manessier fait partie du groupe d’artistes du Salon de mai, qui produit et fait la promotion de l’art dit « dégénéré » dans un Paris occupé par l’Allemagne. Associé à une résurgence de l’art sacré, il a créé de nombreux modèles de vitraux et de robes liturgiques, ainsi que des décors et des costumes de théâtre.

  • Manet, Édouard (France, 1832-1883)

    Considéré comme un précurseur du modernisme, Édouard Manet fuit les thèmes traditionnels pour se pencher sur les représentations de la vie urbaine de son époque tout en incorporant à ses compositions des références à la tradition classique. Son art est rejeté par la critique, mais son style non conformiste influence les impressionnistes.

  • manitou

    Les manitous sont une force de vie spirituelle omniprésente chez de nombreux groupes autochtones d’Amérique du Nord, y compris les Algonquins. Les esprits sacrés sont étroitement liés aux organismes, à l’environnement et aux événements qui contribuent à établir un lien entre leurs récits culturels et leurs modes de vie.

  • ManWoman (Canada, 1938-2012)

    Né à Cranbrook, en Colombie-Britannique, sous le nom de Patrick (Pat) Kemball, ManWoman est un praticien de techniques mixtes qui adopte ce nom au double genre après avoir, dans sa jeunesse, frôlé la mort. ManWoman produit des illustrations et des estampes qui associent l’esthétique colorée du pop art au symbole controversé du svastiska. L’artiste cherche à réhabiliter le svastika, récupéré par le régime nazi comme emblème (la croix gammée), en le célébrant dans son art comme un symbole sacré de spiritualité, pacifique et bienveillant.

  • Manzoni, Piero (Italien, 1933-1963)

    Artiste pré-conceptuel qui a adopté une attitude ironique à l’égard de l’art d’avant-garde, remettant en question la nature même de l’objet d’art et critiquant la production et la consommation de masse en Italie après la Seconde Guerre mondiale. Manzoni a été inspiré par Yves Klein et ses travaux sur la conscience collective, et les matériaux considérés comme trop sales pour l’art. Son œuvre la plus célèbre s’intitule Merda d’artista (Merde d’artiste), 1961, dans laquelle il a vraisemblablement scellé ses propres excréments dans une édition de quatre-vingt-dix canettes qu’il a vendues à la valeur marchande de l’or.

  • maquette

    En imprimerie traditionnelle, prénumérique, la maquette permet de disposer les différents éléments typographiques sur une page de publication. La conception de la maquette est confiée à un artiste spécialiste qui décide de l’agencement des éléments de texte et des images et les appose sur la page. Une fois terminée, la maquette est photographiée pour créer un négatif qui peut être utilisé pour la préparation d’une plaque d’impression.

  • maquette

    Modèle à l’échelle d’une sculpture, d’un projet architectural ou d’un décor de théâtre inachevé, une maquette sert de croquis pour une œuvre à trois dimensions en cours. Elle peut être utilisée pour tester des considérations formelles ou compositionnelles ou, dans le cas d’une œuvre de commande de grande envergure, pour donner au client une idée de la manière dont la proposition d’un artiste ou d’un architecte va se déployer dans l’espace.

  • Marc, Franz (Allemand, 1880-1916)

    Peintre marqué par l’impressionnisme, le postimpressionnisme, l’expressionnisme et le futurisme, Franz Marc a également été influencé par Vincent van Gogh et Robert Delaunay. Sa pratique évolue de plus en plus vers l’art abstrait avec l’avancée de sa carrière et il devient un membre éminent du groupe Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu) créé en 1911; Marc est considéré parmi les plus importants expressionnistes allemands. Le peintre tombe au combat lors de la Première Guerre mondiale.

  • Marie de l’Incarnation (Française, 1599-1672)

    Religieuse ursuline, missionnaire et fondatrice de l’ordre des ursulines au Canada. Mariée à quatorze ans mais veuve à 32 ans, elle entre chez les ursulines à la mort de son mari, confiant son fils à sa sœur. Elle quitte la France pour Québec en 1639 avec d’autres religieuses. Elles deviennent les premières missionnaires féminines en Amérique du  Nord. Elle ne revient jamais en France.

  • Marinetti, Filippo Tommaso (Italien, 1876-1944)

    Un poète, théoricien et le fondateur du mouvement futuriste italien. En plus du Manifeste du futurisme (1909), Marinetti écrit des pièces de théâtre, des poèmes et des essais en français et en italien. Ses écrits sont empreints des valeurs futuristes, telles que l’énergie mécanique, la vitesse, la violence et la destruction du passé. Il est un célèbre et ardent partisan de Benito Mussolini et l’un des auteurs du Manifeste fasciste (1919). 

  • Marion Nicoll Gallery

    Galerie gérée par des étudiants et étudiantes de l’Université des arts de l’Alberta, la Marion Nicoll Gallery présente les créations étudiantes et émergentes. La galerie porte le nom de la peintre abstraite albertaine Marion Nicoll (1909-1985) qui, en 1933, est la première femme à enseigner à l’Université des arts de l’Alberta (alors connu sous le nom de Provincial Institute of Technology and Art, PITA).

  • Marion Scott Gallery

    La Marion Scott Gallery est une galerie d’art de Vancouver qui se spécialise dans l’art inuit. Fondée par Marion Scott en 1975, sa fille Judy Scott Kardosh en a pris la direction après le décès de Scott en 1989. Le directeur et conservateur actuel de la galerie est le petit-fils de Scott, Robert Kardosh. La Marion Scott Gallery a été et demeure un lieu important pour les artistes inuits contemporains.

  • Markle, Robert (Mohawk/Canadien, 1936-1990)

    Peintre et graphiste qui travaille principalement à la tempéra et à l’encre, Robert Markle est connu pour ses nus féminins audacieux et à caractère sexuel. Son œuvre Lovers I (Amantes I), qui montre deux femmes s’embrassant, a mené à une accusation d’obscénité contre la galeriste Dorothy Cameron, en 1965, lorsqu’elle l’a exposée dans le cadre de l’événement Eros ’65. Plus tard dans sa vie, Markle a commencé à incorporer des éléments de son identité autochtone dans ses œuvres.

  • Marks, Gerry (Haïda, 1949-2020)

    Après avoir rencontré Bill Reid dans sa jeunesse, Marks décide de se concentrer sur l’étude de son héritage artistique haïda et de l’art des Premières Nations de la côte du Nord-Ouest du Pacifique. Il est surtout célèbre pour sa joaillerie de luxe, même s’il travaille également sur de grands projets de sculpture sur bois, aidant Reid et l’artiste haïda Robert Davidson (Guud San Glans).

  • marouflage

    L’acte de renforcer une œuvre (toile ou papier) en la collant sur un support de bois, carton, toile ou autre matériel rigide. Le marouflage est souvent utilisé dans la préservation d’œuvres d’art et dans la peinture murale.

  • Marsh Beveridge, Jane (Canadienne, 1915-1998)

    Née à Ottawa, Marsh Beveridge a été une pionnière du cinéma pour l’Office national du film (ONF), après y être entrée comme scénariste en 1941. De 1941 à 1942, elle a produit six films sur les rôles et les expériences des femmes sur le front intérieur pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir quitté l’ONF en 1944, à la suite d’un différend avec le commissaire de l’époque, John Grierson, Marsh Beveridge s’installe à New York pour travailler pour les services d’information britanniques. Se retirant de la réalisation de films en 1948, elle poursuit ses études et devient enseignante et sculptrice.

  • Martin, Agnes (Américaine/Canadienne, 1912-2004)

    La démarche abstraite d’Agnes Martin est surtout connue pour ses petites toiles représentant des grilles et des bandes peintes en de douces nuances. Son œuvre loge entre l’expressionnisme abstrait et le minimalisme, notamment en ce que l’artiste adopte le langage formel de ce dernier courant, sans le priver de toute résonance émotionnelle. Martin immigre aux États-Unis en 1931 et développe son style artistique dans les cercles créatifs du Nouveau Mexique et de New York. (Voir Agnes Martin : sa vie et son œuvre, par Christopher Régimbal.)

  • Martin, David Stone (Américain, 1913-1992)

    Concepteur graphique et illustrateur prolifique et influent, au style cinétique et calligraphique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, David Stone Martin est correspondant pour le magazine Life, comme artiste. Il est surtout connu pour les centaines de pochettes d’albums qu’il réalise, consacrées surtout à des musiciens de jazz, dont Art Tatum, Ella Fitzgerald et Billie Holiday.

  • Martin, John (Britannique, 1789-1854)

    Un peintre de scènes apocalyptiques de l’histoire biblique et de catastrophes naturelles qui, de son vivant, connaît un succès populaire, mais ne reçoit pas d’éloges de la part de la critique. Les œuvres de Martin s’inspirent de la théorie du sublime d’Edmund Burke, mais il est moins subtil et moins accompli sur le plan technique que ses contemporains, tels John Constable et J. M. W. Turner. Par contre, ses scènes sensationnelles de catastrophes attirent d’importantes foules de spectateurs et influencent la conception d’épopées cinématographiques qui viendront plus tard. 

  • Martin, John (Canadien, 1904-1965)

    Aquarelliste, graveur et illustrateur, membre de l’Académie royale des arts du Canada et du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters), Martin enseigne le design graphique au Ontario College of Art de Toronto. Son travail est représenté au Musée des beaux-arts du Canada.

  • Martin, Ron (Canadien, né en 1943)

    Peintre abstrait, Martin s’intéresse au processus et à la gestuelle de la création artistique. Depuis 1965, ses tableaux ont fait l’objet d’expositions individuelles et collectives partout dans le monde, notamment au Musée des beaux-arts du Canada et au Musée des beaux-arts de l’Ontario.

  • Martin, Thomas Mower (Grande-Bretagne/Canada, 1838-1934)

    Principalement un peintre paysagiste. Martin a immigré au Canada depuis l’Angleterre en 1862. Il s’est rapidement établi comme artiste professionnel à Toronto, devenant membre fondateur de la Ontario Society of Artists et de l’Académie royale des arts du Canada (ARC). Il a réalisé des paysages dans l’est du Canada ainsi qu’aux États-Unis, mais il est peut-être mieux connu pour les paysages de montagne qu’il a peints et exposés après que le Chemin de fer Canadien Pacifique lui ait donné, ainsi qu’à d’autres artistes, des laissez-passer pour voyager vers l’ouest.

  • Masaccio (Italien, 1401-1428)

    Maître de la première Renaissance italienne, son utilisation distinctive de la lumière (pour modeler ses figures) et de la perspective (pour les situer dans l’espace tridimensionnel) influence le développement de la peinture florentine. Son oeuvre La Trinité, une fresque peinte dans l’église Santa Maria Novella à Florence, illustre son style innovant. Masaccio meurt à l’âge de 27 ans à Rome.

  • Masciuch, John (Canadien, né en 1944)

    Membre actif de la scène artistique vancouvéroise des années 1960, créateur de sculptures « son et lumière », dont certaines sont actionnées par le corps du spectateur. Masciuch, qui utilise également le pseudonyme John Neon, amorce à la fin des années 1960 une collection de tubes néon; il en amassera quelque cinq mille.

  • Massey, Vincent (Canada, 1887-1967)

    Gouverneur général du Canada de 1952 à 1959, Massey est également avocat, diplomate et mécène responsable de la présidence de la Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada, mieux connue sous le nom de Commission Massey. Créée en 1949, la Commission a donné lieu au rapport Massey-Lévesque de 1951, qui plaide que les arts sont au cœur de la culture canadienne et que des fonds fédéraux doivent être alloués à l’appui des arts.

  • Massicotte, Edmond-Joseph (Canadien, 1875-1929)

    Illustrateur de la vie traditionnelle au Québec, Edmond-Joseph Massicotte publie dans les périodiques Le Monde illustré et L’Almanach du peuple. Ses représentations de coutumes populaires s’inspirent des documents qu’il accumule ainsi que de son imagination. On retrouve chez Massicotte un sentiment de nostalgie pour la vie d’antan et une idéalisation de la vie rurale.

  • Masson, Henri (Belge/Canadien, 1907-1996)

    Henri Masson quitte la Belgique pour le Canada à l’adolescence. Il entame sa vie professionnelle comme graveur, tout en peignant le soir. Sa première exposition individuelle a lieu à la Picture Loan Society en 1934. Il expose également sur la scène internationale. Ses œuvres figurent aujourd’hui dans d’importantes collections canadiennes, dont celles de la Vancouver Art Gallery, du Musée des beaux-arts de l’Ontario et du Musée des beaux-arts du Canada.

  • Mathieu, Georges (Français, 1921-2012)

    Sculpteur, designer, illustrateur et peintre qui s’intéresse à la peinture abstraite dans les années 1940. L’œuvre de Mathieu est associée à plusieurs mouvements européens d’après-guerre apparentés — dont le tachisme et l’art informel — qui privilégient l’abstraction géométrique et une gestuelle spontanée, tendances qu’il contribue à initier.

  • matiérisme

    Technique de peinture où la matière est appliquée successivement, en couches épaisses, et qui fait parfois appel à des matériaux non traditionnels, comme le sable, le gravier, le plâtre et la cire. Cette technique est généralement associée au mouvement de l’art informel européen des années 1950. On la retrouve dans les œuvres de Jean Fautrier et de Jean Dubuffet.

  • Matisse, Henri (France, 1869-1954)

    Peintre, sculpteur, graveur, dessinateur et graphiste, adepte à différents moments de l’impressionnisme, du postimpressionnisme et du fauvisme, Matisse est, avec Pablo Picasso, dans les années 1920, l’un des peintres les plus célèbres de sa génération. Matisse est réputé pour sa palette et son dessin remarquables.

  • Matthews, Marmaduke (Britannique/Canadien, 1837-1913)

    Peintre à l’huile et à l’aquarelle qui a immigré à Toronto depuis l’Angleterre en 1860. Dans les années 1880 et 1890, il a utilisé les laissez-passer délivrés aux artistes par le Chemin de fer Canadien Pacifique pour faire des voyages dans l’Ouest canadien, ce qui lui a permis de réaliser plusieurs panoramas des montagnes qui s’y trouvent. Matthews a également été membre fondateur de la Ontario Society of Artists, dont il est devenu plus tard président, et de l’Académie royale des arts du Canada (ARC).

  • Maurault, Olivier (Canadien, 1886-1968)

    Prêtre sulpicien, écrivain et historien, Olivier Maurault est recteur de l’Université de Montréal de 1934 à 1955. Il publie régulièrement des critiques sur la peinture, textes qui seront, entre autres, réunis sous le titre Marges d’histoire (1929). Premier directeur de la Bibliothèque Saint-Sulpice, il y organise à partir de 1916 des expositions d’art moderne.

  • Mauve, Anton (Néerlandais, 1838-1888)

    Figure marquante de l’école des paysagistes de La Haye, Mauve était un coloriste compétent qui se spécialisait dans les scènes rurales de bétail et de moutons, et de paysans au travail. Adolescent, il a fait son apprentissage avec Pieter Frederik van Os, puis s’est inspiré des influences de Jean-Baptiste-Camille Corot et des maîtres de Barbizon. Il a eu très tôt un impact profond sur Vincent van Gogh, à qui il a enseigné et auquel il était apparenté par alliance.

  • Maxwell, Edward et William S. (Canadiens, 1867-1923 et 1874-1952)

    Nés à Montréal, les frères Edward et William S. Maxwell sont devenus partenaires d’un cabinet d’architectes en 1902 et ont légué à la postérité un riche patrimoine urbain. Parmi les bâtiments des Maxwell, on compte le Château Frontenac à Québec, le Saskatchewan Legislative Building à Regina et l’édifice de l’Art Association of Montreal, aujourd’hui le Musée des beaux-arts de Montréal.

  • May, (Henrietta) Mabel (Canadienne, 1877-1971)

    Peintre moderniste de paysages, de scènes urbaines, de portraits et de figures de femmes, May a étudié sous la direction de William Brymner à l’Art Association of Montreal (AAM), avant de passer du temps en Grande-Bretagne et en France en 1912-1913. Après son retour au Canada, elle a été mandatée par le Fonds de souvenirs de guerre canadiens pour représenter les femmes qui travaillent dans les usines de munitions. May a été un membre actif du Groupe de Beaver Hall de Montréal au début des années 1920 et l’une des membres fondateurs du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters) en 1933.

  • Mayerovitch, Harry « Mayo » (Canadien, 1910-2004)

    Architecte, artiste, illustrateur, auteur et caricaturiste, Mayerovitch a été directeur artistique de la division des arts graphiques du Wartime Information Board après avoir obtenu un diplôme de l’école d’architecture de l’Université McGill. De 1942 à 1944, Mayerovitch a conçu des affiches de propagande pour soutenir les efforts de guerre du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale.

  • Maynard, Hannah (Royaume-Uni/Canada, 1834-1918)

    Photographe d’origine britannique, Maynard ouvre un studio prospère à Victoria, en Colombie-Britannique, en 1862, qu’elle exploite pendant cinquante ans. Elle se spécialise dans la réalisation de portraits et elle photographie les Autochtones et les colons de sa communauté. Elle devient plus tard photographe officielle du département de police de Victoria. Maynard crée des œuvres promotionnelles en collage et expérimente des techniques novatrices, notamment la photosculpture et les épreuves à exposition multiple.

  • McCarthy, Doris (Canadienne, 1910-2010)

    Formée par des membres du Groupe des Sept, McCarthy réalise des centaines de paysages et de tableaux abstraits, et enseigne à des générations d’élèves au cours de sa remarquable carrière de quatre-vingts ans. Elle est la première femme à avoir occupé la présidence de l’Ontario Society of Artists.

  • McCurry, H. O. (Canadien, 1889-1964)

    Fervent collectionneur et promoteur de l’art et de la formation artistique au Canada, H. O. McCurry est le protecteur de l’artiste Tom Thomson et un proche du Groupe des Sept. Il a été directeur adjoint du Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa, de 1919 à 1939 et a succédé à Eric Brown comme directeur de 1939 à 1955.

  • McDougall, Clark (Canadien, 1921-1980)

    Peintre de St. Thomas, une petite ville au sud de London, en Ontario, Clark McDougall dépeint des scènes de sa communauté locale, notamment le paysage et l’architecture du sud de l’Ontario. Ses dernières œuvres se définissent par les austères contours en émail noir et les couleurs acidulées pour lesquels il est devenu célèbre.

  • McElheny, Josiah (Américain, né en 1966)

    Artiste souffleur de verre, sculpteur et d’assemblage, McElheny fabrique des objets en verre, des installations et des films qui remettent en question ce qui est perçu comme vrai, l’histoire et la mémoire à travers la réflexion et la réfraction de la lumière. Plusieurs de ses œuvres explorent les origines de l’univers. En 2006, il reçoit le MacArthur Fellowship, un prix qui rend hommage à l’originalité dans la création.

  • McEwen, Jean (Canadien, 1923-1999)

    Malgré l’emploi de la gestuelle et de l’empâtement chers aux Automatistes, McEwen est à proprement parler un peintre post-automatiste, car il utilise des procédés plus structurés et rigoureux pour réaliser ses toiles caractéristiques dont les surfaces révèlent des textures et des nuances diverses. À Paris, en 1952-1953, il est influencé par Jean Paul Riopelle et Sam Francis et, avec eux, découvre le travail de Claude Monet.

  • McGillivray, Florence H. (Canadienne, 1864-1938)

    Peintre, éducatrice et artiste décoratrice de Whitby, reconnue pour ses paysages postimpressionnistes, McGillivray étudie l’art à Toronto, sous la direction de l’artiste britannique William Cruikshank, puis à Paris, où elle expérimente les techniques postimpressionnistes. À son retour au Canada, elle s’établit à Ottawa pendant de nombreuses années et produit des peintures de paysages idylliques recomposant les collines et la vallée de la Gatineau. Artiste de premier plan à son époque, McGillivray aurait eu une influence déterminante sur l’œuvre de Tom Thomson.

  • McInnes, Graham Campbell (Britannique, 1912-1970)

    Diplomate, écrivain, journaliste et communicateur, Graham Campbell McInnes est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont A Short History of Canadian Art (1939).

  • McKague Housser, Yvonne (Canada, 1897-1996)

    Peintre et professeure associée au Groupe des Sept, Yvonne McKague Housser est une membre fondatrice du Groupe des peintres canadiens et de la Fédération des artistes canadiens. Elle étudie à Paris dans les années 1920, de même qu’à Cape Cod dans les années 1950, en compagnie de l’expressionniste abstrait Hans Hofmann.

  • McKaskell, Robert “Bob” (Canadien, né en 1943)

    McKaskell est un conservateur, auteur et professeur d’art. En 1974, il enseigne la critique et la théorie de l’art contemporain à la Western Ontario University (aujourd’hui Western University) à London, en Ontario. En 1990, il est fait conservateur de la Winnipeg Art Gallery et professeur à la Manitoba University. Il est devenu conservateur d’art historique à la Art Gallery of Windsor, en Ontario, en 1996. Depuis 2002, McKaskell est commissaire d’expositions indépendantes.

  • McKenzie, Robert Tait (Canadien, 1867-1938)

    Éducateur, médecin, chirurgien et sculpteur, McKenzie a élaboré des méthodes de réadaptation pour soldats blessés pendant la Première Guerre mondiale qui lui ont valu d’être considéré comme un pionnier des pratiques modernes de physiothérapie. Sculpteur renommé, il a produit plus de 200 œuvres d’art au cours de sa vie.

  • McLaren, Norman (Écossais/Canadien, 1914-1987)

    Norman McLaren amorce sa carrière au bureau central de la poste écossaise avant de suivre le producteur cinématographique John Grierson à l’Office national du film du Canada. Cinéaste avant-gardiste, McLaren crée des films d’animation de style abstrait dans le cadre desquels il expérimente diverses techniques, par exemple le dessin sur celluloïd, l’animation de découpages et la surimpression. Il produit au total 72 films.

  • McLaughlin, Isabel (Canada, 1903-2002)

    Peintre moderniste, McLaughlin est connue pour ses paysages ruraux et urbains. Influencée au début de sa carrière par les travaux du Groupe des Sept, elle s’oriente plus tard vers une esthétique simplifiée, riches en motifs et concepts. Elle est l’une des membres ayant fondé le Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters) qu’elle préside en 1939.

  • McLean, J. S. (Canadien, 1876-1954)

    Homme d’affaires et mécène, J.S. McLean constitue une substantielle collection d’art canadien moderne, de 1934 à 1954, qui est l’objet d’une exposition à la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) en 1952 et au Musée des beaux-arts de l’Ontario en 1999. Riche en œuvres d’A.Y. Jackson, de Carl Schaefer, de Paraskeva Clark et de David Milne, elle est maintenant conservée en grande partie au Musée des beaux-arts de l’Ontario.

  • McLean, Jason (Canadien, né en 1971)

    Artiste originaire de London en Ontario dont les tableaux, sculptures et dessins documentent ses expériences dans un langage spontané, qui évoque la bande dessinée en combinant le texte avec des formes figuratives. Son œuvre fait partie, entre autres, des collections du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa et de la Vancouver Art Gallery.

  • McLuhan, Marshall (Canada, 1911-1980)

    Théoricien des médias et intellectuel grand public, McLuhan devient une star internationale en 1964, quand paraît son livre intitulé Pour comprendre les médias. Il s’attire de fidèles disciples parmi les acteurs de la contreculture des années 1960. « Le message, c’est le médium », sa phrase célèbre, devient un aphorisme populaire. Il crée et dirige le Centre for Culture and Technology (centre de culture et de technologie, devenu le McLuhan Program in Culture and Technology ou programme McLuhan de culture et de technologie) à l’Université de Toronto.

  • McMaster, Gerald (Cris-des-Plaines, Première Nation Siksika, né en 1953)

    Artiste, éducateur et conservateur, McMaster a travaillé dans des institutions nationales et internationales, notamment au Musée national de l’Homme (aujourd’hui le Musée canadien de l’histoire) au Canada et au Smithsonian National Museum of the American Indian aux États-Unis. Ses œuvres d’art, qui juxtaposent la culture pop contemporaine et les éléments traditionnels, ont été exposées au Musée des beaux-arts de Winnipeg, à la Collection McMichael d’art canadien et au SITE Santa Fe, entre autres.

  • McMaster, Meryl (Crie des plaines/Eurocanadienne, née en 1988)

    McMaster est une artiste établie à Ottawa dont les autoportraits photographiques explorent des facettes de son identité personnelle, de son double héritage – cri des plaines et eurocanadien –, et de sa relation à la terre. McMaster transforme son apparence à l’aide de costumes, de maquillage et d’accessoires, faisant apparaître des personnages fantastiques qui habitent des paysages naturels éloignés. Son œuvre évoque des récits personnels et ancestraux, examine les effets du colonialisme sur la vie des peuples autochtones et sur l’environnement naturel, et examine la façon dont le passé influence notre compréhension du présent.

  • McNeely, Tom (Canadien, né en 1935)

    Aquarelliste qui produit de nombreuses illustrations sur commande pour des documentaires télévisés, des journaux et des livres. McNeely signe également la page de garde de nombreux ouvrages de Pierre Berton, populaire historien canadien.

  • McNicoll, Helen (Canada, 1879-1915)

    McNicoll est reconnue pour le rôle significatif qu’elle a joué dans la transmission de l’impressionnisme au Canada. Née dans une famille de riches anglophones de Montréal, elle étudie avec William Brymner à la Art Association of Montreal ainsi qu’à la Slade School of Fine Art de Londres, et elle travaille dans de nombreuses colonies d’artistes à travers l’Europe avec son amie intime et collègue artiste, Dorothea Sharp. Ses œuvres représentant des paysages ruraux, de charmants enfants et des figures féminines modernes sont reconnues pour leur brillante luminosité. (Voir Helen McNicoll : sa vie et son œuvre par Samantha Burton)

  • McPherson, Hugo (Canadien, né en 1921)

    Hugo McPherson est un professeur, critique d’art et ancien commissaire du gouvernement à la cinématographie à l’Office national du film du Canada (ONF). Il débute comme universitaire, occupant des postes dans différentes universités partout au Canada et à l’Université Yale à New Haven, au Connecticut, avant de se joindre à l’ONF en 1967. Il est commissaire à la cinématographie jusqu’à sa démission en 1970, au moment où il se joint à la Faculté du département de communications de l’Université McGill à Montréal. Dans les années 1960, McPherson rédige des critiques sur des œuvres d’artistes et de romanciers canadiens contemporains pour des revues telles que Canadian Art et Canadian Literature.

  • Mead, Ray (Britannique/Canadien, 1921-1998)

    Membre fondateur des Painters Eleven, Ray Mead est un peintre expressionniste abstrait dont l’œuvre est caractérisé par d’audacieux aplats de couleur, des formes en noir et blanc et des compositions complexes, inspirées par sa réflexion sur les souvenirs.

  • Meagher, Aileen (Canada, 1910-1987)

    Artiste et athlète née à Halifax, la sprinteuse Aileen Meagher est connue pour sa participation aux Jeux olympiques de Berlin en 1936, où elle remporte une médaille de bronze en tant que membre de l’équipe canadienne de course de relais. La vélocité de Meagher, qui est aussi enseignante, lui vaut d’être surnommée dans la presse « The Flying Schoolmarm [L’institutrice volante] ». À la fin de sa vie, elle étudie au Nova Scotia College of Art et se consacre à la peinture, s’intéressant principalement à la représentation de paysages et de scènes urbaines.

  • Mednikoff, Reuben (Britannique, 1906-1972)

    Artiste, poète et conjoint de Grace Pailthorpe, Mednikoff initie cette professeure influente à la technique surréaliste de l’automatisme. Tous deux participent à la London International Surrealist Exhibition de 1936, et André Breton cite leurs œuvres comme les meilleures exposées par des artistes anglais. Mednikoff, tout comme Pailthorpe, est également un membre fondateur du British Surrealist Group.

  • Meeko, Lucy (Kuujjuaraapik, 1929-2004)

    Artiste multidisciplinaire, Lucy Meeko a commencé à faire de la sculpture dans les années 1950 et est devenue graveuse dans les années 1970. D’abord connue pour ses sculptures de femmes, d’enfants et de scènes domestiques, son œuvre inclut également le dessin, la vannerie, la couture et la création de tentures murales. En 1993, elle a figuré aux côtés de la sculpteure Oviloo Tunnillie dans le documentaire Keeping Our Stories Alive: The Sculpture of Canada’s Inuit.

  • Mekas, Jonas (Lithuanien/Américain, né en 1922)

    Considéré comme le parrain du cinéma d’avant-garde américain, Mekas commence à réaliser des films 16 mm à son arrivée à New York en 1949. Il joue un rôle déterminant dans l’établissement et la défense de la scène cinématographique underground de la ville. Il organise des projections, fonde la revue Film Culture, cofonde l’Anthology Film Archives, et collabore avec divers artistes, dont Salvador Dalí, Allen Ginsberg, John Lennon et Andy Warhol.

  • Meloche, François-Édouard (Canadien, 1855-1914)

    François-Édouard Meloche commence sa carrière de peintre décorateur en 1881. Renommé pour ses effets trompe-l’œil et ses teintes monochromes, il complète des décors d’églises au Québec, au Vermont, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan et à l’Île-du-Prince-Édouard. Meloche enseigne la peinture décorative à l’école du Conseil des arts et manufactures de la province de Québec à Montréal, de 1886 à 1899.

  • memento mori

    Formule latine signifiant « souviens-toi que tu vas mourir ». Un memento mori est, dans le domaine de l’art, une œuvre, souvent un tableau, qui présente une référence à la mort. Il peut s’agir d’un crâne, d’un sablier, d’un fruit pourri ou d’un autre symbole de la déchéance ou du passage du temps. À l’instar de la vanité, un type de nature morte connexe, le memento mori est un genre consacré de l’art occidental du dix-septième siècle, qui se trouve souvent teinté d’une connotation religieuse. Des artistes plus récents ont utilisé le genre pour explorer la relation entre la vie et la mort dans divers contextes.

  • Mendieta, Ana (Cubano-américaine, 1948-1985)

    Mendieta est une figure importante du développement du body art, du land art et de l’art féministe. Ses performances, photographies et vidéos abordent les thèmes de la fluidité des genres, de la violence, des corps marginalisés et de la relation du corps féminin à la nature. Le départ traumatisant de Cuba qu’a vécu Mendieta en tant que réfugiée à l’âge de douze ans a profondément influencé son art.

  • Meredith, John (Canadien, 1933-2000)

    Né John Meredith Smith, John Meredith, tout comme son frère William Ronald, membre de Painters Eleven, a utilisé ses deux prénoms de façon professionnelle. Peintre connu pour son style calligraphique, il a créé des œuvres abstraites aux couleurs vives, passant, au fil de sa carrière, de compositions denses à des compositions plus amples et plus ouvertes.

  • Messier, Gabrielle (Canadienne, 1904-2003)

    Amie d’enfance de Paul-Émile Borduas, l’artiste québécoise Gabrielle Messier devient l’assistante du peintre Ozias Leduc, dont elle était l’élève pendant les quinze dernières années de la vie du maître. En 1956, un an après la mort de Leduc, elle termine seule le dernier travail de décoration qu’ils avaient commencé ensemble, celui de l’église Notre-Dame-de-la-Présentation à Almaville-en-Bas (maintenant Shawinigan-Sud). Sa propre œuvre consiste en des paysages (notamment des vues de Mont-Saint-Hilaire), natures mortes, portraits et sujets religieux.

  • méthodisme

    Fondé par John Wesley en Angleterre au dix-huitième siècle, le méthodisme est une dénomination chrétienne protestante qui s’inspire des traditions et des doctrines de l’Église d’Angleterre. Caractérisée par une ferveur évangélique et un engagement dans l’étude et la pratique (méthode), l’observance de Wesley s’implante à Terre-Neuve en 1766 et en Nouvelle-Écosse dans les années 1770; après la Révolution américaine, de nombreux méthodistes loyalistes s’installent dans le Haut-Canada. Le méthodisme a une forte influence sur les politiques nationalistes dans le Canada du dix-neuvième siècle. En effet, les méthodistes créent des écoles et des universités, du Nouveau-Brunswick jusqu’à l’Alberta, et organisent des missions évangéliques dans l’ouest pour créer une cohésion religieuse suivant l’expansion du pays après la Confédération. La plupart des congrégations méthodistes canadiennes entrent dans l’Église unie du Canada en 1925.

  • Metropolitan Museum of Art

    Communément appelé « le Met », le Metropolitan Museum of Art est un vaste musée d’art situé à Manhattan, à New York, qui est considéré comme l’un des plus importants et des plus visités en Amérique du Nord. Fondé en 1870, le musée abrite une vaste collection de plus de deux millions d’objets, réunissant des œuvres d’art du monde entier et des artefacts de l’Antiquité à nos jours.

  • mezzotinte

    La mezzotinte ou manière noire est un procédé de gravure en creux qui tient dans le travail d’une plaque de métal que l’on perce de nombreux trous minuscules pour produire une impression avec des dégradés subtils d’obscurité et de lumière du dix-septième au dix-neuvième siècle, ce procédé souvent utilisé pour reproduire des compositions peintes.

  • Michel-Ange (Italie, 1475-1564)

    Sculpteur, peintre, architecte, ingénieur et poète de la Renaissance classique, Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni est renommé de son vivant et on le considère comme l’un des plus grands artistes de l’histoire. Ses œuvres les plus célèbres comprennent les sculptures David et Pietà, les fresques de la chapelle Sixtine et sa conception du dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome.

  • Micipijiu (Michipichou)

    Dans les légendes anishinabées, cette puissante créature aquatique, « le grand lynx », qui vit dans les Grands Lacs et dans les cours d’eau environnants, peut être une force de protection ou de destruction. On trouve de nombreuses images de Michipichou sur les rochers de la région, le plus célèbre étant le rocher d’Agawa, sur les rives du lac Supérieur.

  • Midéwiwin

    Société rituelle fermée constituée essentiellement d’hommes anishinabés établie dans la région supérieure des Grands Lacs, dans le nord des Prairies et dans certaines zones subarctiques. Aussi appelée Société de la grande médecine. Les Midéwiwins sont responsables de la santé et du bien-être physiques et spirituels des membres de leurs communautés.

  • Mies van der Rohe, Ludwig (Allemand, 1886-1969)

    Un des principaux architectes, concepteurs de mobilier et professeurs du vingtième siècle, van der Rohe est largement responsable du développement de l’architecture moderniste. Il dirige le Bauhaus à partir de 1930 jusqu’à sa fermeture, sous la pression des Nazis, en 1933. En 1938, il s’établit à Chicago, où il enseigne et exerce son métier jusqu’aux années 1960.

  • Mikkigak, Qaunaq (Kinngait, née en 1932)

    Artiste graphique et sculpteure, Qaunaq Mikkigak fait partie d’une famille d’artistes qui comprend sa mère Mary Qayuaryuk (Kudjuakjuk), son beau-père Kopapik ‘A’, ses sœurs Sheokjuke Toonoo et Laisa Qayuaryuk et sa nièce Oviloo Tunnillie. Un collier qu’elle a créé a reçu un prix de design en joaillerie en 1977 pour son utilisation de matériaux autochtones.

  • Mille carré doré (ou Mille carré)

    Historiquement, un quartier prospère de Montréal, développé entre 1840 et 1930 aux pieds du mont Royal dans le secteur centre-ouest de l’actuel centre-ville de Montréal. Habité principalement par des anglophones écossais et par la classe supérieure, le quartier était renommé pour son architecture de style victorien et Art déco et pour ses propriétés de prestige empruntant divers styles, comme le néoclassicisme et le néo-roman. Après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de ces bâtiments ont été réaffectés ou démolis.

  • Miller, Alfred Jacob (Américain, 1810-1874)

    Peintre reconnu pour ses représentations romantiques de l’Ouest américain. Tantôt vastes et dramatiques, tantôt d’une délicate intimité, ses peintures à l’huile représentant des paysages, des piégeurs et des peuples autochtones sont créées à partir des centaines d’esquisses à l’aquarelle que Miller réalise dans les années 1830, alors qu’il fait partie d’une expédition dans les montagnes Rocheuses.

  • Miller, Kenneth Hayes (Américain, 1876-1952)

    Peintre urbain américain et professeur influent, il enseigne à l’Art Students League de New York pendant quarante ans, à partir de 1911. Miller s’inspire des techniques des grands maîtres, comme l’ébauche et le glacis, qu’il emploie dans des scènes de la vie urbaine, telles que celles figurant Union Square à New York, les vendeuses, les membres de la haute société et la clientèle des grands magasins.

  • Miller, Maria Frances Ann Morris (Canada, 1810-1875)

    Peintre botaniste de la Nouvelle-Écosse, Maria Morris Miller a étudié le dessin et la peinture à Halifax. Dans les années 1830, elle a commencé à produire une série de volumes présentant ses illustrations lithographiques de fleurs sauvages de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Les dessins de Miller ont été présentés aux Expositions universelles de Londres en 1862 et de Paris en 1867.

  • Millet, Jean-François (Français, 1814-1875)

    Né dans une famille de paysans, Millet est un des fondateurs de l’école de Barbizon, un groupe qui peint en plein air, d’après nature, et qui préconise le paysage comme sujet. Il est surtout connu pour ses représentations empathiques de travailleurs ruraux et de paysans, créées au moment où la révolution industrielle occasionne des migrations massives de la campagne vers les centres urbains, comme Paris. Millet reçoit la Légion d’honneur en 1868 et a été une source d’inspiration pour Vincent van Gogh.

  • Millman, Rose (Canadienne, 1890-1960)

    Galeriste montréalaise et fondatrice de la Dominion Gallery of Fine Art (Galerie Dominion) en 1941, Millman a été la première femme à ouvrir une galerie d’art au Québec. En 1947, elle cède la gestion de la Dominion Gallery à Max Stern et elle ouvre une seconde galerie, la West End Gallery, qu’elle ferme en 1955 en raison de sa santé défaillante.

  • Milne, David (Canada, 1882-1953)

    Peintre, graveur et illustrateur, Milne est le créateur d’œuvres (généralement des paysages) qui affichent la brillance tonale, de même que l’importance du processus, de ses principales influences impressionnistes et postimpressionnistes. Au début de sa carrière, Milne vit à New York. Il suit des cours à l’Art Students League et participe à l’Armory Show en 1913.

  • minimalisme

    Tendance de l’art abstrait caractérisée par une restriction extrême de la forme, très populaire auprès des artistes des États-Unis des années 1950 aux années 1970. Si tout médium se prête au minimalisme, il est surtout associé à la sculpture : parmi les principaux minimalistes, mentionnons Carl Andre, Donald Judd et Tony Smith. Parmi les peintres minimalistes, mentionnons Agnes Martin, Barnett Newman, Kenneth Noland et Frank Stella.

  • Mir Iskousstva (Le Monde de l’art)

    Nom d’un collectif artistique, puis titre d’une revue publiée par Sergei Diaghilev, fondateur des Ballets russes. Le groupe est dominé par des tendances symbolistes et esthétistes, mais on trouve peu de cohérence stylistique entre les membres. Le collectif et le journal font la promotion de l’individualisme et de l’unité dans les arts.

  • Miró, Joan (Espagne, 1893-1983)

    Artiste prolifique, Miró compte parmi les figures qui façonnent l’histoire de l’art abstrait au vingtième siècle. Pratiquant la peinture, la sculpture, la gravure et les arts décoratifs, il crée une œuvre pétrie de l’influence des paysages de son pays natal. Bien qu’influencé par les surréalistes français, il se façonne néanmoins un style hautement personnel.

  • Miskwaabik Animiiki (Oiseau-Tonnerre de cuivre)

    Nom anishinabé donné à Norval Morrisseau alors qu’il est gravement malade durant sa jeunesse. Dans la cosmologie anishinabée, le cuivre possède un pouvoir sacré, et l’Oiseau-Tonnerre est un puissant manitou, ou esprit, du monde céleste.

  • Mitchell, Janet (Canada, 1912-1998)

    Peintre moderniste de Medicine Hat, en Alberta, Mitchell est principalement connue pour ses aquarelles et ses huiles dépeignant des paysages urbains et des ruelles de Calgary. Dans ses peintures fantastiques, elle amalgame souvent des couleurs audacieuses et bien touillées, qui sont rythmées par des lignes fluides. En 1948, les œuvres de Mitchell sont présentées dans l’exposition Calgary Group (Groupe de Calgary) du Musée des beaux-arts de Vancouver, plus tard considérée comme l’une des premières expositions d’art moderniste en Alberta. Sa carrière s’étend sur six décennies, au cours desquelles elle expose abondamment, en groupe et individuellement, partout au Canada.

  • Mitchell, Joan (Américaine, 1925-1992)

    Membre de la dernière génération des expressionnistes abstraits, connue pour ses polyptyques, Mitchell est influencée par la poésie, la musique et la nature. Dans les années 1950, ses œuvres deviennent exclusivement abstraites tout en conservant un sens de la perspective. En 1959, Mitchell s’établit à Paris avec le peintre canadien-français Jean Paul Riopelle dont elle partage la vie pendant vingt-cinq ans. Bien qu’elle soit surtout connue pour ses grandes peintures gestuelles, Mitchell a aussi travaillé le pastel et la gravure. Son œuvre évoque souvent des paysages inoubliables, utilisant des enchevêtrements de grands et petits traits de peinture pour transmettre ses sentiments synesthésiques à l’égard d’une époque et d’un lieu. La Fondation Joan Mitchell a été créée après sa mort pour perpétuer son héritage et soutenir les artistes.

  • Mitchell, Michael (Canadien, 1943-2020)

    Mitchell est un photographe, cinéaste et auteur reconnu pour son intérêt envers l’histoire de la photographie et la collection. Parmi ses principaux projets documentaires, citons son ensemble de clichés des communautés inuites de Rankin Inlet dans les années 1980, son corpus d’images du Nicaragua postrévolutionnaire en 1984 et ses portraits du milieu des arts torontois dans les années 1990.

  • modernisme

    Mouvement qui s’étend du milieu du dix-neuvième au milieu du vingtième siècle dans tous les domaines artistiques. Le modernisme rejette les traditions académiques au profit de styles novateurs qui se développent en réaction à l’industrialisation de la société contemporaine. Les mouvements modernistes dans le domaine des arts visuels comprennent le réalisme de Gustave Courbet, et plus tard l’impressionnisme, le postimpressionnisme, le fauvisme, le cubisme et, enfin, l’abstraction. Dans les années 1960, les styles postmodernistes antiautoritaires tels que le pop art, l’art conceptuel et le néo-expressionnisme brouillent les distinctions entre beaux-arts et culture de masse.

  • modernisme international

    Né vers 1920, le modernisme international atteint son apogée au milieu du vingtième siècle avec une architecture à l’esthétique dépouillée et rectiligne, composée de surfaces planes et de grandes zones vitrées structurées par des cadres d’acier. Walter Gropius, Le Corbusier, Richard Neutra et Philip Johnson en sont les figures phares.

  • modifications de 1951

    En 1951, la Loi sur les Indiens de 1876 est révisée en réaction à une conscience accrue envers les droits de la personne. Les atrocités de la Seconde Guerre mondiale et la contribution de soldats autochtones aux efforts des Alliés contre le fascisme entraînent en examen des conditions humaines dans le contexte canadien. En 1951, des articles oppressifs de la Loi sur les Indiens sont retirés, permettant la reprise de certaines coutumes et pratiques culturelles autochtones, telles que les potlatchs. Malgré ces modifications, la Loi demeure très problématique, surtout pour les femmes autochtones dont les droits diffèrent de ceux des hommes.

  • Modigliani, Amedeo (Italie, 1884-1920)

    Peintre et sculpteur préconisant les portraits mélancoliques et les nus stylisés et étirés, Modigliani est reconnu pour la sensualité et la sexualité de ses nus de femmes et pour la représentation franche et descriptive du corps, considérée comme vulgaire et de mauvais goût par certains commentateurs de son temps. Ses portraits, dont les visages sont semblables à des masques, donnent malgré tout une perception psychologique de ses sujets. En 1906, Modigliani s’installe à Paris et il devient une figure centrale de l’École de Paris, cercle d’artistes ayant créé le fauvisme, le cubisme et le postimpressionnisme.

  • Moholy-Nagy, László (Hongrie, 1895-1946)

    L’artiste hongrois László Moholy-Nagy a été professeur à la célèbre école du Bauhaus (1923-1928) en Allemagne. Influencé par le constructivisme, il explore la fusion de la vie, de l’art et de la technologie dans sa pratique radicalement expérimentale et de grande envergure. Moholy-Nagy est surtout reconnu pour ses innovations dans le domaine de la photographie, notamment ses photogrammes – des images photographiques obtenues sans utiliser d’objectif. Moholy-Nagy a dirigé le New Bauhaus à Chicago de 1937 jusqu’à sa mort.

  • Mokady, Moshe (Polonais/Israélien, 1902-1975)

    Né Moshe Brandstatter, Moshe Mokady s’installe en 1920 avec sa famille en Palestine sous mandat britannique, qui devient l’État moderne d’Israël en 1948. Il étudie l’art à Vienne et à Paris, développant un style qui passe du cubisme à l’expressionnisme et à une forme d’abstraction influencée par les paysages israéliens. En plus de peindre, Mokady est scénographe pour différentes compagnies théâtrales israéliennes et, de 1952 à 1956, il est directeur de l’Institut Avni (en hébreu, Machon Avni) à Tel-Aviv. Il est le leader du groupe d’artistes qui fonde la communauté d’artistes d’Ein Hod en 1953.

  • Molinari, Guido (Canada, 1933-2004)

    Peintre et théoricien, Molinari est membre du mouvement plasticien de Montréal. À compter du milieu des années 1950, il donne de nouveaux modèles à la peinture géométrique dans le monde. Ses peintures à bandes verticales aux « arêtes nettes » créent l’illusion d’un espace dynamique, avivé par l’attention que porte le spectateur à la modulation des couleurs engendrée par leur répétition rythmique sur la toile.

  • Mondrian, Piet (Hollandais, 1872-1944)

    Parmi les principales figures de l’art abstrait, réputé pour ses peintures géométriques en « grille », composées de lignes droites noires et de carrés aux couleurs vives. Mondrian est l’artiste qui a le plus influé sur la culture visuelle contemporaine. Pour lui, son style rigoureux et très restrictif, surnommé néoplasticisme, exprime des vérités universelles.

  • Monet, Claude (France, 1840-1926)

    Claude Monet est l’un des fondateurs du mouvement impressionniste en France, dont les paysages et les marines sont parmi les œuvres les plus emblématiques de l’art occidental. À l’adolescence, Monet commence à peindre en plein air et y revient durant toute sa carrière pour explorer les effets atmosphériques et les phénomènes perceptuels qui l’intéressent à titre d’artiste.

  • Monkman, Kent (Cri, né en 1965)

    Artiste établi à Toronto et reconnu internationalement pour ses œuvres provocantes qui réinterprètent les canons de l’histoire de l’art occidental d’un point de vue autochtone, Monkman a grandi à Winnipeg et est membre de la bande de Fisher River du nord du Manitoba. Monkman explore les thèmes de la colonisation, de la sexualité, de la perte et de la résilience dans ses peintures, ses films, ses vidéos, ses performances et ses installations, qui mettent souvent en scène son alter ego, Miss Chief Eagle Testickle. (Voir Kent Monkman : sa vie et son œuvre de Shirley Madill).

  • monotype

    Gravure résultant d’un procédé qui ne produit qu’une seule épreuve, un monotype, qui est réalisé en dessinant ou en peignant une image directement sur une planche vierge, puis en la transférant sur papier sous la pression d’une presse à imprimer.

  • Monsù Desiderio

    Nous savons maintenant que « Monsù Desiderio » est le pseudonyme de deux artistes, François de Nomé (Français, vers 1593-après 1644) et Didier Barra (Français, 1590[?]-1650[?]). Tous deux natifs de Metz, ils s’établissent à Naples, où ils travaillent occasionnellement ensemble. Barra peint surtout des vues de Naples, tandis que de Nomé est reconnu pour ses peintures représentant architecture, ruines et bâtiments fantasques.

  • montages ou mécaniques

    Les montages ou les mécaniques constituent une méthode pré-numérique pour disposer d’éléments typographiques sur une page de publication. Un artiste spécialiste du collage décide alors de la mise en page et appose les éléments typographiques sur une page; appelées « mécaniques », les pages terminées sont ensuite photographiées pour créer un négatif qui peut être utilisé pour fabriquer une plaque d’impression.

  • Moodie Vickers, Henrietta (Canadienne, 1870-1938)

    Fille de Catherine Moodie Vickers et petite-fille de Susanna Moodie, Henrietta Moodie Vickers est une artiste peintre et sculpteure. Elle a étudié à l’École d’art et de design de l’Ontario (Ontario College of Art, aujourd’hui l’Université de l’ÉADO) et a été l’élève de George Agnew Reid. Moodie Vickers a peut-être vécu à Tanger, au Maroc, pendant un certain temps, au tournant du vingtième siècle.

  • Moodie, Kim (Canadien, né en 1951)

    Artiste contemporain connu pour ses œuvres sur papier et sur toile, Moodie utilise des images denses et détaillées de jouets, de livres et d’illustrations anciennes de l’Amérique du Nord pour disséquer des symboles et des récits liés à la culture populaire. Il enseigne la peinture et le dessin à la Western University de London, en Ontario.

  • Moody, Henry (Haïda, v.1871-1945) 

    Sculpteur de Haïda Gwaii, Moody parle couramment anglais et haïda. Dans sa jeunesse, il aide l’anthropologue et linguiste des États-Unis John R. Swanto à transcrire de la littérature et de la poésie orales haïdas.

  • Moore, David (Irlandais/Canadien, né en 1943)

    Sculpteur contemporain influencé par l’anthropologie et l’Antiquité, Moore étudie à l’École des beaux-arts de Montréal et enseigne à l’Université Concordia de 1970 à 2006. En 1977, il entreprend une série d’interventions spécifiques au site dans des lieux où ont vécu des civilisations passées, comme Pompéi en Italie; Delphes en Grèce; et les Blasket Islands en Irlande. En 1986, Moore a commencé à réaliser des figures anthropomorphiques, tant de petit format que monumentales.

  • Moore, Henry (Grande-Bretagne, 1898-1986)

    Un des sculpteurs les plus importants du vingtième siècle, Moore présente une œuvre qui, dès ses débuts, reflète son attrait pour la sculpture non européenne. Plus tard, il s’inspire de matériaux naturels, tels les os et les cailloux. Sa technique l’appelle à sculpter à même ses matériaux, qu’il s’agisse de bois, de pierre ou de plâtre.

  • Moos, Walter (Allemand/Canadien, 1926-2013)

    Walter Moos, fondateur de la Gallery Moos à Toronto, est né dans une famille juive allemande de marchands d’art qui tenait une galerie à Karlsruhe, en Allemagne. Moos a fui en France et en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale avant d’arriver à New York, où il a vécu pendant douze ans. En 1959, il déménage à Toronto pour ouvrir sa galerie, et devient un élément important de la scène culturelle du quartier Yorkville de la ville. Champion de l’art moderniste, Moos a joué un rôle clé dans la promotion de la carrière d’artistes canadiens, notamment Sorel Etrog et Gershon Iskowitz.

  • Moreau, Gustave (Français, 1826-1898)

    Peintre et enseignant, Gustave Moreau est un précurseur des mouvements symboliste et surréaliste. Il peint des scènes bibliques et mythologiques, et insuffle à son œuvre un sens mystique. Moreau enseigne notamment à Henri Matisse, Georges Rouault et Albert Marquet à l’École des beaux-arts de Paris.

  • Morin, Léo-Pol (Canadien, 1892-1941)

    Le pianiste, compositeur et critique de musique Léo-Pol Morin profite d’une formation de piano à Paris pour établir une carrière musicale en France et, plus tard, devenir le grand promoteur de la musique française moderne au Québec. Retournant à Montréal pendant la Première Guerre mondiale, il est l’un des fondateurs de la revue d’art Le Nigog en 1918. Il interprète des œuvres de Bartók, Debussy et Ravel, parmi d’autres, compose de la musique sous le nom de James Callihou, et écrit en faveur de la musique moderne.

  • Morisot, Berthe (Française, 1841-1895)

    Morisot est une peintre et graveure qui connaît le succès au Salon de Paris avant de participer, à la fin des années 1860, au mouvement impressionniste naissant. Elle en devient l’une des principales figures, mieux connue pour ses peintures de la vie domestique.

  • Morisset, Gérard (Canadien, 1898-1970)

    Avocat de formation, Morisset quitte bientôt cette profession pour se consacrer à l’étude et à la promotion de la culture québécoise. Il est directeur du Musée du Québec de 1953 à 1965 et sa collection de données et de documents liés aux œuvres d’art du Québec, débutée en 1937, reste une précieuse ressource.

  • Moriyama, Raymond (Canadien, né en 1929)

    Architecte parmi les plus éminents du Canada, Raymond Moriyama a conçu des bâtiments aussi prestigieux que le Japanese Canadian Culture Centre, le Centre des sciences de l’Ontario et le Musée canadien de la guerre. Diplômé de l’Université de Toronto et de l’Université McGill, Moriyama a débuté sa carrière comme architecte en 1958 et a créé la firme Moriyama & Teshima en 1970. Certaines de ses conceptions témoignent des expériences qu’il a vécues dans son enfance, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le camp d’internement de Slocan.

  • Morley, Malcolm (Britannique/Américain, 1931-2018)

    Après une enfance difficile qui l’a conduit en prison pour vol à l’âge de 18 ans, Morley devient une figure connue de la scène artistique new-yorkaise dans les années 1960 et reçoit en 1984 le premier Turner Prize, un prix décerné chaque année à un artiste britannique. L’un des précurseurs du style photoréaliste, Morley commence à s’orienter vers un style néo-expressionniste plus libre dans les années 1970. Les bateaux, les trains et les motos, ainsi que des images surréalistes de la guerre et de personnages militaires (avions de la Seconde Guerre mondiale, généraux du dix-neuvième siècle, chevaliers médiévaux) reviennent fréquemment dans son œuvre.

  • Morrice, James Wilson (Canada, 1865-1924)

    Morrice, un des premiers peintres modernistes du Canada et un des premiers artistes canadiens à se mériter une renommée internationale de son vivant, est plus célèbre en Europe que dans son pays natal. Il est particulièrement reconnu pour ses paysages aux couleurs riches où l’on remarque l’influence de James McNeill Whistler et du postimpressionnisme.

  • Morris, Edmund Montague (Canada, 1871-1913)

    Peintre mieux connu pour ses portraits de dirigeants autochtones pendant les négociations du traité post-confédération au Canada, surtout au début du vingtième siècle, Edmund Morris est aussi un paysagiste admiré. En 1906, il est mandaté pour accompagner l’expédition de la Baie James pour la négociation du Traité no 9 avec les peuples cris et ojibwas. Il a souvent utilisé le pastel dans des portraits détaillés, en gros plan, de chefs autochtones. Avec son collègue peintre Curtis Williamson, Morris est à l’origine de la création du Canadian Art Club en 1907, dont il a été un membre clé.

  • Morris, Kathleen (Canada, 1893-1986)

    Peintre particulièrement remarquée pour ses sujets urbains et ruraux, Morris a étudié à la Art Association of Montreal (AAM) sous la direction de William Brymner et Maurice Cullen. Bien qu’elle ne semble pas avoir exposé avec le Groupe de Beaver Hall au début des années 1920, elle est étroitement associée au groupe. Ses peintures de paysage de la région de Montréal et de Québec, ainsi que ses représentations du marché By à Ottawa, illustrent l’intérêt qu’elle et ses contemporains portaient à rendre compte de la vie urbaine moderne.

  • Morris, Michael (Angleterre/Canada, né en 1942)

    Artiste polyvalent aux multiples pseudonymes (dont Marcel Dot et Marcel Idea), touche-à-tout de l’art, de la peinture à la vidéo, Michael Morris travaille souvent en collaboration, réitérant sans relâche l’importance des réseaux artistiques. C’est précisément dans cette perspective qu’en 1969, il crée avec Vincent Trasov un système d’échange d’informations et d’idées entre artistes, appelé Image Bank. Sous le nom de Marcel Dot, il est couronné gagnant du The 1971 Miss General Idea Pageant (Concours de beauté Miss General Idea 1971), 1971, une performance très élaborée mise en scène par General Idea au Musée des beaux-arts de l’Ontario, à Toronto.

  • Morris, Robert (États-Unis, 1931-2018)

    Pionnier de l’art minimaliste, du process art et du land art, Morris produit ses premières œuvres minimalistes à la fin des années 1960 et s’affirme comme l’un des principaux théoriciens du mouvement. Il est également un membre actif du Judson Dance Theater, un collectif d’avant-garde au sein duquel il chorégraphie et interprète plusieurs pièces. Dans les années 1960 et 1970, Morris s’intéresse au process art, qui se concentre sur le processus de création artistique plutôt que sur le résultat. Il crée également une série d’œuvres importantes pour laquelle il emploie la terre comme matériau.

  • Morris, William (Angleterre, 1834-1896)

    William Morris est un dessinateur, poète, romancier, traducteur, peintre et théoricien qui bouleverse le monde victorien avec ses idées esthétiques et sa politique socialiste. Il rejette les principes et valeurs de la mécanisation et privilégie les techniques artisanales et le travail collectif. Son esthétique et sa vision de l’art ont une influence fondamentale sur le mouvement Arts and Crafts en Angleterre et outre-Manche. Avec son entreprise Morris & Company, il entreprend des innovations dans la décoration et le textile qui marquent un tournant dans l’histoire du design.

  • Morrisseau, Norval (Anishinaabe, 1931-2007)

    Peintre reconnu pour avoir représenté les légendes anichinabées ainsi que des thèmes spirituels personnels et hybrides avec des couleurs vives et des lignes fortes, Morrisseau est une figure cruciale dans la présentation de l’art autochtone contemporain sur la scène plus large de l’art canadien. Il fonde l’école de Woodland et inspire une génération de jeunes artistes des Premières Nations. En 1978, Morrisseau est investi de l’Ordre du Canada et, en 2006, le Musée des beaux-arts du Canada présente une rétrospective majeure de son travail. (Voir Norval Morrisseau : sa vie et son œuvre, par Carmen Robertson.)

  • Mortimer-Lamb, Harold (Angleterre/Canada, 1872-1970)

    Bien qu’il mène une carrière dans le secteur minier, Lamb est également critique d’art. Dans ses articles enthousiastes publiés par The Canadian Magazine et la revue britannique The Studio, il présente les artistes « modernes » du Groupe des Sept. Photographe et collectionneur de peinture, de céramique et de photographie, il cofonde les Vanderpant Galleries à Vancouver, et joue un rôle prépondérant sur la scène artistique de cette ville. (Voir l’ouvrage de Robert Amos, Harold Mortimer-Lamb: The Art Lover.)

  • Moser, Mary (Britannique, 1744-1819)

    Reconnue pour ses représentations de fleurs, Mary Moser est la fille de l’artiste suisse George Moser et une peintre de renom, qui a reçu de nombreuses commandes royales, notamment pour la décoration florale de Frogmore House. En 1768, elle devient l’une des deux seules femmes membres fondatrices de la Royal Academy of Arts de Londres.

  • Moses, Anna Mary Robertson (Américaine, 1860-1961)

    Surnommée « Grandma Moses » par un journaliste du Herald Tribune de New York, Anna Mary Robertson Moses commence à peindre de charmantes scènes de la vie rurale à l’âge de soixante-dix-huit ans. À sa mort, à cent-un ans, elle avait produit plus de mille cinq cents œuvres. Élevée sur une ferme dans le nord de l’État de New York, Moses déménage en Virginie après son mariage en 1887. L’artiste populaire s’inspire de ses souvenirs d’enfance dans la campagne de l’État de New York et de la Virginie.

  • Mosher, Christopher Terry « Aislin » (Canadien, né en 1942)

    Caricaturiste politique pour la Montreal Gazette, Mosher, sous le nom de plume Aislin, a créé plus de 14 000 caricatures et est l’auteur de 51 livres. Son travail a retenu l’attention pendant une période de grands changements politiques et culturels au Canada à la fin des années 1960, et ses caricatures politiques ont parfois été considérées comme irrévérencieuses.

  • Motherwell, Robert (Américain, 1915-1991)

    Membre de la New York School, personnage central de l’expressionnisme abstrait, maître et conférencier influent, Robert Motherwell recourt aux techniques de l’automatisme dans nombre de ses peintures et de ses collages. Tout au long de sa carrière, il produit une série baptisée Elegy to the Spanish Republic inspirée par la guerre civile qui a déchiré ce pays.

  • moulage en plâtre

    Copie d’une sculpture créée par une empreinte directe ou le moulage dans un espace négatif. Lorsque le moule est figé et retiré de la sculpture, on coule le plâtre dans le moule qui, une fois séché, donne une réplique parfaite de la sculpture originale. L’utilisation d’un moulage en plâtre facilite l’étude des antiquités.

  • Mousseau, Jean-Paul (Canadien, 1927-1991)

    Sculpteur, peintre, illustrateur et designer, Mousseau est un protégé de Paul-Émile Borduas et le plus jeune membre des Automatistes. Figure marquante de la scène artistique montréalaise, il fait appel à divers matériaux, notamment le plastique, le néon et l’aluminium.

  • Mouvement de l’art régionaliste (régionalisme de London)

    Mouvement de l’art canadien du milieu du vingtième siècle, centré à London (Ontario). Ses membres – dont Chambers, Greg Curnoe et Ron Martin – rejettent la notion de métropole comme lieu et sujet obligatoires de la production artistique, et préfèrent plutôt s’inspirer de leur propre vie et de leur région.

  • mouvement de la cité-jardin

    Basé sur le modèle de la cité-jardin de l’urbaniste anglais Ebenezer Howard, le mouvement de la cité-jardin a favorisé l’intégration des environnements naturels et ruraux dans la planification urbaine. Howard a décrit son modèle pour la première fois dans Tomorrow: A Peaceful Path to Social Reform (1898), dans lequel il décrit une communauté résidentielle planifiée, entourée d’une vaste ceinture verte d’espaces agricoles et de parcs, comme un antidote à la congestion urbaine. Parmi les adeptes nord-américains du mouvement, mentionnons l’architecte paysagiste Frederick Law Olmstead Jr. et, en Angleterre et en Europe, des membres du mouvement Arts and Crafts, notamment, l’architecte Richard Barry Parker. Plus tard, les urbanistes ont adapté les principes de Howard aux grandes comme aux petites collectivités.

  • mouvement esthétique

    Actif en Grande-Bretagne de 1860 à 1900, le mouvement esthétique rejette l’idée selon laquelle l’art doit avoir un sens plus profond, sinon l’amour du beau, ou « l’art pour l’art ». S’inspirant des traditions décoratives et picturales de la Grèce antique à la Renaissance, et influencé par un afflux d’estampes japonaises après l’ouverture forcée du Japon au commerce international en 1853, l’esthétisme estompe la frontière entre les arts décoratifs et les beaux-arts, sous l’influence, notamment des œuvres d’art graphique de William Morris. On compte, parmi les autres figures importantes associées à ce mouvement, Dante Gabriel Rossetti, James Abbott McNeill Whistler et Oscar Wilde.

  • Mowat, Harold (Canadien, 1879-1949)

    Illustrateur de magazine connu, Mowat a servi comme artiste de guerre officiel du Canada pendant la Première Guerre mondiale. Après une formation à la New York School of Art (aujourd’hui la Parsons School of Design), Mowat a créé des illustrations pour des magazines tels que McCalls, Ladies’ Home Journal et Saturday Evening Post.

  • Muhlstock, Louis (Galicien/Canadien, 1904-2001)

    Peintre et dessinateur bien connu pour ses représentations intimes de Montréal durant la Dépression, qui trahissent une grande compassion. Ses dons pour le dessin sont perceptibles dans ses portraits, ses paysages urbains et ses intérieurs, qui illustrent souvent les effets du déclin économique. Muhlstock est fait Officier de l’Ordre du Canada en 1991.

  • Muir, Catherine Adah (Canadienne, 1860-1952)

    Habituellement appelée Caterina ou Cassy, Muir a épousé l’artiste James Kerr-Lawson en 1889 et fut une ardente promotrice de son œuvre. Elle est née à Scarborough, en Ontario, mais a déménagé en Europe avec sa mère et son beau-père en 1887. Elle et Kerr-Lawson ont voyagé et vécu en Angleterre, en Écosse, en France, en Espagne, en Italie et au Maroc. Pendant la Première Guerre mondiale, elle s’est portée volontaire au Queen Mary’s Hospital for Nurses, à Londres.

  • Munch, Edvard (Norvégien, 1863-1944)

    Préfigurant le mouvement expressionniste, l’œuvre de Munch représente essentiellement les émotions de l’artiste – la peur, la solitude, le désir sexuel et l’effroi. Peintre, graveur et dessinateur prolifique et admiré, Munch est surtout connu pour son tableau Le cri.

  • Munn, Kathleen (Canadienne, 1887-1974)

    Peintre moderne de paysages, de portraits, de sujets religieux et de natures mortes, dans un style qui doit au cubisme, au postimpressionnisme et à la symétrie dynamique, Munn étudie à l’Art Students League de New York en 1912, où elle rencontre l’avant-garde américaine. Au milieu des années 1920, Munn devient l’amie de Bertram Brooker, qui se révèle un important lien entre elle et le Groupe des Sept, ainsi que de grands collectionneurs. Ce n’est qu’après sa mort que son travail devient plus reconnu, en grande partie grâce à un processus de réhabilitation mené au milieu des années 1980 par Joyce Zemans à l’Université York. (Voir Kathleen Munn : sa vie et son œuvre, par Georgiana Uhlyarik.)

  • Munro, Alice (Canadienne, née en 1931)

    Née dans le comté de Huron, en Ontario, Munro est une nouvelliste qui s’inspire fortement de l’histoire de sa famille et de ses expériences personnelles dans ses descriptions de la vie dans les petites villes. Son œuvre est connue pour son réalisme d’une précision fine, ainsi que pour l’attention portée au mystère et à l’ambiguïté de la vie des gens ordinaires, et à l’intimité et aux tensions qui se jouent dans les petites communautés. En 2013, Munro est devenue la première Canadienne à recevoir le prix Nobel de littérature.

  • Murray, Robert (Canada, né en 1936)

    Sculpteur originaire de la Saskatchewan et établi à New York, Robert Murray fait sa formation à Saskatoon, à Regina et à San Miguel de Allende au Mexique. Il s’installe aux États-Unis en 1960. La même année, la ville de Saskatoon lui accorde la première des commandes d’œuvres d’art public de sa carrière. Son travail est représenté dans de grandes collections des États-Unis et du Canada.

  • Musée canadien de l'histoire

    Situé à Ottawa, le musée est à l’origine fondé en 1856 en tant que musée géologique associé à la Mission géologique du Canada. Sa mission est plus tard élargie pour comprendre l’ethnographie, l’archéologie et l’histoire naturelle. En 1968, il a été divisé en trois parties, la section ethnographique devenant le Musée national de l’Homme. Rebaptisé Musée canadien des civilisations en 1986, il déménage en 1989 dans son édifice actuel, conçu par Douglas Cardinal afin de refléter le paysage canadien. Devenu le Musée canadien de l’histoire en 2013, son plus récent changement de nom reflète l’accent qu’il met présentement sur l’histoire et la culture des peuples du Canada.

  • Musée canadien de la guerre

    Depuis 1942, à Ottawa, la collection du Musée national d’histoire militaire, dont l’origine remonte à 1880, rassemble des artéfacts de la milice. Aujourd’hui, la collection du musée compte plus 3 millions d’objets militaires, dont 14 000 œuvres constituant la collection Beaverbrook d’art militaire. En 2005, un bâtiment nouvellement conçu est ouvert au public. En plus de plusieurs galeries, le musée comprend un centre de recherche avec une bibliothèque et une collection d’archives.

  • Musée d’anthropologie de l’Université de la Colombie-Britannique

    Le bâtiment emblématique du Musée d’anthropologie, qui était à l’origine un département au sein de la Faculté des arts de l’Université de la Colombie-Britannique, a été inauguré en 1976. Conçu par Arthur Erickson, il a été construit après que le philanthrope Walter C. Koerner ait proposé de faire don de sa collection d’art autochtone si le gouvernement fédéral acceptait de soutenir la construction du bâtiment. Aujourd’hui, le musée possède près de 50 000 œuvres provenant du monde entier, parmi lesquelles d’importantes œuvres de Bill Reid, qui a créé la pièce iconique du musée, The Raven and the First Men (Le corbeau et les premiers hommes), 1980, en réponse à une commande de Koerner.

  • Musée d’art contemporain de Montréal (MACM)

    Fondé par le gouvernement du Québec en 1964, le Musée d’art contemporain de Montréal est la plus vieille institution d’art contemporain au Canada. D’abord installé dans des locaux temporaires à la Place Ville-Marie, le musée se déplace au Château Dufresne en 1965, puis à la Galerie d’art international d’Expo 67, à la Cité du Havre, avant d’emménager, en 1992, dans ses locaux actuels, sur le site de la Place des Arts. Dédié à la promotion et la conservation de l’art québécois contemporain, le musée entretient un programme d’expositions et d’acquisitions et gère une collection d’environ huit mille pièces.

  • Musée des beaux-arts Beaverbrook

    Musée d’art provincial du Nouveau-Brunswick, situé à Fredericton, le Musée des beaux-arts Beaverbrook a ouvert ses portes en 1959 et porte le nom de son premier donateur, le magnat de la presse canadien-britannique William Maxwell Aitken (connu sous le nom de Lord Beaverbrook). La collection du musée, qui compte plus de 7000 objets, est reconnue pour sa vaste sélection d’œuvres d’art britanniques couvrant une période allant de l’époque élisabéthaine jusqu’à l’époque moderne.

  • Musée des beaux-arts de l’Alberta (MBAA, ou AGA)

    Fondé en 1924 sous le nom de Edmonton Museum of Arts par la conservatrice Maud Bowman (1877-1944) avec l’aide d’associations artistiques locales, le musée est renommé Edmonton Art Gallery en 1956, soit le Musée des beaux-arts d’Edmonton. L’institution présente ses expositions dans divers lieux publics d’Edmonton pendant la première moitié du vingtième siècle, avant l’établissement d’un bâtiment permanent au Churchill Square, en 1969. Le musée est rebaptisé Art Gallery of Alberta, ou Musée des beaux-arts de l’Alberta, en 2005, tandis qu’il est rénové et agrandi en 2010.

  • Musée des beaux-arts de l’Ontario (MBAO, ou AGO)

    Fondée en 1900 sous le nom de Art Museum of Toronto, puis rebaptisée Art Gallery of Toronto en 1919, la Art Gallery of Ontario (depuis 1966) ou Musée des beaux-arts de l’Ontario est une importante institution muséale torontoise qui détient près de 95 000 œuvres d’artistes du Canada et de l’international.

  • Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse (MBANE, ou AGNS)

    L’un des plus grands musées du Canada atlantique, le Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse a été fondé en 1908. Sa collection comporte plus de 17 000 œuvres et est essentiellement axée sur les œuvres d’artistes ayant des liens étroits avec la province et le Canada atlantique, ainsi que sur les œuvres d’artistes canadien·nes historiques et contemporain·es en général. Sa collection d’art populaire, dont le point d’ancrage est l’œuvre de Maud Lewis, est particulièrement remarquable.

  • Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM, ou MMFA) 

    Fondé en 1860 comme la Art Association of Montreal, le Musée des beaux-arts de Montréal abrite une collection encyclopédique d’œuvres d’art et d’artefacts datant de l’Antiquité à aujourd’hui. De ses débuts, en tant que musée et espace d’exposition privés, à son statut actuel d’institution publique étendue sur plus de 4 bâtiments de la rue Sherbrooke à Montréal, le musée rassemble une collection de plus de 43 000 œuvres et présente des expositions historiques, modernes et contemporaines.

  • Musée des beaux-arts de Vancouver (MBAV, ou VAG)

    Premier musée en importance de l’Ouest canadien, la Vancouver Art Gallery ou Musée des beaux-arts de Vancouver est située à Vancouver, en Colombie-Britannique. Il s’agit d’un établissement public fondé en 1931, doté d’une collection permanente portant sur l’art historique et contemporain de la Colombie-Britannique, tout particulièrement les œuvres d’artistes des Premières Nations et, de l’Institute of Asian Art, sur l’art de la région de l’Asie-Pacifique.

  • Musée des beaux-arts de Winnipeg (MBAW, ou WAG)

    Fondée en 1912, la Winnipeg Art Gallery ou Musée des beaux-arts de Winnipeg possède la plus grande collection publique d’art inuit au monde. La sculpture inuite y est exposée pour la première fois en décembre 1953 et dès 1957, la WAG commence à systématiquement faire des achats pour sa collection permanente. En 1960, l’institution prend un engagement sérieux lorsqu’elle achète 139 pièces importantes de George Swinton. Au fil des ans, la collection d’art inuit du musée a grandi jusqu’à atteindre sa taille actuelle de près de 13 200 œuvres, en grande partie grâce au don ou à l’achat de grandes collections, notamment, l’énorme Collection Jerry Twomey de 4 000 pièces reçue en 1971. Les autres collections principales de la WAG sont dédiées à l’art canadien historique et contemporain, à l’art décoratif et à la photographie canadienne contemporaine. Le musée a déménagé plusieurs fois dans son histoire mais se trouve à son emplacement actuel depuis 1971.

  • Musée des beaux-arts du Canada (MBAC, ou NGC)

    Institution fondée à Ottawa en 1880, la National Gallery of Canada ou Galerie nationale du Canada, rebaptisée Musée des beaux-arts du Canada en 1984, possède la plus vaste collection au pays d’art canadien et d’œuvres d’artistes de renommée internationale. Sous l’impulsion du gouverneur général, le marquis de Lorne, le musée a été créé à l’origine pour renforcer l’identité spécifiquement canadienne en matière de culture et d’art, et pour constituer une collection nationale d’œuvres d’art qui correspondrait à l’envergure des autres institutions de l’Empire britannique. Depuis 1988, le musée est situé sur la promenade Sussex dans un bâtiment conçu par Moshe Safdie.

  • Musée du Manitoba

    Fondé en 1965 et anciennement connu sous le nom de Musée manitobain de l’homme et de la nature, le Musée du Manitoba représente la plus grande institution culturelle et scientifique à but non lucratif de la province. Situé à Winnipeg, il abrite un planétarium ainsi que des galeries consacrées à la science et au patrimoine du Manitoba. Les collections, dont celles d’archéologie, d’ethnologie, d’histoire et de la Compagnie de la Baie d’Hudson, comptent plus de 2,6 millions de documents.

  • Musée McCord Stewart

    Musée montréalais d’histoire locale et nationale, inauguré en 1921. Variée, sa collection comprend les archives photographiques Notman : environ 1 300 000 photographies de William Notman, des employés de son studio et d’autres photographes, des années 1840 à aujourd’hui, ainsi que de l’équipement photographique et des documents connexes.

  • Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ)

    Ce musée d’art situé dans la ville de Québec ouvre ses portes au public en 1933 et rassemble alors les Archives du Québec de même que des collections de sciences naturelles et de beaux-arts. À la suite d’une restructuration en 1962, puis en 1979, le musée se concentre uniquement sur les arts visuels, ce qui est confirmé en 1983 lorsque l’institution devient une société d’État. La vaste collection du MNBAQ compte aujourd’hui plus de 40 000 œuvres réalisées au Québec ou par des artistes québécois, pour la plupart, entre le seizième siècle et aujourd’hui.

  • Musée royal de l’Ontario (MRO, ou le ROM)

    Créé en 1912, le Royal Ontario Museum ou Musée royal de l’Ontario est une institution torontoise qui a ouvert ses portes au public en 1914. À l’origine, le musée abritait des collections d’archéologie, de zoologie, de paléontologie, de minéralogie et de géologie. Aujourd’hui, il détient d’importantes collections d’artefacts provenant de Chine et des peuples autochtones du Canada, ainsi qu’une vaste collection de textiles. L’édifice a subi trois agrandissements majeurs depuis sa fondation : en 1933, 1982 et 2007.

  • Museo Nacional del Prado

    Le Museo Nacional del Prado, le principal musée national d’art en Espagne, a été fondé en 1819 à la demande de la reine Maria Isabel de Branganza. Situé à Madrid, le musée abrite la collection royale ainsi que des œuvres acquises après sa fondation, dont d’importantes œuvres de Velázquez, El Greco et Goya.

  • Museum of Modern Art (MoMA)

    Fondé par trois mécènes — Mary Quinn Sullivan, Abby Aldrich Rockefeller et Lillie P. Bliss — avec l’aide d’un conseil de fiduciaires, le Museum of Modern Art ouvre ses portes à New York en 1929. Remplissant un créneau négligé par les modèles muséaux classiques, le MoMA se veut un lieu d’accès public à l’art contemporain. Le premier directeur du musée, Alfred H. Barr Jr., lui assure un rôle influent dans le monde de l’art américain et dans la construction de l’histoire de l’art américain à travers les expositions d’œuvres contemporaines. Le MoMA déménage en 1939 à son emplacement actuel sur la 53e rue, à Manhattan.

  • Musgrove, Alexander (Écossais/Canadien, 1882-1952)

    Peintre écossais et professeur d’art spécialisé en aquarelle. En 1913, il immigre à Winnipeg, où il est fait directeur de l’École des beaux-arts de la ville jusqu’en 1921, alors qu’il ouvre sa propre école, la Western Art Academy. Musgrove est très actif au profit de la vitalisation de la scène artistique manitobaine. Il fonde le Winnipeg Art Students Club (plus tard, le Winnipeg Sketch Club) en 1914, aide à rétablir la Société des artistes du Manitoba en 1925, et est le conservateur du Musée des beaux-arts de Winnipeg de 1932 à 1949.

  • Music Gallery

    Institution torontoise qui se consacre au développement, à la production et à la présentation de musique expérimentale, fondée en 1976 par Peter Anson et Al Mattes, membres originaux du CCMC, « l’orchestre de musique libre » de neuf instrumentistes.

  • Muybridge, Eadweard (Britannique, 1830-1904)

    Photographe expérimental et de paysages, surtout connu pour ses études pionnières du mouvement. De 1872 — quand il photographie la démarche d’un cheval de Leland Stanford — jusqu'aux années 1890, Muybridge fait des milliers de photos d'animaux et d'êtres humains en mouvement; son portfolio Mouvement animal, 1887, en comprend près de 20 000.

  • Myre, Nadia (Algonquin, la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, née en 1974)

    Artiste multidisciplinaire de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinabeg, Myre explore les thèmes de l’identité, de la langue, de la perte et du désir. Elle sollicite souvent la participation d’autres personnes, notamment pour son Scar Project (Cicatrices) (entrepris en 2004) pour lequel elle invite des membres du public à exprimer leurs « blessures » au moyen de certains processus créatifs. Myre a remporté en 2014 le prestigieux Prix Sobey pour les arts.

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