• C Magazine

    Revue spécialisée en arts visuels, fondée en 1984 et dont le siège social est à Toronto, C Magazine publie des recensions, des critiques et des écrits sur la pratique de l’art contemporain canadien. Publié en ligne et en version imprimée trois fois par année, chaque numéro se concentre sur un thème spécifique lié aux développements en cours dans le monde de l’art canadien.

  • cadavre exquis

    Méthode collaborative pour créer une œuvre, inventée par les surréalistes. Un premier participant dessine sur une feuille de papier, la plie pour dissimuler l’illustration et la passe à la joueuse ou au joueur suivant pour poursuivre le dessin. André Breton écrit que cette technique, adaptée d’un vieux jeu de mots, est apparue parmi des amis artistes au 54 rue du Château à Paris. Les premiers participants ont été Marcel Duchamp, Jacques Prévert, Man Ray et Joan Miró.

  • Cadmus, Paul (Américain, 1904-1999)

    Privilégiant la tempéra à l’œuf comme matériau, Cadmus crée des peintures réalistes détaillées qui satirisent et érotisent la culture américaine. Après avoir travaillé dans l’art commercial et passé plusieurs années en Europe, dans la décennie 1930, avec son collègue artiste et partenaire romantique Jared French, Cadmus commence sa carrière en acceptant des commandes dans le cadre du programme de travaux d’art public de la ville de New York, le Public Works of Art Project (PWAP). Il acquiert une notoriété publique lorsque sa toile de marins se livrant à la débauche avec des partenaires masculins et féminins a suscité l’ire d’un amiral, déclenchant un scandale autour de sa représentation « peu flatteuse » de la Marine.

  • Cage, John (Américain, 1912-1992)

    Compositeur d’avant-garde, John Cage crée des œuvres qui incluent la musicalité de tous les types de sons et explorent comment le caractère aléatoire et non spécifique des instruments, du nombre d’interprètes, de la durée et de la notation peut contribuer à éliminer le style d’une performance et encourager la liberté et l’indétermination. Avec ces expériences et son travail exécuté en collaboration avec son compagnon de vie, le chorégraphe Merce Cunningham, Cage a contribué de manière importante à la musique minimaliste et électronique ainsi qu’à l’art de la performance.

  • Cahén, Oscar (Danois/Canadien, 1916-1956)

    Né à Copenhague, Cahén fréquente l’Académie des beaux-arts de Dresde, et enseigne le design, l’illustration et la peinture à l’École des arts graphiques Rotter de Prague, avant que les activités antinazies de sa famille ne l’obligent à fuir en Angleterre. Déporté au Canada en tant que sujet d’un pays ennemi, il s’établit à Montréal, pour ensuite déménager à Toronto en 1943. Cahén cofonde le collectif Painters Eleven en 1953. (Voir Oscar Cahén : sa vie et son œuvre par Jaleen Grove.)

  • Cahun, Claude (née Lucy Schwob, nationalité française, 1894-1954)

    Artiste intergenre surréaliste qui exploite la photographie, la sculpture et l’écriture pour remettre en question les normes conventionnelles d’identité de genre. On reconnaît Cahun pour ses autoportraits à l’identité sexuelle ambiguë, représentant divers personnages, notamment, un soldat, un ange, un aviateur et une poupée. Née Lucy Renée Mathilde Schwob, Cahun utilise le pseudonyme Claude Cahun dès 1917 et s’installe à Paris avec Marcel Moore (née Suzanne Alberte Malherbe) en 1920. Les deux artistes partenaires dans la vie et dans l’art rejoignent le mouvement surréaliste et participent également au théâtre d’avant-garde.

  • Caillebotte, Gustave (Français, 1848-1894)

    Peintre français majeur du dix-neuvième siècle, collectionneur et promoteur de l’art impressionniste. Les débuts de Caillebotte en tant que peintre se font lors de la deuxième exposition impressionniste, en 1876, lors de laquelle il expose des œuvres représentant la classe ouvrière urbaine. Sa première formation est celle d’avocat. Caillebotte peint des scènes intérieures de la vie quotidienne des classes supérieures ainsi que des paysages urbains, avec un intérêt particulier pour la perspective et la composition.

  • Calder, John (Canadien/Britannique, 1927-2018)

    Né à Montréal dans une riche famille de l’industrie du bois, John Calder est le fondateur de la maison d’édition John Calder Publishers, établie à Londres en Angleterre. Acteur dynamique du monde littéraire, il publie à compter des années 1950 des auteurs de l’avant-garde britannique, américaine et européenne, contestant les lois sur l’obscénité et faisant la promotion d’auteurs comme Eugène Ionesco, Marguerite Duras et Hubert Selby Jr. Calder était un ardent défenseur de l’œuvre de Samuel Beckett, un ami de longue date, dont il a produit et publié les pièces.

  • Cale, Sarah (Canadienne, née en 1977)

    Peintre qui défie la peinture gestuelle moderniste en utilisant des techniques de collage, Cale est connue pour ses procédés méticuleux tels que la découpe de toiles peintes pour les ajouter à d’autres œuvres et le collage de couches de peinture acrylique séchée sur des toiles pour imiter les coups de pinceau. Cale a été présélectionnée pour le Concours de peintures canadiennes RBC en 2009 et 2010.

  • Calgary Sketch Club (CSC)

    Fondé en 1909 par six artistes locaux, le Calgary Sketch Club (CSC) organise des camps en plein air, des ventes d’œuvres et des ateliers éducatifs pour ses quelque cent membres. Dès les années 1930, les artistes Marion Nicoll et James McLaren Nicoll y participent activement. Le CSC est un organisme sans but lucratif appuyé par la Alberta Foundation for the Arts.

  • calotype

    Premier procédé photographique négatif/positif, le calotype (également appelé Talbotype) est mis au point par l’inventeur britannique William Henry Fox Talbot dans les années 1830 et breveté en 1841. Le papier sensibilisé exposé à la lumière dans une chambre noire crée une image latente qui est ensuite développée chimiquement et fixée sous la forme d’un négatif à partir duquel plusieurs tirages positifs peuvent être réalisés. En raison de sa reproductibilité, le calotype, plus que le daguerréotype, a servi de base à nombre de procédés photographiques ultérieurs.

  • camaïeu

    Technique de peinture monochromatique qui emploie deux ou trois teintes d’une même couleur pour réaliser une image aux couleurs non naturalistes ou non réalistes de la scène représentée. Le camaïeu est une technique antique, utilisée dans les arts décoratifs, les frises et le travail de l’émail pour simuler le relief sculptural.

  • camera lucida

    Dispositif conçu pour faciliter le dessin, communément employé au début du dix-neuvième siècle, et qui consiste à projeter sur une feuille de papier, au moyen d’un prisme, l’objet devant être dessiné. Brevetée en 1807 par William Hyde Wollaston, l’invention compte parmi ses plus célèbres utilisateurs William Henry Fox Talbot, dont la piètre aptitude pour le dessin motive en partie ses premières incursions dans le domaine de la photographie.

  • camera obscura

    Une camera obscura, terme latin pour « chambre noire », est un des premiers appareils photographiques. À l’origine, il s’agissait de petites chambres noires dans lesquelles la lumière ne pouvait entrer que par un seul petit trou, utilisées depuis l’Antiquité pour observer les éclipses solaires sans endommager les yeux : le trou permet de projeter une image inversée de la scène extérieure sur la paroi intérieure opposée du dispositif. Au seizième siècle, la petite camera obscura, portable, est employée comme outil d’aide au dessin, projetant une image qu’un artiste pouvait tracer. 
     

  • Cameron, Alex (Canadien, né en 1947)

    Étudiant à la New School of Art de Toronto dans les années 1960, Alex Cameron a développé un style de peinture caractérisé par des pigments de texture audacieuse et une utilisation dynamique de la couleur. Influencé par Jack Bush, membre du groupe Painters Eleven, pour qui il a travaillé comme assistant, Cameron a fait évoluer son travail de toiles abstraites et conceptuelles dans les années 1970, à des paysages abstraits qui s’inspirent de la tradition canadienne du paysage de Tom Thomson et du Groupe des Sept.

  • Cameron, Dorothy (Canada, 1924-2000)

    Marchande d’art torontoise très en vue, Dorothy Cameron ouvre la Here and Now Gallery en 1959, qui change de nom en 1962 pour devenir la Dorothy Cameron Gallery. En 1965, la police de Toronto a fait une descente lors de l’exposition Eros ’65 présentée à sa galerie et Cameron a été accusée d’obscénité pour avoir exposé une œuvre de Robert Markle montrant deux femmes nues se touchant. Malgré les arguments en faveur du bien-fondé de l’œuvre et de l’exposition, Cameron a été reconnue coupable. Elle a fermé sa galerie, mais elle a refait surface en tant qu’artiste à la fin des années 1970, créant des œuvres sculpturales.

  • Cameron, Julia Margaret (Grande-Bretagne, 1815-1879)

    Photographe britannique, née à Calcutta, en Inde britannique, Julia Margaret Cameron est surtout reconnue pour ses portraits d’écrivain·es, de philosophes et de scientifiques célèbres de l’ère victorienne, ainsi que pour ses photos allégoriques d’hommes, de femmes et d’enfants. Son travail se caractérise par une prédilection manifeste pour les effets de flou de même que par sa nature hautement théâtrale, l’artiste s’inspirant et recréant des scènes tirées de la littérature, de l’art, des récits religieux ou de la mythologie.

  • Campbell, Tammi (Canadienne, née en 1974)

    Tammi Campbell est une artiste contemporaine dont l’œuvre fait référence aux peintres minimalistes, notamment Frank Stella et Agnes Martin. Pour ses œuvres bi et tridimensionnelles en trompe-l’œil, elle utilise de la peinture acrylique pour représenter papier, ruban masque et autres matériaux, attirant l’attention sur les procédés qui interviennent dans la production artistique. De 2010 à 2017, elle réalise une série de dessins intitulée Dear Agnes (Chère Agnes), inspirée par les peintures de grilles d’Agnes Martin, à titre d’exercice quotidien dans son atelier.

  • Camus, Albert (Français, 1913-1960)

    Écrivain et intellectuel important du vingtième siècle, l’oeuvre de Camus est imprégnée de philosophie et de politique révolutionnaire, et profondément influencée par son éducation en Algérie (alors un territoire français). Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1957, à l’âge de 44 ans.

  • Canada-Est

    Anciennement le Bas-Canada, le Canada-Est était la désignation coloniale britannique de la partie nord-est de la province du Canada, de 1841 à 1867. Après la Confédération, le Canada-Est devient le Québec.

  • Canada-Ouest

    Anciennement le Haut-Canada, le Canada-Ouest était la désignation coloniale britannique de la partie sud-ouest de la province du Canada, de 1841 à 1867. Après la Confédération, le Canada-Ouest devient l’Ontario.

  • Canadian Arctic Producers

    En tant qu’agence de vente d’art en gros d’Arctic Co-operatives Limited, Canadian Arctic Producers fait la promotion des artistes inuits et dénés depuis 1965. Elle fait le lien entre les communautés du Nord et les marchés du Sud, tant au Canada qu’à l’international, par le biais de son bureau principal à Mississauga, en Ontario. Canadian Arctic Producers est de propriété inuite et les bénéfices reviennent aux coopératives locales dans tout l’Arctique.

  • Canadian Art

    Périodique national consacré aux arts visuels qui connaît plusieurs changements de nom : fondé en 1940 sous le titre Maritime Art, il devient Canadian Art en 1943 puis artscanada en 1967 avant de reprendre le nom de Canadian Art en 1983.

  • Canadian Art Club (CAC)

    Actif de 1907 à 1915, le Canadian Art Club de Toronto a été dirigé par les peintres Edmund Morris et Curtis Williamson, qui cherchaient à s’éloigner de ce qu’ils considéraient comme les normes peu élevées de la Ontario Society of Artists. Le club, auquel on ne pouvait participer que sur invitation, comprenait d’éminents peintres et sculpteurs canadiens influencés par les développements internationaux, notamment la peinture hollandaise et française récente. L’un des objectifs du club était d’inciter les expatriés, notamment James Wilson Morrice et Clarence Gagnon, à exposer au Canada. Homer Watson a été le premier président du CAC.

  • Canadian Filmmakers Distribution Centre

    Distributeur de films non commerciaux, voué au cinéma expérimental, fondé en 1967 à Toronto. La collection de ce centre comprend des œuvres en Super 8, 16 mm et 35 mm, ainsi qu’en format vidéo et numérique, par les cinéastes considérés comme les plus importants pour l’essor du cinéma d’avant-garde au Canada. Il s’agit du plus grand distributeur du genre au pays.

  • Caniff, Milton (États-Unis, 1907-1988)

    Caricaturiste prolifique et fondateur de la National Cartoonists Society. Sa bande dessinée Dickie Dare produite en syndication pour l’Associated Press l’amène à travailler pour le Chicago Tribune et le New York Daily News. Il crée pour ce dernier la populaire bédé Terry et les pirates.

  • Cann, Elizabeth (Canadienne, 1901-1976)

    Née à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, Cann a suivi une formation professionnelle à Montréal, Philadelphie et New York, ainsi qu’en Europe, notamment à la Harvey-Procter School of Painting à Newlyn, en Cornouailles, en Angleterre, et à l’Académie Julian à Paris. De retour à Yarmouth en 1936, Cann devient membre de la Nova Scotia Society of Artists et se spécialise dans le portrait.

  • Capello, Luigi Giovanni Vitale (Italien, 1843-1902)

    Le peintre-décorateur Luigi Capello arrive à Montréal en 1875 après des études à Turin (sa ville natale) et à Rome. Sa carrière au Canada français se déroule sur plus de dix années au cours desquelles il reçoit des commandes de murales, de portraits et de tableaux religieux. Contrairement à d’autres peintres-décorateurs de l’époque au Canada français, Capello se sert d’une palette riche et colorée.

  • Capogrossi, Giuseppe (Italien, 1900-1972)

    L’un des fondateurs de l’éphémère Gruppo Origine (1950-1951), Capogrossi est un peintre qui est devenu célèbre pour ses œuvres abstraites aux signes en forme de peigne et de fourchette. Après avoir commencé sa carrière de peintre figuratif, Capogrossi commence à expérimenter des formes, des symboles, des lettres et des chiffres avant d’en arriver à son style définitif en 1949. Avec Gruppo Origine, il s’inscrit dans une réaction contre des formes d’abstraction plus décoratives et cherche à revenir à un art abstrait essentiel, rigoureux, sans dimensionnalité et autres fioritures.

  • CARFAC (Canadian Artists’ Representation/Le Front des artistes canadiens)

    Le CARFAC est une association nationale d’artistes sans but lucratif vouée à la protection des droits de propriété intellectuelle et économique de ses membres et à la promotion des arts visuels au Canada. Fondé à London en 1968 par les artistes Jack Chambers, Tony Urquhart et Kim Ondaatje, le CARFAC regroupe environ quatre mille membres.

  • Carli, Thomas (Italien/Canadien, 1838-1906)

    Le sculpteur Thomas Carli fait partie d’une première vague d’immigrants italiens qui se sont installés à Montréal durant les années 1860. Artisan qui sait travailler plusieurs matériaux, Carli ouvre un atelier en 1867 et reçoit des commandes pour des décorations statuaires d’églises québécoises.

  • Carlyle, Florence (Canada, 1864-1923)

    Paysagiste et portraitiste canadienne majeure. Carlyle est connue pour ses représentations de femmes, nuancées et d’inspiration tonaliste. Elle étudie en France avec l’encouragement de Paul Peel, déménage ensuite à New York, voyage dans toute l’Europe et s’installe finalement en Angleterre en 1912. On trouve ses œuvres dans les collections du Musée des beaux-arts de l’Ontario, du Musée des beaux-arts du Canada, dans les Édifices du Parlement et à la Woodstock Art Gallery.

  • Carmen Lamanna Gallery, Toronto

    Galerie torontoise ouverte en 1966 par Carmen Lamanna, émigré italien et figure quasi mythique de la scène artistique canadienne pendant plus de trente ans. L’écurie Lamanna comprend nombre des figures de proue de l’art contemporain : Ron Martin, Ian Carr Harris, Paterson Ewen, General Idea et Joanne Tod.

  • Carmichael, Franklin (Canada, 1890-1945)

    Membre fondateur du Groupe des Sept, Carmichael réalise des paysages à l’aquarelle et à l’huile. Il est également un membre fondateur du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters) et de la Société canadienne de peintres en aquarelle (Canadian Society of Painters in Water Colour). Comme bon nombre de ses collègues, il gagne principalement sa vie comme artiste commercial et, en 1932, il devient directeur du Département de création publicitaire et de conception graphique de l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO).

  • Carr, Emily (Canada, 1871-1945)

    Éminente artiste et autrice de Colombie-Britannique, Carr est reconnue aujourd’hui pour ses images audacieuses et vibrantes des paysages et des populations autochtones de la côte du Nord-Ouest canadienne. Formée en Californie, en Angleterre et en France, elle subit l’influence de divers mouvements artistiques modernes, mais développe à terme un style esthétique distinct. Carr figure parmi les premier·ères artistes de la côte Ouest à obtenir une reconnaissance nationale. (Voir Emily Carr : sa vie et son œuvre, par Lisa Baldissera.)

  • Carrà, Carlo (Italie, 1881-1966)

    Carrà est un peintre et un auteur très influent pour son rôle de premier plan dans le mouvement futuriste italien du début du vingtième siècle. Après la Première Guerre mondiale, il est l’un des pionniers de la peinture métaphysique, un nouveau style qu’il élabore aux côtés du peintre Giorgio de Chirico. Les scènes extérieures oniriques de Carrà, animées de motifs symboliques, exercent plus tard une grande influence sur le surréalisme.

  • carte de cabinet

    Photographie montée sur carton qui sert surtout au portrait, similaire du point de vue du style et de l’usage aux cartes de visite, mais plus grande et popularisée plus tard. Les épreuves des cartes de cabinet sont d’abord réalisées à l’albumine, mais sont ensuite produites à la gélatine argentique, au collodion, au platine ou au carbone.

  • carte de visite

    Portrait photographique monté sur un carton à peu près de la taille et de la forme d’une carte à jouer, reproduite en multiples exemplaires grâce à un appareil photo multi-objectifs. Brevetée par A. A. E. Disdéri à Paris en 1854, la photo-carte sert surtout à présenter un portrait; les personnes y sont représentées selon des règles presque universelles.

  • Cartier-Bresson, Henri (France, 1908-2004)

    Artiste et photographe français, Cartier-Bresson est l’un des premiers à pratiquer la photographie de rue spontanée et observationnelle. Connu pour sa capacité à saisir des images spontanées, poétiques et émouvantes de la vie quotidienne, il réalise exclusivement des photographies en noir et blanc et est profondément inspiré par le mouvement surréaliste. En 1947, il cofonde Magnum Photos, une coopérative photographique internationale dont les sièges se trouvent à New York, Paris, Londres et Tokyo.

  • carton

    Dessin préparatoire sur papier destiné à faciliter le transfert de grandes images sur un mur ou sur une toile. Dans un carton, le dessin est à l’échelle, ce qui permet un rendu précis et détaillé sur la surface à peindre. Les artistes tracent le contour du dessin à l’aide de pointes d’épingle, puis marquent les trous avec de la poudre pour reproduire l’image du carton sur la surface devant l’accueillir.

  • carton à gratter

    Terme désignant à la fois un support et une technique d’illustration. Comme support, il s’agit d’une surface recouverte d’argile blanche puis d’encre noire, sur laquelle l’artiste crée une image en grattant l’encre au moyen de lames ou d’autres accessoires affûtés, pour dégager des espaces blancs.

  • caséine

    Phosphoprotéine du lait très adhésive, donc couramment employée comme colle ou agent liant en peinture. Les peintures à la caséine peuvent se substituer à la tempera.

  • Cassatt, Mary (Américaine, 1844-1926)

    Peintre reconnue pour ses tableaux figuratifs représentant souvent des femmes et des enfants, Mary Cassatt réalise des œuvres qui sont régulièrement exposées aux Salons de Paris. Parmi les artistes américains, elle est la seule à être officiellement associée au mouvement impressionniste français.

  • catalogue raisonné

    Inventaire minutieux de l’œuvre entier d’un artiste comprenant notamment des renseignements sur la technique d’expression, la date de réalisation, les dimensions, la provenance et l’historique des expositions de chaque œuvre. Habituellement dressés par des universitaires, les catalogues raisonnés sont des outils indispensables pour accroître la connaissance et la compréhension de l’œuvre d’un artiste.

  • Catlin, George (États-Unis, 1796-1872)

    Catlin est un peintre, un écrivain et un voyageur qui s’est passionnément consacré à la question de la culture autochtone d’Amérique. Des centaines de ses peintures ethnographiques — dont plusieurs ont été encensées par de nombreux critiques de son temps, y compris Charles Baudelaire — sont aujourd’hui conservées à la Smithsonian Institution et à la National Gallery of Art de Washington.

  • ceinture wampum

    Une ceinture créée à partir de perles wampum blanches et pourpres fabriquées à partir de coquilles de palourdes. Traditionnelles aux peuples autochtones des forêts de l’Est, les ceintures wampum ont divers objectifs, généralement de nature cérémonielle ou diplomatique. La ceinture porte un message encodé à l’aide d’arrangements symboliques et peut être utilisée pour inviter d’autres nations à une réunion, servir de registre d’un accord ou d’un traité, ou représenter le rôle important d’une personne. Pour les Haudenosaunee, par exemple, les ceintures wampum sont utilisées pour élire un nouveau chef et pour sceller un traité de paix entre les nations.

  • Central School of Arts and Crafts (aujourd’hui le Central Saint Martins)

    Institution publique fondée à Londres en 1896, la Central School of Arts and Crafts offrait des cours de design et d’arts visuels et appliqués initialement inspirés par le mouvement Arts and Crafts mené par William Morris. En 1989, l’école fusionne avec la Saint Martin’s School of Art pour former le Central Saint Martins College of Arts and Design, aujourd’hui intégré à l’Université des arts de Londres.

  • Central Technical School (Central Tech)

    La Central Technical School est une école polyvalente de Toronto fondée en 1915, dont la vocation est de préparer les élèves à devenir la main-d’œuvre qualifiée de l’ère moderne. À l’époque, il s’agit de la plus grande école construite au Canada, reflétant la forte demande pour des programmes de formation technique. Lawren S. Harris, Arthur Lismer et Elizabeth Wyn Wood comptent parmi les artistes de renom qui y ont étudié ou enseigné.

  • Centre culturel canadien, Paris

    Établi en 1970 par le ministère des Affaires extérieures du Canada, le Centre culturel canadien à Paris présente des lectures, des projections de films, des expositions, des concerts et des événements spéciaux. L’objectif du centre consiste à resserrer les liens entre la France et le Canada en faisant rayonner la culture canadienne diversifiée et innovante grâce à des partenariats et à des collaborations.

  • Centre d’art MacLaren

    Galerie d’art publique de Barrie, en Ontario, le Centre d’art MacLaren est ainsi nommé en souvenir du collectionneur d’art Maurice MacLaren, qui a fait don de sa collection d’œuvres et de sa maison à la Ville de Barrie, en 1989. Déménagé depuis, le centre se spécialise dans l’art contemporain canadien, par la collection et la mise en valeur des artistes de la région.

  • Centre des arts de Banff

    Créé en 1933 sous le nom de Banff School of Drama, le Banff Centre for Arts and Creativity ou Centre des arts de Banff est un établissement post-secondaire situé dans le parc national de Banff, en Alberta. Fondé par l’Université de l’Alberta, le centre des arts propose des programmes éducatifs dans les domaines des arts du spectacle, de la littérature et des arts visuels. Il est particulièrement connu pour ses programmes de résidences d’artistes et de stages, ayant servi de site d’inspiration artistique et de pratique créative pour nombre d’artistes au pays depuis sa fondation.

  • Centre des arts de la Confédération

    Situé à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, le Centre des arts de la Confédération est un complexe culturel consacré à la promotion des arts et du patrimoine. Inauguré en 1964 pour commémorer la Conférence de Charlottetown de 1864, le centre joue un rôle officiel important en tant que monument national dédié à la mémoire des Pères de la Confédération. Son théâtre accueille le Festival de Charlottetown et sa galerie d’art abrite une collection de plus de 16 000 œuvres d’artistes canadiens contemporains et historiques.

  • Cera, René (Français, 1895-1992)

    Originaire de Nice où il a rencontré Pierre-Auguste Renoir et étudié sous Henri Matisse à l’École des beaux-arts, René Cera arrive au Canada en 1928, engagé comme concepteur-architecte par la compagnie T. Eaton. Également peintre, Cera est représenté dans des collections publiques du Canada et des États-Unis.

  • cérémonie de purification

    Dans les traditions autochtones d’Amérique du Nord, la cérémonie de purification implique souvent l’utilisation de fumée de cèdre, de sauge, de foin d’odeur et d’autres herbes pour libérer le corps et l’esprit des émotions négatives.

  • César (Français, 1921-1998)

    Sculpteur associé au Nouveau réalisme, César Baldaccini travaille souvent avec de la ferraille, notamment du plomb, des tuyaux de cuivre et des pièces de carrosserie automobile (comme dans sa sculpture controversée d’une voiture compressée, Compression, 1960). De par leur simplicité, ses sculptures des années 1950 et du début des années 1960 sont considérées comme annonciatrices du minimalisme.

  • Cézanne, Paul (France, 1839-1906)

    Peintre qui a exercé une influence sans précédent sur l’essor de l’art moderne, Paul Cézanne est associé à l’école postimpressionniste. Il est réputé pour ses expérimentations techniques de la couleur et de la forme de même que pour son intérêt envers les compositions à multiples perspectives. Ses sujets de prédilection plus tardifs comprennent les portraits de son épouse, les natures mortes et les paysages de la Provence.

  • Chagall, Marc (Russie/France, 1887-1985)

    Peintre et graphiste, Chagall est célèbre pour ses images colorées et oniriques et son rejet de la logique picturale. Empruntant volontiers au cubisme, au fauvisme et au symbolisme, il n’adhère toutefois à aucun de ces mouvements de l’avant-garde.

  • Challener, Frederick (Britannique/Canadien, 1869-1959)

    Élève de George Agnew Reid, Frederick (Fred) Sproston Challener a commencé sa carrière comme lithographe et peintre. Après avoir voyagé en Europe et au Moyen-Orient, il a commencé à travailler comme muraliste, d’abord par l’entremise de la Toronto Society of Mural Decorators et de la Toronto Guild of Civic Art, puis en collaboration avec des artistes, dont C. W. Jefferys. Par la suite, il a reçu de nombreuses commandes pour le théâtre, notamment pour les murales qui décorent l’intérieur du Royal Alexandra Theatre de Toronto.

  • chamanisme

    Religion centrée autour d’un chaman, pratiquée sous différentes formes par les peuples autochtones de par le monde. Les chamans sont réputés avoir des pouvoirs spéciaux, dont la capacité de guérir des individus et des communautés, et d’accompagner l’esprit d’un mort dans le monde spirituel.

  • Chamberlin, Agnes Dunbar Moodie Fitzgibbon (Canadienne, 1833-1913)

    Fille de l’écrivaine Susanna Moodie, Agnes Dunbar Moodie est une aquarelliste spécialiste de la flore canadienne. En 1869, elle publie Canadian Wild Flowers, un livre de ses lithographies de fleurs sauvages accompagnées de textes de sa tante, Catharine Parr Traill.

  • Chambers, Jack (Canada, 1931-1978)

    Chambers est un peintre et un cinéaste d’avant-garde, dont les peintures méditatives représentent habituellement des sujets domestiques. Il est affilié au régionalisme, en dépit de sa perspective internationale qui résulte de ses cinq années de formation artistique à Madrid. Chambers figure en outre parmi les fondateurs de CARFAC, un organisme canadien chargé de la protection des droits des artistes. (Voir Jack Chambers : sa vie et son œuvre par Mark Cheetham.)

  • Chambers, Jim (Canada, né en 1945)

    Photographe né à Hamilton, Chambers fonde en 1977 la Toronto Photographers’ Co-operative (aujourd’hui la Gallery TPW), un important centre d’artistes autogéré qui se consacre à l’exposition de photographies, de films et de vidéos. Deux ans auparavant, il participe à la création du centre d’artistes autogéré Hamilton Artists Inc., où il expose fréquemment ses photographies de rue et ses œuvres multimédias. Il a été professeur au Département de photographie créative du Humber College pendant vingt ans.

  • Champagne, Jean-Serge (Canadien, né en 1947)

    Sculpteur d’origine montréalaise connu pour son travail du bois brut, non verni et de planches de pin, dans une démarche axée sur le rendu du geste de l’artiste dans le processus de réalisation de l’œuvre. De 1966 à 1969, Champagne étudie à l’École des beaux-arts de Montréal avec Ulysse Comtois et Henry Saxe. Champagne a collaboré avec Françoise Sullivan pour la réalisation de son œuvre La légende des artistes pour l’important projet Corridart, sur la rue Sherbrooke, dans le cadre des Jeux olympiques de Montréal en 1976.

  • Chapman, Christian (Anishinabé, la la Première Nation Fort William, né en 1975)

    Artiste multidisciplinaire du nord de l’Ontario qui allie photographies manipulées par ordinateur, peinture, dessin et gravure, Chapman crée des images inspirées de contes pour explorer les notions de culture et d’identité.

  • Chardin, Jean-Baptiste Siméon (Français, 1699-1779)

    Chardin est un peintre français reconnu pour ses scènes de genre et ses natures mortes. Ses sujets humbles vont à l’encontre du style rococo qui domine Paris en son temps, mais il est néanmoins devenu un des peintres fétiches de l’Académie royale de peinture et de sculpture, et ses œuvres ont été hautement convoitées dans toute l’Europe. Chardin n’a jamais quitté Paris; sa connaissance de l’art ne vient que de ce qu’il a pu voir dans sa ville.

  • Charlesworth, Hector (Canadien, 1872-1945)

    Journaliste, critique, rédacteur en chef et auteur de mémoires établi à Toronto, Hector Charlesworth a écrit principalement sur la musique et le théâtre. Il s’est fait connaître pour avoir critiqué le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa qui lui paraissait accorder un traitement de faveur au Groupe des Sept. De 1932 à 1936, il a été le premier dirigeant de la Commission canadienne de la radiodiffusion, qui deviendra CBC/Radio-Canada.

  • Chase, William Merritt (Américain, 1849-1916)

    Chase est un peintre impressionniste américain influencé par les grands maîtres et Édouard Manet. Professeur d’art reconnu pour son charisme, Chase enseigne, entre autres, à Georgia O’Keeffe et Edward Hopper à l’Art Students League de New York. Il peint souvent des portraits, des scènes domestiques, des parcs de la ville de New York et des natures mortes. Il fonde la Chase School of Art, aujourd’hui connue sous le nom de Parsons School of Design.

  • Château Dufresne

    Résidence construite entre 1915 et 1918 à Montréal par l’industriel Oscar Dufresne et son frère, l’architecte et ingénieur Marius Dufresne. Le Château Dufresne est une grande maison de style beaux-arts reconnue pour sa décoration (peintures murales et marouflées, vitraux) exécutée par Guido Nincheri (1885-1973), l’une des rares œuvres laïques du maître verrier et peintre-décorateur des églises canadiennes du dix-neuvième et du début du vingtième siècle. Après une restauration majeure, le château rouvre ses portes en 2014 sous le nom de Musée Dufresne-Nincheri.

  • Chauchetière, Claude (Français, 1645-1709)

    Jésuite, artiste, écrivain et professeur de mathématiques, né en Aquitaine. Chauchetière vient en Nouvelle-France comme missionnaire en 1677. Il passe six ans à La Prairie, travaillant à la conversion des Iroquois et exerçant son ministère auprès des familles canadiennes.

  • Chee Chee, Benjamin (Ojibwé, 1944-1977)

    Peintre et membre important de l’école de Woodland. Influencé par les mouvements abstraits modernes et renommé pour ses représentations sobres d’oiseaux et d’animaux, Chee Chee peint dans un style plus abstrait et graphique que ses contemporains de l’école de Woodland.

  • Cheney, Nan (Canadienne, 1897-1985)

    Portraitiste réputée et première artiste médicale engagée par l’Université de la Colombie-Britannique, Cheney crée des images anatomiques pour la faculté de médecine de 1951 à 1962. Elle s’installe à Vancouver en 1937, où elle fait la connaissance de nombreux artistes canadiens avec qui elle correspond. Elle se lie d’une profonde amitié avec Emily Carr avant que l’œuvre de celle-ci ne soit reconnue par le grand public. Cheney recueille de la documentation sur Carr jusqu’en 1979. Sa correspondance avec divers artistes est rassemblée dans Dear Nan: Letters from Emily Carr, Nan Cheney and Humphrey Toms, publiée sous la direction de Doreen Walker.

  • Chevreul, Michel-Eugène (Français, 1786-1889)

    Chimiste dont le travail sur la perception de la couleur exerce une grande influence sur l’essor de l’impressionnisme et du néo-impressionnisme à la fin du dix-neuvième siècle. Ses hypothèses découlent de ses observations à titre de directeur des Gobelins, une célèbre manufacture de tapisseries de Paris.

  • Chicago, Judy (Américaine, née en 1939)

    Peintre, sculpteure, éducatrice, artiste et intellectuelle féministe importante, Chicago explore le rôle des femmes dans l’histoire de l’art et la culture contemporaine. Son œuvre la mieux connue, The Dinner Party (Le dîner), 1974-1979, rend hommage à trente-neuf femmes ayant marqué l’histoire, au moyen de couverts conçus spécialement pour chacune d’elles, disposés sur une grande table triangulaire.

  • chinoiseries

    Les chinoiseries constituent un style d’art et de décoration d’Europe qui interprète et une imite l’art chinois et d’autres arts est-asiatiques. Liées à l’orientalisme, qui perpétue une vision simpliste et condescendante des cultures non occidentales, les chinoiseries apparaissent pour la première fois au dix-septième siècle. Le style se caractérise par des motifs asiatiques, notamment des figures stéréotypées, des pagodes, des animaux, de nombreuses dorures, de la laque et des décorations en bleu et blanc typiques de la porcelaine chinoise.

  • Chostakovitch, Dmitri (Russe, 1906-1975)

    Né et élevé à Saint-Pétersbourg, Dmitri Chostakovitch est un compositeur russe ayant travaillé dans les limites imposées par le système soviétique. Il intègre à ses premières œuvres la variété des influences européennes modernes auxquelles il a été exposé pendant sa formation, et ce, même s’il est soumis à la pression croissante des autorités pour créer une musique plus accessible. Alors que le contrôle stalinien de la production artistique augmente, Chostakovitch doit relever le défi d’équilibrer son ambition artistique avec la nécessité de plaire au régime. Ses compositions sombres et sérieuses, en particulier ses symphonies, lui valent de pouvoir travailler dans une relative liberté tout au long de sa carrière.

  • Chrismas, Douglas (né 1944)

    Chrismas est un marchand d’art établi à Los Angeles, qui a travaillé avec plusieurs artistes de renom, dont Gathie Falk. À l’âge de dix-sept ans, Chrismas ouvre la Douglas Gallery, qui devient un centre où les artistes de Vancouver peuvent exposer leurs œuvres à côté de celles de célèbres artistes new-yorkais, comme Donald Judd et Robert Rauschenberg. En 1967, Chrismas ouvre une succursale à Los Angeles, plus tard renommée Ace Gallery.

  • chromolithographie

    Lithographie de couleur, procédé employé communément à partir du milieu du dix-neuvième siècle pour l’illustration de livres et les portfolios de gravures. Les chromolithographies sont réalisées au moyen de nombreuses pierres lithographiques, dont chacune est encrée d’une des couleurs requises pour l’image finale.

  • chronophotographie

    Procédé photographique qui permet d’enregistrer une séquence de mouvements en une seule image. La chronophotographie est inventée au début des années 1880 par le physiologiste français Étienne-Jules Marey pour faciliter l’étude des mouvements anatomiques des humains et des animaux. Cette technique a influencé les peintres futuristes, notamment Giacomo Balla, qui a reproduit cet effet dans le tableau Dynamisme d’un chien en laisse, 1912.

  • cire perdue

    Technique de moulage du métal par laquelle un moule est formé autour d’un modèle en cire, qui est ensuite fondu pour laisser un espace dans lequel le métal en fusion est versé. Le procédé peut être effectué soit avec un modèle en cire solide, soit avec une coquille de cire qui est utilisée pour créer une sculpture en métal creuse. Le procédé de moulage à la cire perdue est utilisé pour couler le métal depuis environ six mille ans.

  • Cisneros, Domingo (Métis Tepehuane, né en 1942)

    Artiste multimédia qui s’intéresse au cycle continu de la vie et de la mort, au rapport de l’humanité à la nature, et au sens d’un lieu primordial où le moi peut renaître. Dans les œuvres de Cisneros, les os et les peaux d'animaux, ainsi que le bois flotté, sont à l’honneur. Avant d’immigrer au Canada depuis le Mexique en 1969, Cisneros fonde un mouvement artistique appelé La Rabia (Rage). Dans les années 1970, il enseigne au Collège Manitou à La Macaza, au Québec.

  • clair-obscur

    Terme qui, dans son sens le plus général, renvoie à la façon dont un artiste emploie la lumière et la pénombre, et aux effets visuels que cette technique produit dans des peintures, des gravures et des dessins. Le clair-obscur ou chiaroscuro peut servir à créer une atmosphère, rendre un volume et imiter les effets de la lumière naturelle. De l’italien chiaro (clair) et scuro (obscur).

  • Clapp, W. H. (Canadien, 1879-1954)

    Paysagiste et portraitiste, Clapp est influencé par l’accent mis sur les jeux de lumière de l’impressionnisme, par la facture détaillée et tachetée du pointillisme et par les couleurs audacieuses du fauvisme. Né à Montréal de parents américains, il étudie à Paris et à Madrid avant de s’installer d’abord à Montréal et ensuite à Oakland, en Californie. Clapp a été conservateur et directeur de la Oakland Art Gallery durant plus de trente ans et a souvent exposé avec la California Society of Six.

  • Clark, Paraskeva (Russie/Canada, 1898-1986)

    Peintre affirmée, Clark milite pour la reconnaissance du rôle social de l’artiste et pour l’établissement de liens culturels entre le Canada et la Russie. Elle arrive à Toronto depuis Paris en 1931. Les sujets de ses tableaux sont des natures mortes, des autoportraits, des paysages et des souvenirs de sa patrie. Clark soutient les efforts déployés pour recueillir des fonds pour les réfugiés espagnols durant la Guerre civile espagnole ainsi que le Fonds canadien de l’aide à la Russie (Canadian Aid to Russian Fund) en 1942. (Voir Paraskeva Clark : sa vie et son œuvre, par Christine Boyanoski.)

  • Clark, William (Américain, 1770-1838)

    Bien qu’on se souvienne surtout de son rôle dans l’expédition de Lewis et Clark sur la côte nord-ouest du Pacifique (1803-1806), William Clark œuvre comme agent aux Affaires indiennes pendant plus de trente ans. À titre de représentant du gouvernement américain auprès de la quasi-totalité des tribus de l’Ouest, il est appelé à négocier des traités et à superviser la cession de nombreux territoires.

  • Clarke, Shirley (Américaine, 1919-1997)

    Figure importante du cinéma d’avant-garde américain dans les années 1950, et l’une des rares femmes cinéastes de la scène new-yorkaise. Dans les années 1960, Clarke traite de questions sociales dans ses documentaires; son film de 1967, Portrait of Jason, marque un tournant dans l’histoire du cinéma GLBT.

  • Clausen, George (Britannique, 1852-1944)

    Peintre de paysages ruraux et de la vie paysanne, Clausen était un partisan de l’impressionnisme britannique et co-fondateur du New English Art Club en 1886. Il croyait qu’il fallait réformer le style traditionnel rigide de la Royal Academy of Arts, où il a enseigné de 1904 à 1906. Il s’est enrôlé comme artiste de guerre pendant la Première Guerre mondiale et a été fait chevalier en 1927.

  • Clavilux

    Inventé par l’artiste Thomas Wilfred en 1919, le Clavilux est en quelque sorte un orgue qui permet à l’interprète d’utiliser un clavier pour projeter de la lumière à travers un système de lentilles et d’écrans colorés, sur un arrière-plan noir afin de « jouer » les compositions en lumière (lumia). Conçus à l’origine pour offrir des performances cinématographiques, les modèles ultérieurs sont destinés à une utilisation à domicile et comprennent un plus petit écran pour présenter le lumia. 

  • Cleary, Ed (Canadien, 1950-1994)

    Graphiste et typographe éminent, Cleary travaille au sein de l’agence torontoise Cooper & Beatty Typographers, ainsi qu’à la Font Shop, un point de vente au détail qu’il crée avec Eric Spiekermann pour distribuer des polices numériques dans les années 1990.

  • Clementi, Turriddu (Français, 1916-1983)

    Fils du propriétaire d’une fonderie parisienne respectée, Clementi a fait son apprentissage en Italie ainsi qu’à Paris, accédant à la profession de fondeur dans les années 1930, suivant les traces de son père. Avec les sculpteurs Rosaline Granet et Jacques Delahaye, il fonde en 1959 la Fonderie Berjac à Meudon, en France, dont il devient l’unique propriétaire en 1963 et lui fait emprunter le nom de Fonderie Clementi. Spécialisé dans la coulée d'art et le procédé à la cire perdue, Clementi exécute des commandes pour des projets de petite et de grande envergure.

  • Clemesha, Frederick (Canadien, 1876-1958)

    Né dans le Lancashire, en Angleterre, Clemesha met sur pied un cabinet d’architectes à Regina, en Saskatchewan, au début des années 1900. Au cours de la Première Guerre mondiale, il sert comme lieutenant dans le 46e bataillon du Corps expéditionnaire canadien. Reprenant son travail d’architecte après la guerre, il se retrouve finaliste au concours organisé par le Commission des monuments des champs de bataille nationaux pour la conception de monuments commémoratifs permanents qui seront élevés en France et en Belgique afin de rendre hommage au sacrifice des Canadiens durant la Première Guerre mondiale. Son projet, connu sous le nom de Soldat en méditation, sera dévoilé en juillet 1923 à Saint-Julien, en Belgique, illustrant ainsi la première attaque au gaz à grande échelle, survenue sur ce site même lors de la deuxième bataille d’Ypres en 1915.

  • Clench, Harriet (Canadienne, 1823-1892)

    Aquarelliste et peintre à l’huile dont la pratique s’échelonne sur près de quatre décennies. Les sujets de prédilection de Clench sont les paysages, les fleurs et les figures. Elle aide son mari, Paul Kane, à organiser ses croquis réalisés sur le terrain pour en faire une exposition qui sera présentée à l’Hôtel de Ville de Toronto en 1848. L’année suivante, elle participe à la Upper Canada Provincial Exhibition.

  • Close, Chuck (Américain, né en 1940)

    Close est un artiste réputé pour ses portraits photoréalistes gigantesques, créés grâce à un processus méticuleux qui consiste à décomposer son sujet à l’aide d’un quadrillage, puis à le reproduire méthodiquement sur une toile, carré par carré. En plus de la peinture, il maîtrise un éventail de techniques de gravure et de photographie.

  • Cloutier, Albert (Canadien, 1902-1965)

    Artiste largement autodidacte, connu pour ses paysages canadiens, Cloutier peint régulièrement avec ses contemporains A. Y. Jackson et Edwin Holgate. Il fait partie du « groupe Oxford », du nom de la taverne montréalaise où le groupe d’artistes se réunissait. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Cloutier est directeur artistique de la Commission d’information en temps de guerre en 1941, et de 1943 à 1946, il est le seul artiste de guerre canadien officiel francophone au service de l’Aviation royale canadienne.

  • Coach House Press

    Créée en 1965 et installée dans une ancienne remise de carrosses au centre-ville de Toronto, cette imprimerie est également une maison d’édition canadienne indépendante, surtout connue pour ses activités d’impression et les ouvrages de fiction et de poésie qui sortent de ses presses. La maison existe toujours et son catalogue contient des noms comme Michael Ondaatje, André Alexis, Anne Michaels, Christian Bök et Guy Maddin, entre autres auteurs canadiens de renom.

  • Cobiness, Eddy (Ojibwé, 1933-1996)

    Membre originel de la Professional Native Indian Artists Inc. (PNIAI), Cobiness est associé à l’école de Woodland et réputé pour signer ses tableaux par le numéro de traité de son peuple (47). Au début de sa carrière, il peint des scènes réalistes de la vie en plein air et de la nature. Son œuvre s’oriente par la suite vers l’abstraction.

  • Coen, Joel (Américain, né en 1954), et Ethan Coen (Américain, né en 1957)

    Connu sous le nom des « frères Coen », ce duo fraternel a écrit, dirigé et produit certains des films ayant connu les plus grands succès critiques et commerciaux du cinéma contemporain, dont Fargo, 1996, The Big Lebowski (Erreur sur la personne), 1998, et No Country for Old Men (Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme), 2007. Ils naviguent entre les genres et travaillent souvent avec les mêmes acteurs.

  • Coenties Slip

    Quartier à l’extrémité sud de Manhattan, Coenties Slip est la dernière rampe de halage datant du dix-septième siècle à être remblayée et récupérée par la ville de New York. Dans les années 1950, cet ancien secteur industriel attire un groupe d’artistes comprenant Agnes Martin, Ellsworth Kelly, Jasper Johns et Robert Indiana. Tous vivent et travaillent dans les lofts du Slip, s’offrant un soutien mutuel tandis qu’ils cherchent à se démarquer de l’expressionnisme abstrait et à jeter les fondements du pop art et du minimalisme. Le quartier a depuis été réaménagé et fait maintenant partie du district financier de New York.

  • Coffin, Douglas (Potawatomi, Creek, né en 1946)

    Peintre et sculpteur multimédia reconnu pour son exploitation de structures monumentales, d’acier peint aux couleurs vives et empruntant les formes de totems combinées à de l’abstraction moderniste. La spiritualité est essentielle à la pratique artistique de Coffin. Il a enseigné dans de nombreuses institutions, dont l’Institute of American Indian Arts, au Nouveau-Mexique.

  • Cohen, Lynne (Canada, 1944-2014)

    Photographe née aux États-Unis, Cohen vit et travaille au Canada de 1973 jusqu’à son décès en 2014. Elle est reconnue à l’échelle internationale pour ses photographies d’espaces intérieurs, souvent institutionnels. En 2002, le Musée des beaux-arts du Canada organise une rétrospective de son œuvre et, en 2005, l’artiste est récompensée du Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques.

  • Cole, Thomas (Britannique/Américain, 1801-1848)

    Un des principaux peintres paysagistes américains du dix-neuvième siècle et fondateur de la Hudson River School, Cole naît en Angleterre et émigre avec sa famille vers les États-Unis à l’âge de dix-sept ans. Après avoir suivi une formation de portraitiste, il s’intéresse aux paysages des montagnes Catskill et des Adirondacks. Cole produit des paysages spectaculaires, romantiques et idéalisés.

  • Colgate, William (Canadien, 1882-1971)

    Critique d’art, historien du livre et collectionneur d’art établi à Toronto, William Colgate a également été l’un des premiers historiens de l’art à se concentrer sur l’art canadien. En 1943, Colgate publie Canadian Art: Its Origin and Development, un texte fondamental pour la discipline et, à l’époque, seulement le troisième volume à être publié sur l’art canadien.

  • collagraphie

    Technique d’impression popularisée par le graveur et éducateur américain Glen Alps dans les années 1950, la collagraphie consiste à fixer des objets tridimensionnels sur un matériau rigide, souvent un morceau de carton. La surface texturée créée par les objets devient la base d'une estampe — elle peut être encrée et pressée à la main ou dans une presse à imprimer. Les collagraphies peuvent être employées pour créer des impressions en relief, dans lesquelles les surfaces supérieures de la plaque sont imprégnées d’encre, ou des impressions en creux, dans lesquelles toute la plaque est enduite d’encre puis essuyée en surface de sorte que l’impression est faite grâce aux pigments laissés dans les creux.

  • Collectif des commissaires autochtones

    Basé à Toronto, le Indigenous Curatorial Collective/Collectif des commissaires autochtones (ICCA, auparavant le Aboriginal Curatorial Collective/Collectif des commissaires autochtones) est un organisme à but non lucratif qui favorise les liens entre les commissaires, les artistes et les institutions autochtones, tout en créant des opportunités pour ses membres. Fondé en 2006 par Cathy Mattes, Barry Ace, Ryan Rice, Ron Noganosh et Âhasiw Maskêgon-Iskwêw, l’ICCA a pour mandat d’activer et d’assurer l’avenir de la souveraineté créatrice autochtone.

  • collection annuelle d’estampes de Cape Dorset (Cape Dorset Annual Print Collection)

    Mise sur pied en 1959, cette série annuelle réunit des estampes créées par les artistes de l’atelier de gravure de la West Baffin Eskimo Co-operative (maintenant connue sous le nom d’Ateliers Kinngait). Les estampes sont distribuées dans les marchés du Sud par Dorset Fine Arts, qui commercialise l’art inuit auprès des galeries et des établissements muséaux.

  • Collection McMichael d’art canadien

    Situé à Kleinburg, en Ontario, le musée McMichael est une institution publique dédiée à l’art canadien et autochtone. Fondée en 1965, la Collection McMichael d’art canadien provient de la collection personnelle de Robert et Signe McMichael, laquelle regroupait des œuvres du Groupe des Sept et de leurs contemporains. La collection permanente compte aujourd’hui plus de 6 500 pièces. La galerie abrite également des archives de Cape Dorset. Outre le musée, le site comprend des sentiers de randonnée, un jardin de sculptures et la cabane de Tom Thomson – un bâtiment historique, auparavant la maison et le studio de l’artiste.

  • collège Rochdale

    Le collège Rochdale, fondé en 1968, est une université libre et gratuite, où l’hébergement est coopératif. Paradis des idéalistes, le collège tombe en discrédit, victime des activités présumées de trafiquants de drogue et de gangsters ainsi que de problèmes financiers. Il ferme en 1975.

  • Collier, Alan (Canada, 1911-1990)

    Étudiant avec des membres du Groupe des Sept, Collier est surtout connu pour ses peintures de paysages canadiens. Il pratique son art partout au Canada dans un style porté sur une schématisation des formes et une riche palette de couleurs. En 1979, son tableau Across the Tundra (À travers la toundra), 1971, est reproduit sous la forme d’un timbre de deux dollars émis par Postes Canada.

  • Collins, John (Canadien, 1917-2007)

    Après avoir suivi une formation en beaux-arts à l’Université Sir-George-Williams (aujourd’hui l’Université Concordia), Collins est devenu un caricaturiste très respecté de la Montreal Gazette pendant plus de quarante ans. Il est connu pour avoir créé Uno Who, un personnage récurrent représentant le contribuable canadien qui est apparu pour la première fois dans ses caricatures en 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Collins a créé des caricatures populaires sur l’effort de guerre, dont plusieurs ont été réimprimées dans le New York Times.

  • collodion humide

    Procédé photographique introduit par Frederick Scott Archer en 1851 et populaire jusque dans les années 1880. Il sert habituellement à la création de négatifs. Fait à partir de fulmicoton, le collodion est versé sur une plaque de verre, puis sensibilisé; la plaque doit être exposée et développée immédiatement.

  • colonialisme d’implantation

    Processus de colonialisme dans lequel les colons s’établissent en permanence sur des territoires autochtones sans le consentement des Premiers Peuples qui sont dépossédés de leurs territoires ancestraux au fur et à mesure que la société colonisatrice les assimile. Dans une publication de 2015, la chercheure et activiste Aileen Moreton-Robinson estime que le colonialisme d’implantation est ancré dans une « logique de possession » qui perpétue et normalise le déplacement et la dépossession des peuples autochtones et l’effacement de leurs cultures. Bien que la revendication de la propriété foncière soit un élément crucial de ces logiques, le colonialisme d’implantation est également soutenu par des mécanismes contemporains permanents tels que les politiques d’exclusion en matière d’immigration, de conditions de citoyenneté et de normes culturelles coloniales qui agissent pour reproduire et réaffirmer l’occupation continue par la société

  • colonies d’artistes

    Communautés d’artistes qui se rassemblent pour vivre, travailler, collaborer entre eux et commenter le travail des uns et des autres dans une atmosphère de liberté créatrice. Elles sont particulièrement populaires au dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle, en Europe et sur les côtes est et ouest des États-Unis, quand les artistes quittent la ville pour la campagne durant les mois d’été. Quelques colonies d’artistes se sont développées en installations permanentes où le matériel d’artiste est aisément accessible et où l’on propose des cours et de la formation.

  • colorant à l’aniline

    Composé organique synthétique apprécié pour la clarté de sa couleur et le fait qu’il conserve l’apparence des textures naturelles. Il sert à colorer le bois, les textiles et le cuir.

  • Colville, Alex (Canada, 1920-2013)

    Colville est un peintre, muraliste, dessinateur et graveur dont les images fortement figuratives frisent le surréel. Ses tableaux, tout en étant imprégnés d’un certain malaise, dépeignent généralement des scènes de la vie quotidienne en milieu rural au Canada. Comme son processus de travail est méticuleux — la peinture étant appliquée point par point — Colville n’a réalisé que trois ou quatre tableaux ou sérigraphies par année, en carrière. (Voir Alex Colville : sa vie et son œuvre par Ray Cronin.)

  • Comfort, Charles (Canadien, 1900-1994)

    Grande figure de l’art canadien du vingtième siècle, Charles Comfort entreprend sa carrière comme graphiste. Il commence à peindre dans la vingtaine et devient membre de la Société canadienne de peintres en aquarelle (Canadian Society of Painters in Water Colour) ainsi que du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters). Il est directeur de la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) de 1959 à 1965.

  • Comingo, Joseph (Canada, 1784-1821)

    Artiste néo-écossais connu comme étant le premier peintre professionnel né dans la province, Comingo a principalement peint sur commande des portraits et des paysages dans un style néoclassique. Enseignant de dessin et de peinture, Comingo a vécu et travaillé dans diverses villes de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, dont Fredericton, Saint John et Halifax.

  • Commodity Sculpture

    Le Commodity Sculpture désigne les œuvres d’art, prenant souvent la forme d’installations sculpturales, réalisées au moyen de l’utilisation, de l’assemblage ou de la manipulation d’objets fabriqués commercialement et issus de la production de masse.

  • Comtois, Louis (Canadien/Américain, 1945-1990)

    Louis Comtois est un peintre abstrait né à Montréal, dont l’œuvre, souvent des panneaux rectangulaires de différentes tailles et couleurs juxtaposés, montre l’influence du style hard-edge et des Plasticiens, un groupe d’artistes montréalais actifs dans les années 1950. Comtois quitte Montréal pour s’établir à New York en 1972, passant de l’acrylique à l’huile, et à l’encaustique dans les années 1980, ajoutant à sa principale préoccupation, la couleur, des expérimentations de texture et de traitement de surface.

  • Concours artistiques de la province de Québec

    En 1945, le premier Grand Prix de peinture de la province de Québec inaugure les Concours artistiques de la province de Québec, qui seront organisés presque chaque année jusqu’en 1970. Ces Concours donnent lieu à une exposition annuelle au Musée de la province (aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec). Selon les règlements, les œuvres qui remportent les premiers prix du jury (en peinture, en sculpture et en arts décoratifs) sont achetées pour la collection du musée.

  • Condé, Carole (Canadienne, née en 1940)

    Née à Hamilton, établie à Toronto, Condé fait équipe avec son partenaire artistique Karl Beveridge depuis la fin des années 1960. D’abord associés au mouvement de l’art conceptuel, Condé et Beveridge commencent dans les années 1970 à traiter de questions sociopolitiques dans leur travail. En collaboration avec des syndicats et des organisations communautaires, les deux artistes créent des séries photographiques mises en scène qui explorent la relation entre le travail rémunéré et les enjeux environnementaux, les droits de l’homme et le clivage des classes sociales.

  • Conférence des artistes canadiens (conférence de Kingston)

    Conférence organisée par le peintre André Biéler en 1941, à Kingston, en Ontario, à laquelle assistent environ 150 artistes en arts visuels et écrivains, entre autres parties prenantes dans le monde des arts au Canada. Parmi les participants, mentionnons Lawren Harris, Elizabeth Wyn Wood, Arthur Lismer, Alma Duncan, F. R. Scott, Miller Brittain, Walter Abell, A. Y. Jackson et le peintre américain Thomas Hart Benton. Suivant la recommandation de Biéler de créer une fédération nationale des artistes, et par suite d’autres propositions émises lors de la conférence, la Fédération des artistes canadiens est fondée, le magazine des arts visuels Canadian Art est lancé et, en 1957, on assiste à la création du Conseil des arts du Canada.

  • Connolly, Don (Canadien, né en 1931)

    Né à Kingston, en Ontario, Connolly s’enrôle dans l’Aviation royale canadienne en 1950 au sein de laquelle il cumule plus de 4 000 heures de vol en tant que navigateur. Après avoir quitté l’armée de l’air, il travaille comme artiste professionnel pendant plus de vingt ans et joue un rôle de premier plan dans la formation de la Canadian Aviation Artists Association.

  • Conseil des arts du Canada

    Société d’État créée en 1957 par la Loi sur le Conseil des arts du Canada pour stimuler la production artistique et promouvoir l’étude et l’appréciation des arts au Canada. Le Conseil aide financièrement les artistes et organisations artistiques de toutes disciplines, y compris les arts visuels, la danse, la musique et la littérature.

  • Constable, John (Grande-Bretagne, 1776-1837)

    Constable est considéré aujourd’hui, avec William J. M. Turner, comme un des plus grands peintres britanniques de paysages et de ciels du dix-neuvième siècle. Il peint surtout dans sa région natale du Suffolk et ses environs et exploite une approche picturale plus expressive qu’un grand nombre de ses prédécesseurs et contemporains.

  • constructivisme

    Mouvement artistique qui voit le jour en Russie au début des années 1920, le constructivisme prône une approche artistique matérialiste, utilitariste et dépourvue d’émotion, et associe l’art au design, à l’industrie et à l’utilité sociale. Le terme est encore utilisé, surtout pour décrire un art abstrait qui emploie la ligne, le plan et d’autres éléments visuels pour créer des représentations géométriques précises et impersonnelles.

  • Conti, Tito (Italien, 1842-1924)

    Peintre de scènes et de figures de genre reconnu pour son remarquable talent de dessinateur. Son travail se caractérise par des couleurs intenses et des figures gracieuses. Il étudie à l’Institut des Beaux-Arts de Florence, où il a vécu tout au long de sa vie.

  • contrapposto

    Terme italien signifiant « hanchement », utilisé pour décrire la distribution inégale du poids d’un corps humain dans une œuvre d’art. La position de contrapposto est apparue chez les Grecs anciens comme une caractéristique sculpturale pour rendre les figures d’apparence moins rigide et plus naturellement détendue. Dans cette position, le poids du corps repose sur une seule jambe, et le corps opère une torsion qui lui donne la forme d’un « S ».

  • Coonan, Emily (Canadienne, 1885-1971)

    Portraitiste et peintre de paysage reconnue pour ses représentations de femmes dans des intérieurs. Coonan est la seule membre du Groupe de Beaver Hall à ne pas appartenir à la scène artistique montréalaise établie ou à exposer couramment avec eux. Ses dernières œuvres révèlent une influence impressionniste et moderniste par des arrière-plans simplifiés et une facture expressive priorisée sur une représentation réaliste.

  • Cope, Arthur (Stockdale) (Angleterre, 1857-1940)

    Fils du peintre d’histoire et de genre Charles West Cope, Arthur Cope est un portraitiste et un professeur d’art. Il peint notamment des portraits de personnalités publiques et royales, dont les rois Edouard VII et George V. Cope est nommé membre de la Royal Society of Portrait Painters en 1900, élu à la Royal Academy of Arts en 1910 et fait chevalier en 1917.

  • coquillage de porcelaine

    Petit coquillage appelé mégis dans la tradition anishinabée. Symbole important dans les légendes anishinabées, le coquillage de porcelaine est considéré comme une source de force et de guérison.

  • Corbett, Edward (Américain, 1919-1971)

    Peintre abstrait, Edward Corbett crée des compositions aux tons bleu pâle, rose bleuté et noirs évoquant des paysages. Dans les années 1940 et 1950, Corbett se consacre à la peinture, aux expositions et à l’enseignement à San Francisco, et il passe ses étés dans les communautés d’artistes de Provincetown, au Massachusetts, et de Taos, au Nouveau-Mexique. En 1952, il participe à l’exposition 15 Americans (15 Américains) au Museum of Modern Art de New York.

  • Cormier, Bruno (Canadien, 1919-1991)

    Psychanalyste, psychiatre et poète automatiste, Cormier est un pionnier de la psychiatrie médico-légale et de la criminologie clinique au Canada. Il est l’un des signataires du manifeste artistique de 1948, Refus global, qui remet en question les traditions religieuses et idéologiques rigides du Québec d’alors. La contribution de Cormier, un article intitulé « L'œuvre picturale est une expérience », préconise une approche de l’art ouverte à des perspectives multiples et mouvantes, tant de la part de l’artiste que de celle du spectateur.

  • Cormier, Ernest (Canadien, 1885-1980)

    L’architecte et ingénieur Ernest Cormier poursuit des études d’architecture en Europe et revient à Montréal pour promouvoir l’art moderne dans un cercle d’artistes proche de la revue Le Nigog. Il est l’architecte du nouveau campus de l’Université de Montréal (1924-1943), de la Cour suprême du Canada à Ottawa (1938-1950) et du Grand Séminaire de Québec (1957-1960). Dans les bâtiments qu’il conçoit, sa formation en beaux-arts se mêle avec ses principes modernistes.

  • Corot, Jean-Baptiste-Camille (Français, 1796-1875)

    Bien qu’il soit connu de nos jours comme peintre paysagiste — parmi les plus influents du dix-neuvième siècle — et comme figure de premier plan de l’école de Barbizon, Corot se fait connaître en son temps pour ses tableaux romantiques qu’il expose régulièrement au Salon de Paris.

  • Coryell, William (s.d.)

    Artiste torontois des années 1950, diplômé du Ontario College of Art (OCA, aujourd’hui l’Université de l’ÉADO). Au milieu des années 1950, William Coryell a participé à une « école d’été de peinture » dirigée par l’artiste Bert Weir à Parry Sound, en Ontario.

  • Cosgrove, Stanley (Canadien, 1911-2002)

    Peintre, fresquiste et dessinateur qui explore en profondeur un nombre restreint de sujets et de genres — les forêts, les femmes et les natures mortes — au fil d’une carrière s’échelonnant sur sept décennies. Durant les années 1940, il étudie à Mexico et travaille comme apprenti auprès du célèbre muraliste José Clemente Orozco, une expérience qui a eu une influence marquante sur le style de Cosgrove.

  • Coughlin, William Garnet “Bing” (Canadien, 1905-1991)

    Né à Ottawa, Coughlin travaille comme caricaturiste pendant la Seconde Guerre mondiale alors qu’il est sergent au sein du régiment blindé 4th Princess Louise Dragoon Guards de l’Armée canadienne. Ses dessins de guerre mettent en scène le personnage d’Herbie dans des parodies qui captent les expériences quotidiennes vécues par les soldats canadiens.

  • Coughtry, Graham (Canadien, 1931-1999)

    Peintre et professeur influent, reconnu pour son approche conceptuelle de la couleur, sa facture expressive et ses représentations abstraites de la figure humaine. Coughtry expose pour la première fois en 1955, aux côtés de Michael Snow. Il représente le Canada à la Biennale de São Paulo en 1959, et en 1960, à la Biennale de Venise.

  • couleur locale

    La couleur locale décrit la couleur d’un objet tel qu’il apparaît naturellement, à la lumière du jour, sans modification ni distorsion par des reflets ou des ombres. Également connue sous le terme de couleur réaliste ou de couleur perçue par le cerveau. Par exemple, la couleur locale d’une lime est le vert.

  • couleur spirituelle

    Terme qui décrit les significations sacrées attachées à des couleurs spécifiques. La couleur spirituelle est associée au modernisme et apparaît également dans la spiritualité autochtone. Dans la tradition anishnabe, tout dans la création a une couleur qui représente une forme particulière de pouvoir; chaque personne est associée à une couleur spirituelle qui permet de se concentrer, de recevoir des conseils et de vivre une bonne vie.

  • couleurs de la quadrichromie

    Quatre couleurs d’encres transparentes – cyan, magenta, jaune et noir – utilisées pour la reproduction de photos ou d’œuvres d’art multicolores en lithographie offset.

  • Courbet, Gustave (France, 1819-1877)

    Figure marquante de l’art du dix-neuvième siècle, Courbet contribue à lancer le mouvement réaliste par des tableaux comme Un enterrement à Ornans, 1850, et L’atelier du peintre, 1854-1855, parmi les plus célèbres. Son approche inspire également les artistes qui lui succèdent, notamment les impressionnistes, à abandonner les sujets classiques en faveur de ceux découverts dans la vie quotidienne.

  • Courtice, Rody Kenny (Canada, 1891-1973)

    Peintre formée à l’Art Institute of Chicago ainsi qu’à l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO) dont elle est la première élève de sexe féminin. Inspirée par le Groupe des Sept et par Hans Hofmann, Rody Kenny Courtice privilégie le paysage et les scènes agricoles, mais s’essaie également à l’abstraction. Elle est membre de diverses associations, dont l’Académie royale des arts du Canada et de la Fédération des artistes canadiens. Ses œuvres sont présentées lors d’une exposition individuelle au collège Victoria en 1951.

  • Courtois, Gustave (Français, 1853-1923)

    Peintre de style académique, Gustave Courtois est formé à l’École des beaux-arts de Paris et enseigne à l’Académie Colarossi et à l’Académie de la Grande Chaumière. Il tient un atelier avec Pascal Dagnan-Bouveret, un collègue peintre.

  • Couturier, Marie-Alain (Français, 1897-1954)

    Le père dominicain Marie-Alain Couturier est un peintre et verrier français éduqué aux Ateliers d’art sacré, une école créée en 1919 pour encourager la production d’un art sacré moderne et accessible. Critique fervent de l’académisme, Couturier soutient la place des artistes contemporains dans le domaine religieux. De 1940 à 1945, il vit en Amérique du Nord et enseigne à Montréal puis à Baltimore.

  • Cowley-Brown, Patrick (Canadien, 1918-2007)

    En 1941, Cowley-Brown s’enrôle dans l’Aviation royale canadienne et suit une formation de radiotélégraphiste-mitrailleur. Après être tombé malade outre-mer, il est stationné à la base aérienne de Rockcliffe, à Ottawa, de 1942 à 1944, où, entre autres, il réalise des œuvres d’art et noue des relations avec les artistes Edwin Holgate et Charles Goldhamer. Cowley-Brown devient artiste de guerre officiel en mai 1944. Les militaires, l’équipement militaire et les scènes de la vie militaire sur la côte Ouest du Canada constituent ses sujets de prédilection.

  • Craig, Gordon (Britannique, 1872-1966)

    Un scénographe et théoricien innovateur, Craig met l’accent sur le mouvement et l’éclairage dans ses conceptions. Il crée des décors de théâtre qui utilisent des éléments mobiles et des formes abstraites, suscitant ainsi une réaction émotionnelle de l’auditoire grâce à l’atmosphère plutôt qu’à la représentation et la vraisemblance. Les écrits de Craig ont influencé le mouvement non-naturaliste du théâtre moderne. 

  • Cranmer, Doug (Kesu’) (Kwakwaka’wakw, 1927-2006)

    Originaire d’Alert Bay en Colombie-Britannique, Cranmer apprend à sculpter auprès de l’artiste Naka’pankam (Mungo Martin). En 1959, il commence à travailler avec Bill Reid pour construire le Haida Village (Village haïda), maintenant conservé au Musée d’anthropologie de l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver. Cranmer est surtout connu pour ses sculptures, mais il a aussi créé des tableaux et des estampes.

  • Crease, Josephine (Canada, 1864-1947)

    Fille de l’artiste Sarah, Lady Crease, Josephine Crease est une aquarelliste connue pour ses peintures de paysages de la Colombie-Britannique. Dans la province, elle participe à la fondation de la Island Arts and Crafts Society, dont elle assume la présidence en 1939.

  • Crevier, Gérald (Canadien, 1912-1993)

    Danseur, enseignant et chorégraphe qui a fondé la première compagnie de ballet de la province, Les Ballets-Québec, en activité de 1948 à 1951. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Crevier est affecté en Angleterre et, durant ses congés, il étudie auprès de Phyllis Bedells à la Royal Academy of Dance de Londres. Il enseigne à Montréal, à la Shefler School of Dancing, à l’hôtel Berkeley et à son propre studio, où il compte parmi ses étudiantes Aline Legris, Françoise Sullivan et Andrée Millaire.

  • Crimp, Douglas (Américain, 1944-2019)

    Professeur d’études visuelles et culturelles à l’Université de Rochester, Douglas Crimp est un critique et un historien de l’art associé à l’émergence du postmodernisme et au monde de l’art new-yorkais des années 1970. Il a beaucoup écrit sur la pratique postmoderne, en tenant compte aussi bien du rôle de l’artiste que de celui du conservateur, et en tâchant de la situer dans un contexte culturel plus vaste. En raison de son exploration des rapports entre la vie homosexuelle, la crise du sida et l’art contemporain à New York, Crimp a fait figure de pionnier des études queer.

  • crise d’Octobre

    Le 5 octobre 1970, des membres du Front de Libération du Québec (FLQ) kidnappent le diplomate britannique James Cross. Le 10 octobre, les felquistes enlèvent et assassinent Pierre Laporte, alors ministre de l’Immigration et ministre du Travail et de la Main-d’œuvre. Le gouvernement fédéral riposte en invoquant la Loi sur les mesures de guerre, qui a suspendu les libertés civiles au Québec résultant en l’arrestation sans mandat de plus de 450 personnes.

  • crochetage de tapis

    Le crochetage est une technique par laquelle on tire des boucles de fil ou de tissu à travers une étoffe rigide et grossière, telle que la toile de jute ou le lin, au moyen d’une aiguille à crochet, afin de créer des tapis. Cette pratique a été développée par les colons de l’est de l’Amérique du Nord au début et au milieu du dix-neuvième siècle.

  • Cruikshank, William (Écossais, 1848-1922)

    Professeur, portraitiste et peintre de paysages et d’études de personnages, Cruikshank, d’origine écossaise, émigre au Canada en 1871. Pendant de nombreuses années, il enseigne à l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario). Beaucoup de peintres qui deviennent des artistes canadiens reconnus et influents ont étudié auprès de Cruikshank, notamment Franklin Carmichael, Frank Johnston, J. E. H. MacDonald et, possiblement, Tom Thomson.

  • cubisme

    Style de peinture radical conçu par Pablo Picasso et Georges Braque à Paris, entre 1907 et 1914, défini par la représentation simultanée de plusieurs perspectives. Le cubisme est déterminant dans l’histoire de l’art moderne en raison de l’énorme influence qu’il a exercée dans le monde; Juan Gris et Francis Picabia font aussi partie de ses célèbres praticiens.

  • cubisme synthétique

    Le cubisme synthétique fait référence aux expérimentations esthétiques menées par les artistes modernistes Georges Braque, Pablo Picasso et Juan Gris entre les années 1912 et 1914 environ. Considérée comme la phase ultime, plus abstraite, du cubisme, cette étape se distingue par l’incorporation dans la peinture d’éléments de collage, tels que des coupures de journaux et des publicités. Le cubisme synthétique se caractérise également par un accent porté sur l’effet visuel de la planéité de même que sur la fragmentation complète des objets et des formes.

  • Cullen, Maurice (Canadien, 1866-1934)

    Comme la majorité des peintres canadiens de son temps, Maurice Cullen acquiert sa première formation artistique à Montréal avant de poursuivre ses études à Paris où, de 1889 à 1895, il fréquente l’académie Julian, l’académie Colarossi et l’École des Beaux-Arts. Lui-même marqué par les impressionnistes, ses paysages influencent à leur tour une nouvelle génération de peintres canadiens, y compris le Groupe des Sept. Ses paysages d’hiver et ses scènes de villes enneigées sont considérés comme ses plus grandes réalisations.

  • Cumming, Robert (Américain, né en 1943)

    Artiste et éducateur pratiquant avec une égale maestria la photographie, la gravure, la peinture et la sculpture. Parmi ses œuvres les plus connues figurent des photos de ses propres constructions et dessins conceptuels, autant de pièces spirituelles qui accumulent plusieurs niveaux d’interprétation et font référence à la science et à l’histoire de l’art. Robert Cumming enseigne dans diverses universités des États-Unis depuis les années 1960.

  • Cuneo, Cyrus C. (Italien/Américain, 1879-1916)

    Illustrateur, peintre et boxeur professionnel, Cueno a étudié avec James McNeill Whistler à Paris (et payé partiellement ses études en enseignant la boxe). Cuneo contribue aux illustrations des nouvelles d’Arthur Conan Doyle, exécute des tableaux commandés pour le Chemin de fer Canadien Pacifique en 1908, et représente des sujets de guerre pendant la Première Guerre mondiale.

  • cuprique

    Adjectif qualifiant ce qui se rapporte au cuivre ou qui contient du cuivre. En chimie, le mot « cuprique » est souvent associé à « oxyde » et réfère spécifiquement aux substances contenant du cuivre avec une valence de deux.

  • Curley, Koomuatuk Sapa (Kinngait, né en 1984)

    Sculpteur qui réalise des œuvres en pierre de savon représentant la faune de l’Arctique. Il apprend les techniques de son art dès l’âge de six ans sous la tutelle de Qaqaq Ashoona. Avec son cousin Joe Ashoona, Koomuatuk Sapa Curley représente une nouvelle génération d’artistes travaillant avec les formes et les matériaux traditionnels inuits.

  • Curnoe, Greg (Canada, 1936-1992)

    Figure centrale du mouvement régionaliste de London entre les années 1960 et les années 1990, Curnoe est un peintre, graveur et artiste graphique qui puise son inspiration dans sa propre vie et son environnement du sud-ouest de l’Ontario. La vaste gamme de ses intérêts comprend le surréalisme, Dada, le cubisme et l’œuvre de nombreux artistes, tant historiques que contemporains. (Voir Greg Curnoe : sa vie et son œuvre, par Judith Rodger.)

  • Curry, John (Américain, 1897-1946)

    Illustrateur, peintre et graveur originaire du Kansas, qui réalise des scènes de genre et des paysages inspirés par son Midwest natal. Avec ses homologues Thomas Hart Benton et Grant Wood, Curry incarne le régionalisme américain des années 1930 et 1940.

  • Curtis, Edward S. (Américain, 1868-1952)

    Curtis est un photographe commercial réputé pour ses portraits d’Autochtones, qu’il publie dans un ouvrage en vingt-deux volumes, L’Indien de l’Amérique du Nord, entre 1907 et 1930. Plus pittoresques que documentaires, ses images montrent souvent des coutumes et des costumes que les cultures représentées ont déjà abandonnés.

  • Cutts, Gertrude Spurr (Britannique/Canadienne, 1858-1941)

    Née dans le Yorkshire et ayant fait ses études à Londres, Gertrude Spurr Cutts expose à la Royal Society of British Artists et à la Society of Women Artists avant d’immigrer au Canada en 1890. Elle devient membre de la Ontario Society of Artists et est active sur la scène artistique torontoise, tenant un atelier et participant à de nombreuses expositions.

  • cyanotype

    Procédé d’impression positive, à base de fer, le cyanotype est inventé par Sir John Herschel en 1842. Le procédé réagit lentement, est très sensible à la lumière et produit des épreuves dont la caractéristique est la teinte bleue de Prusse. Ce sont principalement les artistes qui illustrent des ouvrages botaniques qui adoptent le cyanotype, comme Anna Atkins, l’une des premières femmes photographes et l’autrice du premier livre contenant des illustrations photographiques, Photographs of British Algae: Cyanotype Impressions (1843).

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