• S. L. Simpson Gallery

    Galerie de l’ouest de Toronto, propriété de Sandra L. Simpson qui l’exploite de 1980 à 1998. La galerie accueille un grand nombre des artistes canadiens contemporains les plus importants du vingtième siècle, dont Douglas Walker, Joanne Tod et Garry Neill Kennedy.

  • sac de médecine

    Généralement porté par les chamans des cultures autochtones nord-américaines, le sac de médecine contient des objets sacrés pour celui qui les porte. Utilisé dans divers rituels, il peut contenir des plumes, des plantes curatives, des pipes en pierre et des peaux d’animaux.

  • Sagiatuk, Kakulu (Kinngait, née en 1940)

    Artiste graphique utilisant des moyens d’expression variés, Kakulu Sagiatuk est la fille de l’artiste Ikayukta Tunnillie. Elle est née sur le Nascopie, un navire de ravitaillement de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Kakulu Sagiatuk décrit les oiseaux, la déesse inuite Sedna, les phoques et les bélugas comme étant ses sujets préférés, et son œuvre comporte souvent des scènes de transformation tirées des croyances chamaniques inuites.

  • Saila, Pitaloosie (Kinngait, née en 1942)

    Artiste graphique avant tout, Pitaloosie Saila crée également des gravures sur pierre à partir de ses dessins. Son travail varie du réalisme à l’abstraction et comprend des éléments autobiographiques, notamment des portraits et, moins souvent, des animaux. Elle travaille aux Kinngait Studios (qui font partie de la West Baffin Eskimo Co-operative) et ses œuvres ont été incluses dans les collections annuelles de gravures des Studios depuis 1968. Son mari était le sculpteur de renom Pauta Saila.

  • Saint-Charles, Joseph (Canadien, 1868-1956)

    Peintre et professeur de dessin à l’École des arts et manufactures, Joseph Saint-Charles compte parmi les jeunes peintres québécois envoyés par le curé Alfred-Léon Sentenne pour étudier à Paris à la fin du dix-neuvième siècle. Après une formation à l’École des Beaux-Arts de Paris et à l’Académie Julian auprès de Benjamin Constant, Jules Lefebvre et Jean-Paul Laurens, il retourne à Montréal. Il reçoit des commandes religieuses au début de sa carrière, puis devient un portraitiste célèbre du beau monde de Montréal.

  • Saint-Gaudens, Augustus (Américain, 1848-1907)

    Considéré comme le plus grand sculpteur américain de la fin du dix-neuvième siècle, Saint-Gaudens donne une nouvelle orientation à la sculpture américaine en remplaçant le style néoclassique en déclin par une esthétique Beaux-Arts dynamique et naturaliste. Né à Dublin, en Irlande, et élevé à New York, Saint-Gaudens étudie à la célèbre École des beaux-arts de Paris. Le succès de son Monument à l’amiral David Farragut, 1876-1881, à New York lui vaudra des commandes pour une vingtaine de monuments publics.

  • Salon de Paris

    Organisé pour la première fois en 1667, le Salon est une exposition annuelle ou bisannuelle tenue par l’Académie royale de peinture et de sculpture (plus tard, l’Académie des beaux-arts). Il devient le principal lieu de reconnaissance pour les artistes, particulièrement entre 1748 et 1890, et est reconnu pour son accrochage surchargé de peintures, couvrant les murs du plancher au plafond. La participation au Salon et les liens qui peuvent s’y tisser avec les mécènes sont déterminants pour la carrière des artistes.

  • Salon du printemps

    De 1880 à 1965, des Salons du printemps sont organisées chaque année par l’Art Association of Montreal (aujourd’hui le Musée des beaux-arts de Montréal). Ces expositions, plus communément identifiées par leur nom anglais de Spring Exhibitions, présentent les plus récents développements de l’art québécois et canadien. Le Salon et les prix qu’on y décerne constituent une vitrine importante pour les jeunes artistes.

  • Salon du Printemps de Montréal

    Exposition annuelle d’artistes canadiens présentée pour la première fois en 1880 par l’Art Association of Montreal  (maintenant le Musée des beaux-arts de Montréal). Le Salon présentait les artistes tant amateurs, qu’émergents ou professionnels, ainsi que les étudiants en art. L’événement a beaucoup contribué à la reconnaissance des artistes canadiens dans une période qui a vu l’ouverture, au plan local, de nombreuses nouvelles écoles d’art afin que les artistes n’aient pas à voyager en Europe pour étudier.

  • Sampson-Matthews Ltd.

    Firme de design et d’imprimerie de Toronto, Sampson-Matthews Ltd. (fondée en 1917) s’associe à la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) pour mettre sur pied un programme artistique durant la guerre. De 1942 à 1945, trente-six sérigraphies de haute qualité portant sur des sujets canadiens, et réalisées par des artistes canadiens, sont distribuées sur les bases militaires au pays et à l’étranger afin de remonter le moral des troupes. Le programme se poursuit jusqu’en 1955 : près d’une centaine d’estampes différentes sont disséminées dans les écoles du Canada et vendues individuellement. Cette série est reconnue pour avoir sensibilisé la population à l’art canadien.

  • Sanchez, Joseph (Américain, Première Nation Apache de White Mountain et de Taos Pueblo, né en 1948)

    Membre fondateur de la Professional Native Indian Artists Inc. (PNIAI) et seul artiste non canadien du groupe, Sanchez fait de la nature et de la spiritualité les principaux thèmes de ses tableaux. Après avoir vécu plusieurs années au Canada, il retourne aux États-Unis au milieu des années 1970 et participe à la formation de divers groupes d’artistes.

  • Sand, George (Française, 1804-1876)

    Pseudonyme de la romancière Amantine Lucile Aurore Dupin, reconnue pour ses références à la campagne de sa jeunesse, son port de vêtements d’hommes, et ses amours avec des personnages connus, dont Frédéric Chopin.

  • Sandham, Henry (Canadien, 1842-1910)

    Peintre-paysagiste, photographe et dessinateur qui fait son apprentissage auprès de William Notman à Montréal, pour ensuite vivre à Boston et Londres, où il mène une carrière d’illustrateur florissante. Montreal Snow Shoe Club (Le club de raquetteurs), une de ses photographies composites réalisées avec Notman, remporte une médaille d’argent à l’Exposition universelle de Paris en 1878.

  • Sapp, Allen (Cri, 1928-2015)

    Peintre cri des plaines, Allen Sapp est connu pour ses œuvres dépeignant la vie dans la réserve de Red Pheasant, en Saskatchewan, où il a grandi. Son travail a fait l’objet d’expositions d’un bout à l’autre du Canada, aux États-Unis et en Angleterre. En 1987, Sapp est nommé Officier de l’Ordre du Canada; en 2003, il reçoit un Prix du Gouverneur général pour ses illustrations du livre inspiré de ses souvenirs d’enfance, The Song Within My Heart.

  • Sargent, John Singer (États-Unis, 1856-1925)

    Reconnu pour ses portraits de la haute société à Paris, Londres et New York, John Singer Sargent est un peintre américain qui a passé la majeure partie de sa vie à l’étranger. Influencé par les impressionnistes, il cherche à donner un aperçu de la personnalité de ses sujets dans ses portraits, stratégie qui n’est pas toujours bien reçue. Madam X (Madame X), 1884, typique du style de Sargent, est considérée comme son œuvre la plus connue. En 1910, il abandonne le portrait pour se concentrer exclusivement sur la production de murales et de paysages à l’aquarelle.

  • Sartre, Jean-Paul (Français, 1905-1980)

    Figure dominante du développement et de la propagation de l’existentialisme, une philosophie de l'existence qui tente de définir ce que cela signifie d’être humain. Son livre L’être et le néant (1943) est considéré comme son chef-d’œuvre. Parmi les penseurs existentialistes de son cercle figure Simone de Beauvoir, avec qui il a partagé sa vie.

  • Saunders, Helen (Britannique, 1885-1963)

    Une peintre vorticiste et l’une des deux femmes représentées dans le tableau du groupe peint en 1961-1962 par William Roberts. Saunders est l’une des signataires originales du manifeste vorticiste en 1914 et elle contribue à Blast, le journal du groupe, en plus de présenter des œuvres dans les deux expositions vorticistes. Seulement vingt-deux des œuvres de Saunders ont été répertoriées à ce jour. 

  • Savage, Anne (Canadienne, 1896-1971)

    Peintre et professeure, Anne Savage est connue au début de sa carrière pour ses représentations rythmées de paysages canadiens, puis évolue vers l’abstraction. Elle fonde des organismes de formation artistique et est l’une des premiers membres du Groupe de Beaver Hall et du Groupe des peintres canadiens (Canadian Group of Painters).

  • Savoie, Roméo (Canadien, né en 1928)

    Artiste multimédia et peintre acadien, Savoie fait partie de la première génération d’artistes acadiens contemporains. Architecte de profession, il travaille dans des cabinets à Montréal et au Nouveau-Brunswick de 1956 jusque vers le milieu des années 1960 avant de se tourner vers l’art. Tout au long de sa carrière, il contribue au développement d’infrastructures artistiques qui soutiennent d’autres artistes acadiens au Nouveau-Brunswick. 

  • Sawyer, Carol (Canadienne, née en 1961)

    Artiste de Vancouver, Sawyer s’intéresse principalement à la performance, la photographie, l’installation et la vidéo. Depuis les années 1990, elle explore dans son œuvre la relation entre la photographie et la fiction, la mémoire, la performance et l’histoire. L’une de ses œuvres les plus connues s’intitule The Natalie Brettschneider Archive (Les archives de Natalie Brettschneider), 2017-en cours. Critique féministe du canon historique de l’art dominé par les hommes, cette installation d’art conceptuel présente les archives d’une femme artiste canadienne fictive qui faisait partie de l’avant-garde parisienne de l’entre-deux-guerres.

  • Sayers, Dorothy L. (Angleterre, 1893-1957)

    Dramaturge, romancière et critique, Sayers doit son renom à la création du personnage de l’enquêteur Lord Peter Wimsey, le héros de quatorze de ses romans et nouvelles. Les pièces de Sayers ont été diffusées par la BBC et sa traduction de la Divine Comédie (v.1308-1321) de Dante Alighieri, bien qu’incomplète, demeure très réputée.

  • Scène américaine

    Mouvement composé de courants plus modestes, dont le régionalisme et le précisionnisme, qui se manifeste aux États-Unis à la fin des années 1920 jusqu’aux années 1940. Les peintres de la scène américaine, dont Edward Hopper et Grant Wood, rejettent l’esthétique moderniste européenne en faveur de sujets spécifiquement états-uniens, qu’ils représentent avec un style réaliste ayant d’abord émergé chez les artistes de l’école Ashcan.

  • Schaefer, Carl (Canada, 1903-1995)

    Carl Schaefer étudie la peinture auprès d’Arthur Lismer et de J. E. H. MacDonald au Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO), où il enseigne ensuite pendant plus de vingt ans. Ses sujets de prédilection sont les paysages ruraux de sa province natale, l’Ontario. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait peintre de guerre, attaché à ce titre à l’Aviation royale du Canada (aujourd’hui l’Aviation royale canadienne).

  • Schiele, Egon (Autriche, 1890-1918)

    Artiste expressionniste, Schiele se distingue par ses œuvres aux corps tordus et aux lignes expressives dégageant une intensité psychologique et une sensualité brute. Au cours de sa courte, mais prolifique carrière, Schiele peint des œuvres figuratives et de nombreux autoportraits, dont des nus remarquables.

  • Schneemann, Carolee (Américaine, 1939-2019)

    Artiste féministe révolutionnaire connue pour ses performances explorant les thèmes du corps, du genre et de la sexualité de la femme, Schneeman s’établit à New York en 1961, rejoint la scène de la danse d’avant-garde et cofonde le Judson Dance Theater. Parmi ses performances les plus connues, citons Meat Joy (Les plaisirs de la viande), 1964, et Interior Scroll (Parchemin intérieur), 1975, qui confrontent toutes deux les tabous sociaux concernant le corps humain. Dans les années 1980, Schneeman se tourne vers la vidéo, l’installation multimédia et l’écriture.

  • Schoenberg, Arnold (Autrichien/Américain, 1874-1951)

    Né dans une famille juive à Vienne, Arnold Schoenberg est un compositeur de musique moderne connu pour ses compositions atonales et le développement de la technique de composition à douze tons. Ses premières compositions témoignent de l’influence des romantiques et de celle de compositeurs tels que Brahms et Mahler. Il s’éloigne ensuite de la tonalité puis alterne entre les œuvres atonales et tonales en utilisant sa technique à douze tons. Schoenberg se rend aux États-Unis quand les nazis prennent le pouvoir en 1933 et s’installe à Los Angeles où il enseigne à l’Université de la Californie du Sud et à l’Université de la Californie, Los Angeles. Parmi ses étudiants, on compte le compositeur américain John Cage ainsi que, alors qu’il est toujours en Europe, Alban Berg et Anton Webern.

  • Schreiber, Charlotte (Britannique/Canadienne, 1834-1922)

    Peintre réaliste formée à Londres, Charlotte Schreiber arrive au Canada en 1875. Elle est la première femme à enseigner à l’École d’art et de Design de l’Ontario (Ontario College of Art, aujourd’hui l’Université de l’ÉADO) à Toronto et l’une des deux femmes membres fondatrices de l’Académie royale des arts du Canada. L’attention portée par Schreiber aux détails dans les scènes littéraires et quotidiennes a eu une influence marquée sur la peinture canadienne à la fin du dix-neuvième siècle, et on lui attribue même le mérite d’avoir initié le Canada au style du grand réalisme.

  • Schreiner, Olive (Afrique du Sud, 1855-1920)

    Schreiner est une autrice sud-africaine blanche, dont le roman de 1883, L’histoire d’une ferme africaine, est le premier issu de ce pays à connaître du succès sur la scène internationale. Elle déménage en Angleterre en 1881 où elle est connue en tant qu’écrivaine et activiste. Elle s’oppose au colonialisme britannique en Afrique et participe activement au mouvement des suffragettes.

  • Schwitters, Kurt (Allemand, 1887-1948)

    Artiste d’avant-garde qui crée des collages, des tableaux et de la poésie, qualifiant ces disciplines du terme inventé de « Merz ». Il est influencé par les mouvements De Stijl et Dada, et participe à certaines des expositions d’art abstrait les plus remarquables de la première moitié du vingtième siècle. Kurt Schwitters fuit la persécution du régime nazi et s’établit en Angleterre.

  • Scott, John (Canadien, né en 1950)

    Artiste multidisciplinaire établi à Toronto, Scott est connu pour ses dessins sombres et acerbes qui questionnent la guerre, la politique et la nature humaine. Il a exposé partout au Canada pendant plus de quatre décennies. Sa pièce Trans-Am Apocalypse (Trans-Am de l’Apocalypse), 1993, réalisée en gravant un texte tiré du Livre des révélations de la Bible sur la carrosserie d’une Pontiac Trans-Am, en est une d’art politique importante au Canada.

  • Scott, Marian (Canadienne, 1906-1993)

    Peintre et enseignante, Scott a expérimenté de nombreux styles distincts, y compris le réalisme simplifié, l’abstraction, le surréalisme et le précisionnisme. Elle est surtout connue pour ses paysages qui dépeignent les luttes de la vie urbaine. Scott fait partie des membres fondateurs de l’influente Société des arts contemporains de Montréal.

  • Scott, Thomas Seaton (Canadien, 1826-1895)

    Immigrant britannique, Thomas Seaton Scott commence à travailler à Montréal au milieu des années 1850, y établissant un cabinet d’architecture prospère. Il conçoit plusieurs églises et il obtient des commandes de la Compagnie de chemin de fer du Grand Tronc du Canada pendant toute sa carrière, ainsi que des commandes privées. En 1872, il devient l’architecte en chef du ministère des Travaux publics du Canada. Dans le cadre de ces fonctions, il est responsable de l’administration d’une équipe de concepteurs qui travaille sur des dizaines de projets de bâtiments fédéraux.

  • Scott, William (Royaume-Uni, 1913-1989)

    Né en Écosse et élevé en Irlande du Nord, Scott s’impose comme un pionnier de la peinture abstraite britannique au milieu du vingtième siècle. Son œuvre comprend de nombreux sujets, notamment des nus, des paysages et des formes plus minimalistes, mais il est surtout connu pour ses natures mortes abstraites d’objets domestiques, en particulier des casseroles, des poêles et autres articles de cuisine. Pour Scott, la création d’œuvres à partir d’objets du quotidien lui permet d’expérimenter les relations entre les formes plates sur une surface plane ainsi que les nuances qui peuvent être créées par la couleur.

  • Sculpture ’67

    Exposition organisée par le Musée des beaux-arts du Canada en 1967 dans le cadre des célébrations de son centenaire et présentée à l’hôtel de ville de Toronto. L’exposition comporte soixante-huit œuvres sculpturales qui figurent dans la célèbre Exposition universelle de Montréal, aussi connue sous le nom d’Expo 67, qui a lieu la même année.

  • Sculpture ’67

    Présentée par la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) sous la direction de Dorothy Cameron, Sculpture ’67 est une exposition en plein air de sculptures canadiennes contemporaine organisée pour coïncider avec les festivités du centenaire du pays à l’été 1967. L’exposition inclut les œuvres de 51 sculpteurs et est installée au City Hall Square (aujourd’hui le Nathan Phillips Square) à Toronto.

  • sculpture en stéatite

    Sculpture inuite traditionnelle, elle est l’une des premières formes d’art inuit disponible dans le Sud. La stéatite est une pierre tendre principalement composée de talc, bien que certains objets que l’on croit fabriqués en stéatite puissent aussi être faits de serpentine ou de pyrophyllite.

  • sculptures de la côte du Nord-Ouest

    Sculptures en bois, en pierre et en os réalisées par les Haïdas, les Tlingits, les Kwakiutls et d’autres peuples des Premières Nations de la côte du Nord-Ouest de l’Amérique du Nord. Les lignes curvilignes très marquées, les éléments de design intérieurs et les compositions abstraites sont caractéristiques de ces sculptures qui empruntent des formes animales et humaines.

  • Section de l’art inuit

    La Section de l’art inuit était une division à l’intérieur de l’ancien ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC). Au fil du temps, la division a fait l’acquisition d’environ 5000 objets aux fins de la promotion de l’art inuit à l’échelle nationale et internationale. Elle les a fait circuler dans des expositions itinérantes jusqu’en 1987, après quoi la collection a été dispersée dans des institutions culturelles partout au Canada.

  • Seiden (Goldberg), Regina (Canadienne, 1897-1991)

    Regina Seiden étudie à la Art Association of Montreal avec William Brymner et Maurice Cullen. Elle participe aux expositions organisées par le Groupe de Beaver Hall et se fait connaître par ses portraits qui lui attirent les louanges de la presse canadienne. Seiden étudie ensuite en Europe, où elle rencontre l’artiste Eric Goldberg. Le couple se marie à Montréal en 1928 et Seiden cesse en grande partie de peindre après son mariage.

  • Sekula, Allan (Américain, 1951-2013)

    Photographe, cinéaste, théoricien et critique établi à Los Angeles, Sekula explore dans son œuvre la mondialisation et son impact sur les rapports de classes sociales et les conditions de travail. On lui attribue le mérite d’avoir rétabli l’importance de la photographie documentaire engagée sur le plan socio-politique dans la foulée de l’art conceptuel. Sa pratique artistique s’inspire de l’histoire de la photographie documentaire, de l’art conceptuel et du postmodernisme.

  • Semchuk, Sandra (Ukraine/Canada, née en 1948)

    Photographe et professeure ukrainienne canadienne, Semchuk réalise des portraits qui intègrent des méthodes de narration, souvent axées sur les relations entre les communautés et le territoire. Semchuk a beaucoup collaboré avec son défunt partenaire, l’acteur et artiste cri des Rocheuses James Nicholas, pour produire des œuvres multidisciplinaires qui examinent les relations entre les Premières Nations et la société colonisatrice dans le cadre des traités. En 2018 elle est récompensée du Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques.

  • sérigraphie

    La sérigraphie est un procédé d’impression qui requiert une racle pour faire passer l’encre à travers les mailles d’un écran composé de tissu ou de fil métallique très fin sur lequel un dessin au pochoir est bloqué par une substance ou une émulsion qui empêche les liquides de s’infiltrer. L’encre est donc transférée sur le support – par exemple, une toile ou un papier – en ne traversant que les zones qui restent perméables. Ce procédé est apparu pour la première fois en Chine au cours du neuvième ou du dixième siècle. Plus tard, il a été popularisé en Europe et dans certaines régions du monde occidental vers la fin du dix-huitième siècle. Dans les années 1940, des artistes des États-Unis ont plus activement développé la technique en travaillant avec des écrans de soie pour mieux distinguer leurs œuvres des images publicitaires réalisées suivant la même méthode.

  • Serra, Richard (États-Unis, né en 1938)

    Né à San Francisco, Serra se fait un nom grâce à ses sculptures publiques monumentales et à ses installations architecturales, souvent réalisées avec des matériaux industriels tels que l’acier, le caoutchouc et le plomb. Ses œuvres sont spécifiques au site et s’inscrivent dans la lignée du mouvement minimaliste. Serra étudie la peinture et l’histoire de l’art à l’Université Yale où il obtient une maîtrise en beaux-arts en 1964.

  • Service de la photographie de l’Office national du film (ONF)

    Entre 1941 et 1971, l’Office national du film, réputé pour sa production de documentaires, de films d’animation et de longs métrages, sert également d’agence photographique officielle du Canada. Financé par le gouvernement fédéral, ce service mandate des photographes qui réalisent un corpus d’environ 250 000 images témoignant de la vie des communautés, du travail et des traditions culturelles du pays.

  • Seurat, Georges (Français, 1859-1891)

    Peintre influent, Seurat est un pionnier du mouvement néo-impressionniste qui s’éloigne de la spontanéité relative de l’impressionnisme au profit de compositions plus formelles et de contenus symboliques. Avec Paul Signac, il crée le pointillisme, une technique qu’adoptent d’autres peintres, notamment Camille Pissarro, Piet Mondrian et Wassily Kandinsky.

  • Sevier, Gerry (Canadien, né en 1934)

    Gerry Sevier est à la fois dessinateur publicitaire, illustrateur et professeur. Son œuvre se distingue par une utilisation particulièrement efficace de l’ombre et de la lumière. Membre de l’Académie royale des arts du Canada, il figure dans plus de 150 collections d’entreprises.

  • sfumato

    L’un des quatre principaux effets employés par les peintres de la Renaissance (les trois autres étant cangiante, chiaroscuro et unione). Le terme provient de l’italien sfumare, qui signifie « disparaître ou se dissiper comme de la fumée ». Dans le domaine de la peinture, le terme est employé pour décrire les images sans contours nets, qui glissent imperceptiblement de l’ombre à la lumière, d’une forme à une autre. Le visage de la Joconde, dans le tableau de Léonard de Vinci, constitue un exemple de sfumato.

  • Shadbolt, Doris (Canada, 1918-2003)

    Autrice et conservatrice, Shadbolt occupe différents postes au Musée des beaux-arts de Vancouver de 1950 à 1975. Elle monte d’importantes expositions, dont Arts of the Raven, Emily Carr: A Centennial Exhibition (Les arts du corbeau, Emily Carr : l’exposition du centenaire) et The Art of Bill Reid (L’art de Bill Reid) et publie des ouvrages traitant de ces deux artistes. En collaboration avec son mari Jack Shadbolt, elle fonde la VIVA Foundation for the Visual Arts en 1987.

  • Shadbolt, Douglas (Canada, 1925-2002)

    L’architecte d’origine britanno-colombienne Douglas Shadbolt est particulièrement reconnu pour avoir mis sur pied, à titre d’enseignant, des programmes d’architecture à la Nova Scotia Technical School (l’actuelle DalTech), à Halifax, et à l’Université Carleton, à Ottawa. Il regagne sa province d’origine en 1979 pour prendre la direction de l’école d’architecture de l’Université de la Colombie-Britannique, poste qu’il conserve jusqu’en 1990. Shadbolt est le frère du peintre Jack Shadbolt, dont il conçoit la maison en Colombie-Britannique.

  • Shadbolt, Jack (Canada, 1909-1998)

    Principalement connu comme peintre et dessinateur, Shadbolt effectue des études en art à Londres, à Paris et à New York avant de retourner en Colombie-Britannique. De 1945 à 1966, il enseigne à la Vancouver School of Art, où il occupe la direction du Département de peinture et de dessin. Emily Carr et l’art autochtone du Nord-Ouest du pays comptent parmi ses principales influences.

  • Shahn, Ben (Lituanien/Américain, 1898-1969)

    Peintre, lithographe et photographe dont les œuvres et la carrière témoignent d’un engagement indéfectible à l’égard de la justice sociale. Les peintures qu’il réalise avant 1945, y compris les portraits faisant référence à l’affaire Dreyfus, sont très précises et détaillées, tandis que ses œuvres ultérieures sont plus inventives et abordent des thèmes plus généraux.

  • Shaqu, Manumi (Kinngait, 1917-2000)

    Sculpteur et chasseur ayant vécu sur les terres avant de s’établir à Cape Dorset (Kinngait) au début des années 1950, Manumi Shaqu a produit des œuvres représentant tant des êtres humains que des animaux. Il a commencé à sculpter sur ivoire au cours des années 1940, puis a incorporé des éléments en ivoire, en bois de cervidé et en os dans certaines de ses sculptures en pierre. Il est célèbre pour avoir créé une sculpture de la mère et l’enfant que le Gouvernement du Canada a offerte à la princesse Élisabeth au terme de sa visite royale en novembre 1951. À cette époque, il était connu sous le nom de Munameekota ou Munamee A.

  • Sharp, Dorothea (Britannique, 1874-1955)

    Peintre impressionniste britannique connue pour ses représentations d’enfants au jeu dans différents paysages. Sharp étudie à Paris, où elle subit l’influence de Claude Monet. De 1908 à 1912, elle est vice-présidente de la Society of Women Artists. Elle expose avec plusieurs associations artistiques et a beaucoup voyagé en Europe avec l’artiste canadienne Helen McNicoll.

  • Shchukin, Sergei (Russe, 1854-1936)

    Mécène et collectionneur d’envergure, dont la collection compte de nombreuses œuvres d’artistes impressionnistes et postimpressionnistes, nommément Henri Matisse et Pablo Picasso. Saisie par le gouvernement russe après la révolution de 1917, la collection est maintenant divisée principalement entre le Musée Pouchkine et l’Hermitage, à Moscou et Saint-Pétersbourg, respectivement.

  • Shearer, Steven (Canadien, né en 1968)

    Artiste établi à Vancouver, Shearer s’inspire de l’esthétique de sa jeunesse de banlieue dans les années 1970 pour créer des collages, des peintures et des dessins. Son œuvre aborde les questions d’insécurité et de vulnérabilité chez les adolescents et les murs qu’ils érigent pour les cacher. En 2006, Shearer est finaliste de la région de la Côte Ouest et du Yukon pour le Prix Sobey pour les arts et il représente le Canada à la Biennale de Venise en 2011.

  • Sheeler, Charles (Américain, 1883-1965)

    Peintre de l’industrie et photographe commercial, dont témoigne une série de photographies prises à l’usine Ford Motor à River Rouge, Michigan. Il aide à fonder le modernisme américain et développe le style précisionniste, mettant l’accent sur les formes abstraites de l’usine et autres sujets technologiques. Sheeler et le photographe Paul Strand collaborent à la réalisation de Manhatta (1921), une «symphonie urbaine», genre du cinéma documentaire influencé par les cinéastes européens d'avant-garde.

  • Sheldon-Williams, Inglis (Canadien, 1870-1940)

    Né en Angleterre, Sheldon-Williams immigre en Saskatchewan en 1887, où il obtient la concession d’un homestead. Peintre, fondateur de l’école d’art du Regina College (aujourd’hui l’Université de Regina) en 1916, il s’enrôle dans les forces canadiennes comme artiste de guerre officiel en 1918, pendant la Première Guerre mondiale. À la fin du conflit, Sheldon-Williams reste en Europe, ne trouvant pas de travail mais continuant à exposer ses dessins et ses peintures au Canada et en Europe.

  • Sherman, Cindy (États-Unis, née en 1954)

    Photographe influente, Sherman examine de manière critique le genre et l’identité par son œuvre. Depuis le milieu des années 1970, elle se met en scène dans des photographies, déguisée en archétypes féminins populaires du cinéma, de la télévision, des magazines ou de la publicité. Elle est l’une des principales figures de la « picture generation » ou génération des images des années 1970, qui tient son nom de l’exposition Pictures (Images) organisée à New York en 1977 et regroupant des artistes qui critiquent le monde des médias de masse en utilisant des stratégies d’appropriation, de collage et de montage.

  • Shier, Reid (Canadien, né en 1963)

    Directeur de la Polygon Gallery (anciennement la Presentation House Gallery) à North Vancouver, en Colombie-Britannique, Shier est un conservateur d’art contemporain et un auteur canadien. Shier occupe des postes à la Power Plant Contemporary Art Gallery de Toronto (Ontario) et à la Contemporary Art Gallery de Vancouver (Colombie-Britannique). Ses écrits ont été publiés dans des revues, des magazines et des catalogues d’exposition au Canada et dans le monde entier.

  • Shikata Ga Nai (exposition de 1987 au centre d’artistes autogéré Hamilton Artists Inc.)

    Shikata Ga Nai est une exposition collective organisée par l’artiste et conservateur Bryce Kanbara au centre d’artistes autogéré Hamilton Artists Inc. L’exposition tire son nom d’une expression japonaise qui peut être traduite par « on ne peut rien y changer ». L’exposition elle-même s’inscrit dans l’héritage de l’internement de la population canadienne d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que dans leur lutte des années 1980 pour une entente de redressement à leur égard, en réparation pour les traumatismes vécus. L’exposition explore ces thèmes au travers des œuvres et des réflexions de dix artistes canadien·nes d’origine japonaise, dont Takao Tanabe, Louise Noguchi et Nobuo Kubota.

  • Shikatani, Stan (Canadien, né en 1928)

    Né à Prince Rupert, en Colombie-Britannique, Stan Shikatani s’établit à Toronto en 1946, où il étudie à l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO) avant de devenir enseignant à la Sheridan College School of Art and Design. Shikatani a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration du cursus d’études en graphisme, rehaussant la réputation du programme comme source de formation professionnelle.

  • Shilling, Arthur (Ojibwa, 1941-1986)

    Peintre de portraits expressionnistes de personnes ojibwas, amis et membres de la famille. Shilling était connu pour son utilisation audacieuse de couleurs et de larges coups de pinceau, qui communiquent l’intégrité spirituelle de ses sujets. Pour encourager le talent là où il a grandi, Shilling a construit et ouvert une galerie d’art sur les terres de la Première Nation des Chippewas de Rama. Le film The Beauty of My People (La beauté de mon peuple), réalisé par l’Office national du film du Canada en 1978, documente la vie de Shilling.

  • Shukhaev, Vasili (Russe, 1887-1973)

    Peintre, dessinateur, scénographe et illustrateur, Shukhaev développe un style néoclassique sous l’influence de l’art de la Renaissance italienne, qu’il découvre lors d’un voyage en Italie en 1912. Il quitte la Russie en 1920 pour immigrer en Finlande, puis en France. Après son retour en Union Soviétique au milieu des années 1930, il est arrêté, incarcéré et exilé. De 1947 jusqu’à sa mort, il passe l’essentiel de ses années en Géorgie.

  • Signac, Paul (français, 1863-1935)

    Peintre postimpressionniste qui, avec Georges Seurat, a développé le pointillisme — une technique picturale minutieuse qui s’inspire de la théorie des couleurs — et a créé des images figuratives détaillées en appliquant de petits points de couleur. Signac et Seurat font partie du groupe qui fonde la Société des artistes indépendants en 1884, laquelle tient une exposition annuelle d’art novateur depuis sa création.

  • similigravure

    Élaborée entre le milieu et la fin du dix-neuvième siècle grâce aux efforts conjugués de plusieurs inventeurs, dont le Canadien William Leggo, Charles-Guillaume Petit, Frederic Ives et Georg Meisenbach, la similigravure est un procédé de reproduction photomécanique des images qui consiste à se servir d’une trame pour traduire une image photographique en un motif de points. Ce procédé révolutionne la presse illustrée car, pour la première fois, des photographies peuvent être reproduites sur la même page que le texte. La première similigravure commerciale est publiée au Canada; il s’agit d’une image du prince Arthur sur la couverture du Canadian Illustrated News le 30 octobre 1869.

  • Simon, Lucien (France, 1861-1945)

    Artiste français, Simon est l’un des peintres de la Bande noire, un groupe d’artistes de Paris qui prône un style impressionniste faisant appel à des couleurs riches et sombres ainsi qu’à des éléments réalistes. Au cours de sa longue carrière de professeur à l’École des beaux-arts de Paris, Simon inspire et enseigne à plusieurs artistes canadien·nes remarquables, dont Alfred Pellan, Edwin Holgate et Florence Helena McGillivray.

  • Siqueiros, David Alfaro (Mexicain, 1896-1974)

    Peintre d’œuvres appartenant au réalisme social et membre des muralistes mexicains, qui incluent Diego Rivera et José Clemente Orozco. Il complète pour le gouvernement mexicain de nombreuses murales célébrant le peuple et l’histoire du Mexique. Membre du Parti communiste mexicain, Siqueiros est impliqué dans une tentative échouée d’assassiner Léon Trotsky en 1940.

  • Skeaping, John (Angleterre, 1901-1980)

    Peintre, sculpteur, éducateur artistique et écrivain, Skeaping est surtout connu pour ses représentations d’animaux, notamment les sculptures des chevaux de course Secretariat et Mill Reef. Skeaping a également conçu une série de figurines animalières pour le fabricant de porcelaine anglais Wedgwood. Il a été marié à l’artiste Barbara Hepworth.

  • Slade School of Fine Art

    Établie à l’University College London en Angleterre en 1871, par un legs du philanthrope Felix Slade, l’école est voulue comme un endroit où les beaux-arts sont étudiés dans un environnement élargi d’arts libéraux. La Slade s’enorgueillit d’avoir reçu beaucoup de professeur·es et d’étudiant·es de renom, comme par exemple Henry Tonks, Lucian Freud, Augustus John et Dora Carrington. L’école est encore en activité aujourd’hui.

  • Sleep, Joe (Canadien, 1914-1978)

    Préalablement employé comme pêcheur de homards, puis par le cirque ambulant Bill Lynch Shows, l’artiste populaire de Halifax Joe Sleep commence à dessiner en 1973 alors qu’il est hospitalisé à la Halifax Infirmary à la suite d’une crise cardiaque. Son art repose sur une vaste gamme de matériaux, dont les feutres, les stylos, les crayons, les stylos-billes et la peinture à pulvériser. En 1981, Sleep a fait l’objet d’une rétrospective au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse.

  • Sleigh, Sylvia (Britannique/Américaine, 1916-2010)

    Sylvia Sleigh est une artiste d’origine britannique qui s’établit à New York en 1961 et qui gagne reconnaissance comme peintre aux États-Unis dans les années 1970. Ses toiles de nus, inspirées de l’histoire de l’art occidental, dépeignent des hommes dans des poses traditionnellement féminines, par exemple une Vénus couchée ou une odalisque. Sleigh montre des scènes d’hommes et de femmes, tous déshabillés, avec des amis, dont son mari, le critique d’art Lawrence Alloway, qui lui servaient de modèles. Membre fondatrice de SoHo20, une galerie d’art entièrement dirigée par des femmes artistes, Sleigh est active sur la scène artistique féministe de New York, qu’elle documente dans une série de portraits de groupe.

  • Sloan, John (Américain, 1871-1951)

    Éminent peintre, graveur et dessinateur américain du début du vingtième siècle, que l’on associe à son homologue Robert Henri et la Ashcan School. John Sloan est reconnu pour ses franches représentations des quartiers défavorisés et de leurs habitants. Après le Armory Show de 1913, il s’intéresse davantage aux questions formelles, et met au point une technique personnelle à base de hachures.

  • Smith, Gordon (Canada, 1919-2022)

    Né au Royaume-Uni, Smith est un peintre qui vit et travaille à Vancouver. Son passage sur les bancs de la California School of Fine Arts (aujourd’hui le San Francisco Art Institute) oriente son style des premiers temps, qui passe de l’expressionnisme abstrait à l’abstraction hard-edge pour finalement renouer avec les paysages expressionnistes gestuels. Smith a enseigné à l’Université de la Colombie-Britannique et a été une figure marquante du milieu artistique de Vancouver durant l’après-guerre.

  • Smith, Jack (Américain, 1932-1989)

    Figure importante dans le milieu du cinéma underground new-yorkais des années 1950 et 1960, quoique guère reconnu de son vivant. Smith puise son inspiration dans les films de série B et s’intéresse aux interprétations de nature exagérée. De style campy et sexuellement provocants, ses films sont également d’émouvants commentaires sur la sincérité et la théâtralité.

  • Smith, Jessie Willcox (Américaine, 1863-1935)

    Principale artiste illustratrice de livres américains pour enfants, de magazines populaires et de publicités. Smith étudie avec l’éminent Thomas Eakins à la Pennsylvania Academy of Fine Arts. Elle a illustré, par ses dessins, une édition de Évangéline de Henry Wadsworth Longfellow en 1897.

  • Smith, Jori (Canada, 1907-2005)

    Peintre et dessinatrice figurative qui étudie à l’École des beaux-arts de Montréal, Smith est une des figures clés de la scène artistique montréalaise des années 1930, alors en pleine effervescence. Grande admiratrice de Pierre Bonnard, elle se spécialise dans le portrait et les intérieurs. Jori Smith est faite membre de l’Ordre du Canada en 2002. Elle épouse l’artiste Jean Palardy au début des années 1930.

  • Smith, Marcella (Britannique, 1887-1963)

    Peintre et aquarelliste connue pour ses paysages ruraux, ses paysages urbains et ses études de fleurs. Smith est formée à la Philadelphia School of Design et à l’Académie Colarossi à Paris. En 1921, elle s’installe à Londres pour vivre avec sa collègue artiste Dorothea Sharp. De 1949 à 1963, Smith a été vice-présidente de la Society of Women Artists.

  • Smith, Richard (Angleterre, né en 1931)

    Peintre et professeur dont l’œuvre sonde généralement le potentiel et les fonctions communicatives des formes géométriques de base. Richard Smith combine le pop art et le minimalisme, qu’il a découverts et expérimentés à son arrivée à New York, depuis Londres, en 1959.

  • Smithson, Robert (États-Unis, 1938-1973)

    Artiste originaire du New Jersey et reconnu comme l’une des figures de proue du land art, Smithson étudie la peinture et le dessin à la Art Students League of New York et à la Brooklyn Museum Art School avant de se tourner vers l’installation et la sculpture. Son œuvre la plus connue est Spiral Jetty (Jetée en spirale) 1970, une spirale de 457 m de long, constituée de boue, de cristaux de sel et de pierres, installée sur la rive du Grand Lac Salé en Utah.

  • Snow, Michael (Canada, né en 1928)

    Snow est un artiste dont les peintures, les films, les photographies, les sculptures, les installations et les performances musicales le maintiennent à l’avant-scène depuis plus de soixante ans. La série Walking Woman (La femme qui marche), réalisée dans les années 1960, occupe une place de choix dans l’histoire de l’art canadien. Ses contributions dans les domaines des arts visuels, du cinéma expérimental et de la musique lui ont valu une reconnaissance internationale. (Voir Michael Snow : sa vie et son œuvre, par Martha Langford.)

  • Société anonyme

    La Société anonyme est un organisme fondé à New York en 1920 par Katherine Dreier, Marcel Duchamp et Man Ray pour promouvoir l’appréciation et la pratique de l’art moderne aux États-Unis par des expositions, des conférences, des programmes publics, des publications et l’acquisition d’œuvres d’art. Sa collection est actuellement conservée à l’Université Yale. Lawren S. Harris a joué un rôle important dans l’organisation de l’exposition de la Société, International Exhibition of Modern Art (Exposition internationale d’art moderne), présentée en 1927 à l’Art Gallery of Toronto (aujourd’hui le Musée des beaux-arts de l’Ontario), qui a provoqué une vive polémique.

  • Société canadienne de peintres en aquarelle

    La Canadian Society of Painters in Water Colour ou Société canadienne de peintres en aquarelle est un organisme créé en 1925 dans le but de promouvoir l’aquarelle. Il compte parmi ses membres fondateurs des personnalités influentes de l’histoire de l’art canadien, dont Franklin Carmichael et C. W. Jefferys. Ce groupe prestigieux qui, à ses débuts, entretient des liens avec les grandes institutions artistiques canadiennes, dirige aujourd’hui sa propre galerie au centre-ville de Toronto en collaboration avec cinq autres associations.

  • Société canadienne des arts graphiques

    Fondée à Toronto en 1904 sous le nom de Society of Graphic Art et constituée en personne morale sous le nom de Canadian Society of Graphic Art, la société rassemble des artistes intéressés par la gravure, l’illustration et le dessin. De 1924 à 1963, l’organisme a accueilli des expositions annuelles, produisant The Canadian Graphic Art Year Book en 1931. Bruno Bobak et Charles Comfort en étaient des membres notables. Autrefois l’une des plus importantes organisations d’artistes au Canada, la société s’est dissoute en 1974.

  • Société d’art contemporain

    Fondée en 1939 par John Lyman, cette société établie à Montréal fait la promotion d’une approche non académique de l’art moderniste et fait le pont entre la culture artistique du Québec et le monde contemporain. Parmi ses premiers membres, mentionnons Stanley Cosgrove, Paul-Émile Borduas et Jack Humphrey.

  • Société des artistes du Manitoba

    Établie en 1902 et revitalisée en 1925 comme le pendant de la Société des artistes de l’Ontario dans les Prairies. Hay Strafford Stead en est le premier président avec Frank Armington et E. J. Ransom dans d’autres rôles clés. La société fait ardemment campagne pour la création d’un musée et une école des beaux-arts à Winnipeg et organise l’exposition d’oeuvres provenant de l’extérieur de la province. Aujourd’hui, la société existe toujours comme un moyen de promouvoir des artistes visuels émergents et professionnels au Manitoba.

  • Société des sculpteurs du Canada

    Fondée en 1928 par Emanuel Hahn, Frances Loring et Henri Hébert, la Société des sculpteurs du Canada a pour but de favoriser le développement professionnel des sculpteurs et sculptrices canadien·nes et de faire connaître la pratique sur les plans national et international. La société joue un rôle essentiel dans l’organisation d’expositions et soutient également de nombreuses initiatives éducatives, notamment des conférences et des publications.

  • Society of Canadian Artists

    Fondée à Montréal en 1867, cette société cesse ses activités en 1873. Parmi les artistes qui se joignent à la Society of Canadian Artists ou qui la soutiennent, mentionnons Cornelius Krieghoff, John A. Fraser, partenaire au sein de l’entreprise du photographe William Notman, de même que le portraitiste John Bell-Smith et le peintre paysagiste originaire des Cantons-de-l’Est, Allan Edson. La dernière exposition de la Society of Canadian Artists a lieu en 1872.

  • Society of Mural Decorators

    Fondée en 1894 par George Agnew Reid, William Cruikshank, Wyly Grier, Frederick Challener, Curtis Williamson, Sydney Strickland Tully et Harriet Ford, la Society of Mural Decorators est un groupe d’artistes de Toronto qui se sont consacrés à la promotion de la peinture murale au Canada. Bien qu’ils n’aient finalement pas réussi à obtenir l’autorisation pour une commandes de murales devant décorer la gare Union et les édifices municipaux de Toronto (aujourd’hui l’ancien hôtel de ville — Old City Hall), les membres de la société ont réussi à susciter l’intérêt pour la peinture murale, et leurs œuvres individuelles se retrouvent dans les édifices publics et dans les cinémas à Toronto et partout au Canada.

  • Society of Women Artists (SWA)

    Société britannique établie en 1857 pour promouvoir et lutter pour obtenir l’exposition des œuvres des artistes femmes, dont les capacités sont mises en doute par des critiques influents comme John Ruskin. La société est aussi formée en réaction à la Royal Academy of Arts, qui est l’institution dominante de la scène de l’art d’alors, et qui n’admet pas d’artistes femmes étudiantes avant 1860 (et ensuite seulement en nombre limité).

  • solarisation

    Effet photographique par lequel les tons clairs et sombres sont inversés dans une photographie et obtenu par une surexposition extrême de la pellicule. L’effet a été noté par plusieurs des premiers photographes au milieu du dix-neuvième siècle. Les artistes surréalistes Man Ray et Lee Miller ont été, dès 1929, parmi les premiers artistes à expérimenter la solarisation comme outil de création dans leur photographie.

  • Solomon R. Guggenheim Museum

    Ouvert en 1939 à New York sous le nom de « Museum of non-objective painting » (musée de la peinture non figurative), le Solomon R. Guggenheim Museum est un musée voué à l’art moderne et contemporain. Géré par la Guggenheim Foundation, elle-même créée deux ans plus tôt, le musée a déménagé en 1959 dans l’édifice iconique conçu par Frank Lloyd Wright, sur la 5e avenue.

  • Solomon, Daniel (Américain/Canadien, né en 1945)

    Artiste et professeur à l’Université de l’ÉADO,  Daniel Solomon conçoit une peinture faite de couleurs vives et de mise en espace complexe. Il s’établit à Toronto en 1967 et travaille à la Galerie David Mirvish dans le quartier Mirvish Village de la ville, de 1968 à 1970, nouant une amitié avec le propriétaire éponyme de la galerie.

  • Solomon, Daniel (Américain/Canadien, né en 1945)

    Artiste et professeur à l’Université de l’ÉADO,  Daniel Solomon conçoit une peinture faite de couleurs vives et de mise en espace complexe. Il s’établit à Toronto en 1967 et travaille à la Galerie David Mirvish dans le quartier Mirvish Village de la ville, de 1968 à 1970, nouant une amitié avec le propriétaire éponyme de la galerie.

  • Sonderborg, K.R.H. (Allemand, 1923-2008)

    Figure importante du mouvement de l’art informel en Allemagne qui se consacre de plus en plus à l’art abstrait dans les années 1950. Les peintures et dessins de Sonderborg comportent souvent des formes calligraphiques et ont été associés, sur le plan intellectuel, au travail de Paul Klee et de Wassily Kandinsky.

  • Sontag, Susan (États-Unis, 1933-2004)

    Intellectuelle et activiste new-yorkaise, parvenue à la notoriété dans les années 1960 avec son essai intitulé « Le style Camp », Susan Sontag est une artiste de théâtre, également productrice et autrice de scénarios, de nouvelles, de romans et d’essais critiques qui ébranlent les notions traditionnelles d’interprétation artistique et de consommation de l’art. Ses récits et ses essais sont largement diffusés par The New Yorker, The New York Times, Granta, The Times Literary Supplement, et Art in America entre autres.

  • Soper, J. Dewey (Canadien, 1893-1982)

    Naturaliste et explorateur qui est envoyé plusieurs fois en mission de recherche à l’île de Baffin par la Commission géologique du Canada dans les années 1920. En 1926, il se rend du quartier général de Pangnirtung jusqu’à Cape Dorset, d’où il rapporte plusieurs sculptures d’ivoire figuratives anonymes, qui font maintenant partie de la collection du Musée canadien de l’histoire, à Gatineau, au Québec.

  • Soto, Jesus Rafael (Vénézuélien, 1923-2005)

    Peintre et sculpteur né à Caracas, Soto dirige le Collège des beaux-arts de Maracaibo avant de s’établir à Paris en 1950. Ses œuvres monumentales d’une grande originalité créent des sensations optiques par le biais du mouvement de leurs composantes ou celui du spectateur. Il reçoit des commandes de nombreuses villes du Venezuela, d’Europe et d’Amérique du Nord, y compris Toronto, où son Volume virtuel suspendu (1978) est installé à la Royal Bank Plaza.

  • Spalding, Jeffrey (Canada, 1951–2019)

    Artiste, conservateur, éducateur et directeur de musée, Spalding est une figure importante de l’art canadien contemporain. Sa pratique artistique multimédia et l’ensemble de ses activités sur la scène artistique nationale ont influencé la direction et la réception de l’art conceptuel, de l’art vidéo et de la peinture. Il a reçu l’Ordre du Canada en 2007.

  • Spencer, Stanley (Britannique, 1891-1959)

    Auteur de portraits expressifs et de scènes à figures multiples, il réalise des compositions complexes qui évoquent souvent sa foi chrétienne dans un style rappelant à la fois le néoraphaélisme et le cubisme. Stanley Spencer passe la plus grande partie de sa vie dans le village de Cookham en Angleterre. Sa réputation atteint un sommet après la présentation d’une rétrospective posthume organisée par la Royal Academy en 1980.

  • Spoerri, Daniel (Suisse, né en 1930)

    Artiste et entrepreneur né en Roumanie, Spoerri est l’un des fondateurs du Nouveau réalisme en 1960. Sa pratique de la performance est influencée par son expérience professionnelle comme danseur de ballet, mime, metteur en scène et décorateur, et ses sculptures d’objets trouvés s’inspirent des techniques des artistes dada, qui le précèdent.

  • Spohn, Clay (Américain, 1898-1977)

    Né à San Francisco, Clay Spohn étudie en Californie, à New York et à Paris avant de se mêler à la scène artistique de la Bay Area à la fin des années 1920. Peintre, illustrateur, lithographe et muraliste, il exécute des commandes publiques à Montebello et à Los Gatos, en Californie. En 1952, Spohn s’installe à Taos, au Nouveau-Mexique, jusqu’en 1958, année où il part pour New York. Ses œuvres figuratives modernistes empruntent certains éléments au surréalisme. Il noue une étroite amitié avec le sculpteur abstrait Alexander Calder.

  • Spotted Elk, Molly (Pentagouet, 1903-1977)

    Molly Spotted Elk, née Mary Alice Nelson, est une spécialiste et une artiste pentagouet qui a voyagé partout aux États-Unis et en Europe dans les années 1920 et 1930 pour offrir des prestations de danses traditionnelles devant public. Elle a également joué dans plusieurs films hollywoodiens et était une écrivaine dévouée, consignant les récits traditionnels pentagouets et créant un dictionnaire pentagouet, des ressources plus tard rassemblées en un ouvrage publié sous le titre Katahdin : Wigwam’s Tales of the Abnaki Tribe.

  • Staats, Greg (Kanien'kehá:ka [Mohawk], Ohsweken, Six Nations du Territoire de Grand River, né 1963)

    Photographe et vidéaste dont le travail est imprégné d’une esthétique de guérison traditionnelle des Haudenosaunee qui saisit à la fois le traumatisme et le renouveau. Les œuvres de Staats combinent le monde naturel avec le langage et les mnémoniques pour créer un sentiment de condoléances, de perte et de matérialisation de ce qui se trouve à l’intérieur du corps alors qu’il navigue sur la terre, la nation, la communauté et la famille.

  • Stanford Perrott/Stanford Perrott, James (Canada, 1917-2001)

    Artiste et pédagogue de Calgary, Stanford Perrott étudie auprès de Marion Nicoll au Provincial Institute of Technology and Art (PITA), où il a par la suite enseigné avant de diriger l’établissement. Au cours de sa longue carrière, Perrott peint des aquarelles réalistes et des compositions abstraites de grand format. Ses œuvres font partie des collections du Glenbow Museum et de la Alberta Foundation for the Arts.

  • Stankievech, Charles (Canadien, né en 1978)

    Artiste qui pratique la photo, la vidéo et l’installation, Stankievech a participé au Programme d’arts des Forces canadiennes à deux reprises, en 2011 et en 2015. Dans son travail, il explore de multiples sujets, notamment la géopolitique, le paysage intégré et le complexe militaro-industriel. Il s’est fait remarquer pour ses œuvres qui examinent l’expansion militaire dans l’Arctique et a été deux fois en lice pour le prestigieux Prix Sobey pour les arts. Stankievech est le cofondateur de la presse artistique et théorique berlinoise K et est professeur adjoint à l’Université de Toronto.

  • Stanley, John Mix (Américain, 1814-1872)

    Peintre et photographe itinérant, connu pour ses peintures de paysages, Stanley commence à peindre des Autochtones d’Amérique alors qu’il travaille au Wisconsin et en Illinois; plus tard, il prend part à de nombreuses expéditions dans l’Ouest américain, réalisant des croquis et des daguerréotypes des peuples autochtones et des paysages pour le compte de l’armée américaine.

  • Steele, Lisa (Canada, née en 1947)

    Artiste de Toronto spécialisée dans la vidéo, la performance et l’installation, Steele est une figure importante du développement de l’art vidéo. Depuis 1983, elle collabore avec l’artiste canadienne Kim Tomczak avec qui elle explore le corps humain, révélant souvent les changements physiques provoqués par l’âge et la maladie. L’œuvre solo la plus connue de Steele est la pièce vidéo Birthday Suit: with Scars and Defects (Costume d’Ève : avec cicatrices et défauts), 1974, dans laquelle elle identifie et explique chaque cicatrice sur son corps à l’occasion de son vingt-septième anniversaire.

  • Steer, Philip Wilson (Britannique, 1860-1942)

    Parmi les plus importants peintres impressionnistes britanniques et professeur d’art. Steer est formé à l’Académie Julian et à l’École des beaux-arts auprès d’Alexandre Cabanel, où il est aussi influencé par Édouard Manet et James McNeill Whistler. Steer est un des membres fondateurs du New English Art Club et enseigne à la Slade School of Fine Art de 1893 à 1930.

  • Steichen, Edward (Luxembourg/États-Unis, 1879-1973)

    Né au Luxembourg et élevé dans le Michigan, Edward Steichen est le créateur de photographies pictorialistes qui ont exercé une grande influence dans nombre de domaines. Ses œuvres contribuent à la mise en valeur du potentiel artistique du médium photographique avant que ses images de mode et ses photos publicitaires novatrices ne le rendent mondialement célèbre en tant que photographe en chef pour Vogue et Vanity Fair dans les années 1920. Steichen sert plus tard à titre de directeur de l’unité photographique de l’aviation navale américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. De 1947 à 1961, il dirige le département de photographie du Musée d’art moderne, où il organise des expositions extrêmement populaires telles que The Family of Man/La grande famille des hommes.

  • Stein, Gertrude (Américaine, 1874-1946)

    Personnalité importante du modernisme littéraire dont elle se fait le chantre à travers des œuvres de fiction, de poésie et de théâtre, Gertrude Stein est également connue pour son appui aux premiers modernistes, dont Juan Gris et Pablo Picasso. Née en Pennsylvanie, elle passe sa vie d’adulte à Paris avec sa partenaire Alice B.Toklas.

  • Steiner, Rudolf (Autriche, 1861-1925)

    Architecte et fondateur de l’anthroposophie – une approche universaliste de la spiritualité basée sur la philosophie idéaliste allemande et sur les idées de Goethe à propos de la perception et de l’esprit. En tant que philosophe et réformateur social, Steiner exerce une influence sur de nombreux artistes et auteurs, dont Saul Bellow, Joseph Beuys et Wassily Kandinsky. Ses créations pour la Société anthroposophique sont considérées comme d’importants exemples d’architecture moderne.

  • Steinman, Barbara (Canadienne, née en 1950)

    Connue pour ses vidéos et ses installations, Steinman a reçu le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2002. Son œuvre, dont les thèmes de prédilection sont la dépossession et la privation des droits, a été saluée par la communauté internationale. Steinman a reçu plusieurs commandes importantes, notamment de la Maison du Canada à Berlin et de l’ambassade du Canada à Moscou.

  • Stella, Frank (Américain, né en 1936)

    Peintre et sculpteur expressionniste abstrait et grande figure de l’art américain, Stella travaille beaucoup en série, développant ses thèmes formels sur une longue période. D’abord peintre et graveur, il accepte des commandes comme décorateur dans les années 1990. On peut voir au théâtre Princess of Wales de Toronto des décors et de vastes murales qu’il a créés pour cet établissement dans cet esprit.

  • stéréogramme; photographies stéréoscopiques

    Du milieu des années 1850 jusqu’au vingtième siècle, le stéréogramme est une forme de photographie extrêmement populaire. Il consiste en deux photographies presque identiques, habituellement montées côte à côte sur du papier fort, qui fusionnent, lorsque regardées au moyen d’un stéréoscope, pour créer un effet tridimensionnel.

  • Stevens, Dorothy (Canadienne, 1888-1966)

    Portraitiste, graveure et aquafortiste canadienne renommée. Stevens étudie à la Slade School of Fine Art dès l’âge de quinze ans, sous Philip Wilson Steer et Henry Tonks. En 1919, elle reçoit commande du Fonds de souvenirs de guerre canadiens pour réaliser des impressions représentant les travailleurs d’usine durant la Première Guerre mondiale. On retrouve ses œuvres dans les collections du Musée des beaux-arts de l’Ontario et du Musée des beaux-arts du Canada. 

  • Stieglitz, Alfred (États-Unis, 1864-1946)

    Stieglitz fait ses études en Allemagne et amorce sa carrière en tant que photographe de style pictorialiste. Il est également critique, de même qu’éditeur et rédacteur en chef du périodique Camera Work; enfin, il est aussi propriétaire d’une galerie d’art dont l’influence façonne le développement de la photographie en tant que discipline des beaux-arts dans les États-Unis du vingtième siècle. En 1917, son travail l’amène vers une tentative de capturer de façon transparente, une réalité moderne qui change constamment et évolue à un rythme effréné. Sa série de portraits de son épouse, la peintre Georgia O’Keefe, est un exemple de ce style tardif.

  • Still, Clyfford (États-Unis, 1904-1980)

    Peintre associé à l’expressionnisme abstrait, Still passe une partie de son enfance dans une ferme de l’Alberta, si bien que les paysages des Prairies occupent une place prépondérante dans ses premières œuvres. L’influence de la nature continue de se faire sentir jusqu’au milieu des années 1940, alors qu’il s’installe à New York et se tourne vers une approche de plus en plus abstraite de la peinture.

  • Stimson, Adrian (Siksika, né en 1964)

    Né à Sault Ste. Marie, en Ontario, et établi à Saskatoon, cet artiste interdisciplinaire, membre de la nation Siksika, aborde dans son œuvre les thèmes de l’histoire, du genre et de l’identité. Le bison, un animal d’une grande importance matérielle et spirituelle pour la nation Siksika, apparaît souvent dans ses pièces. Stimson a participé au Programme d’arts des Forces canadiennes et s’est rendu en Afghanistan en 2010. Il a reçu le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2018.

  • Stravinsky, Igor (Russe/Français/Américain, 1882-1971)

    Le compositeur, pianiste et chef d’orchestre Igor Stravinsky s’est fait connaître par le scandale provoqué par son ballet moderniste Le Sacre du printemps, aux harmonies discordantes et au rythme dynamique syncopé, lors de la première à Paris en 1913, interprété par les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Même si sa carrière commence avec une série de ballets, dont Le Sacre et Petrushka, 1911, qui s’inspire de contes populaires russes et d’influences musicales expressionnistes, Stravinsky compose ensuite des pièces néoclassiques et sérielles qui contribuent à tracer la progression de la musique moderniste au vingtième siècle. Après s’être établi à Paris, Stravinsky déménage aux États-Unis en 1938 et s’installe à Hollywood en Californie.

  • structuralisme

    École de pensée qui prend naissance en Europe dans les années 1900, selon laquelle tous les aspects de la culture et de l’expérience humaines ne peuvent être appréhendés que par leurs corrélations. Les œuvres d’art n’expriment donc pas de vérités essentielles, ce sont les processus mentaux des spectateurs qui les rendent signifiantes.

  • Studio de photographie Notman-Fraser

    Studio très prospère ouvert par le photographe et entrepreneur William Notman au 120 rue King est, à Toronto, en 1868, le troisième de ses studios au Canada, et qui fera éventuellement partie de la plus grande entreprise photographique en Amérique du Nord. Le studio de Toronto était géré par John Arthur Fraser, associé d’affaires de Notman, peintre, photographe et illustrateur. Le studio a fermé ses portes en 1880 lorsqu’il a été vendu par Fraser.

  • Studio International

    Publié pour la première fois sous le titre The Studio: An Illustrated Magazine of Fine and Applied Art en 1893, Studio International est une revue d’art britannique. Une des premières publications à adopter la reproduction photomécanique, Studio promeut l’œuvre des architectes du mouvement Arts and Crafts tels que Charles Rennie McIntosh et C. F. A. Voysey, puis les évolutions artistiques du vingtième siècle, dont l’impressionnisme, le futurisme et le cubisme. La revue existe toujours sous forme électronique et imprimée.

  • style international suisse

    Le style suisse, également connu sous le nom de style typographique international ou style international, est un courant de graphisme important dirigé par Josef Müller-Brockman (École des arts et métiers de Zurich) et Armin Hofmann (École de design de Bâle), qui voit le jour en Suisse dans les années 1940 et 1950. Ce style se caractérise par l’arrangement en grille, la mise en page asymétrique, la typographie sans empattement et le recours à la photographie pour créer des conceptions simples et efficaces.

  • style rayons X

    Élaboré par Norval Morrisseau en tant que style pictural et procédé chamanique, le style rayons X en peinture révèle l’âme des humains et des animaux grâce à l’utilisation de lignes d’« esprit » noires qui émanent de la colonne des figures, les entourent et les relient. Les organes internes sont souvent représentés dans des segments bien visibles aux couleurs vives.

  • sublime

    Idée complexe et importante dans l’histoire de l’esthétique, née en Europe à la fin du dix-septième siècle de la traduction du texte en grec ancien attribué à Longin, Traité du sublime, et développée par le philosophe du dix-huitième siècle Edmund Burke, entre autres. Dans le domaine de la peinture, le sublime est souvent exprimé par des scènes de grandeur exaltée ou mystérieuse — fortes tempêtes en mer, ciels déchaînés, montagnes escarpées —, autant de phénomènes naturels qui, pour le regardeur, constituent à la fois une menace et une source d’admiration mêlée d’effroi.

  • Sugino, Shin (Canadien, né en 1946)

    Artiste d’origine japonaise, Sugino pratique la photographie artistique et commerciale à Toronto. Il a immigré au Canada à l’âge de dix-neuf ans pour étudier la photographie au Ryerson Polytechnic Institue (aujourd’hui l’Université Ryerson). En plus de collaborer avec le Time, le Newsweek, le Los Angeles Times et l’Office national du film, il s’intéresse à la photographie publicitaire et devient photographe de plateau pour des longs métrages. La religion, l’identité et la dislocation culturelle sont des thèmes récurrents dans la photographie de Sugino.

  • sulijuk

    Un concept inuit souvent traduit par « c’est vrai », sulijuk est utilisé pour décrire des choses qui sont vraies et qui communiquent un sentiment de complétude. En art, cela dénote une œuvre qui n’est pas seulement réaliste dans sa forme, mais aussi dans son sujet. Les artistes inuits du Nunavik, par exemple, ont recours au sulijuk, en particulier dans les œuvres d’art liées aux modes de vie traditionnels, pour décrire des sculptures qui contiennent l’essence d’une personne, d’un animal, d’un objet ou d’une expérience. Le terme sulijuk est également employé pour décrire le travail d’artistes tels qu’Annie Pootoogook (1969-2016) qui représentent les réalités contemporaines de la vie dans le Nord.

  • Sullivan, Françoise (Canada, née en 1923)

    Née à Montréal, Sullivan — artiste visuelle, danseuse et chorégraphe — étudie à l’École des beaux-arts de Montréal au début des années 1940, où elle rencontre Paul-Émile Borduas, dont la vision de l’automatisme exercera une grande influence sur ses prestations et chorégraphies de danse moderne, et plus tard sur sa pratique sculpturale. (Voir Françoise Sullivan : sa vie et son œuvre, par Annie Gérin.)

  • sumi-e

    Le sumi-e est une forme de peinture de style japonais qui a été développée à partir de techniques du travail de l’encre provenant de la Chine du cinquième siècle. Il s’agit d’une peinture monochrome, généralement réalisée avec un pinceau et de l’encre noire sumi, qui est fabriquée à partir de suie de pin biologique. La pratique du sumi-e vise la représentation de la qualité essentielle d’un sujet plutôt que la production d’une image en tout point fidèle au modèle.

  • suprématisme

    Mouvement conçu vers 1915 par l’artiste et auteur russe, Kazimir Malevitch, qui le déclare terminé avant 1920. Caractérisé par une austérité radicale de la forme et l’abstraction géométrique, le suprématisme exerce une profonde influence sur le design et l’art européen et américain du vingtième siècle.

  • surréalisme

    Mouvement littéraire et artistique lancé à Paris, au début du vingtième siècle, le surréalisme favorise l’expression de l’inconscient, libéré du contrôle des conventions et de la raison. Images fantastiques et juxtapositions incongrues caractérisent les œuvres surréalistes. Répandu dans le monde entier, le mouvement a influencé le cinéma, le théâtre et la musique.

  • Surrey, Philip (Canada, 1910-1990)

    Né à Calgary, Surrey est principalement reconnu pour ses peintures de paysages urbains québécois soigneusement composés, très colorés et stylisés. Membre fondateur de la Société d’art contemporain de Montréal en 1939, Surrey maîtrise plusieurs moyens d’expression, dont l’aquarelle, la peinture à l’huile, l’encre et le fusain. C’est grâce à la reconnaissance publique de l’unicité de ses paysages urbains qu’il obtient une nomination à l’Ordre du Canada en 1982.

  • Sutherland, Graham (Britannique, 1903-1980)

    Peintre, graveur et designer qui s’intéresse principalement aux paysages et aux motifs naturels, représentés dans un style non traditionnel et presque surréaliste. Ses images de la crucifixion et de la tête couronnée d’épines deviennent fort reconnues au lendemain de la Seconde Guerre mondiale comme des expressions de la condition humaine.

  • Sutherland, Graham (Britannique, 1903-1980)

    Graham Sutherland est un peintre surréaliste de paysages et un portraitiste de renom. Son portrait du premier ministre britannique Winston Churchill a été détruit après que son sujet se soit opposé à l’interprétation de l’artiste. Sutherland participe à la International Surrealist Exhibition (Exposition internationale surréaliste) de 1936 à Londres, en Angleterre, mais se tourne vers la peinture figurative et documentaire de 1940 à 1945, alors qu’il est artiste de guerre officiel.

  • Suzor-Coté, Marc-Aurèle de Foy (Canadien, 1869-1937)

    Artiste d’une remarquable polyvalence, Suzor-Coté est peintre, dessinateur, sculpteur, illustrateur et décorateur d’églises. En 1890, il quitte le Québec rural pour aller étudier les beaux-arts à Paris, où il restera pendant dix-huit ans, peignant des paysages ruraux dans un style impressionniste.

  • Suzuki, Aiko (Canadienne, 1937-2005)

    Aiko Suzuki débute sa carrière en tant que peintre, avant de devenir scénographe au Toronto Dance Theatre à la fin des années 1960 – une expérience qui lui a donné l’idée de réaliser des sculptures abstraites en fibres textiles aussi spectaculaires qu’expressives. Collaboratrice régulière de Patricia Beatty, cofondatrice et chorégraphe du Toronto Dance Theatre, Aiko Suzuki a également enseigné les arts à Toronto pendant plus de vingt-cinq ans.

  • Suzuki, D. T. (Japonais, 1870-1966)

    Érudit bouddhiste, Daisetsu Teitaro Suzuki introduit les enseignements du bouddhisme zen en Occident, multipliant les voyages, les conférences et les publications au fil d’une carrière de soixante-dix ans. Il croit au satori, une expérience d’éveil instantané qui transcende l’esprit rationnel, et met de l’avant une philosophie de la non-dualité. Plus récemment, les idées et la position de Suzuki tant au Japon qu’en Occident ont été examinées sous l’angle de leurs rapports avec la modernité, la philosophie occidentale et l’impérialisme japonais.

  • symbolisme

    Mouvement littéraire qui s’étend aux arts visuels à la fin du dix-neuvième siècle. Il englobe des œuvres qui rejettent la représentation de l’espace « réel » et s’investit d’une mission spiritualiste et révélatrice : les symbolistes cherchent à découvrir le monde idéal qui se cache derrière le monde connu. Paul Gauguin et les Nabis sont des artistes symbolistes importants.

  • symétrie dynamique

    Théorie du dessin élaborée par Jay Hambidge, qui exerce une profonde influence sur les peintres abstraits et figuratifs dans les années 1920 et 1930. La symétrie dynamique est un système de proportion selon lequel la mathématique et ses formules servent de fondement à la proportion et à la symétrie de l’architecture classique et de diverses structures naturelles.

  • synchromisme

    Mouvement de l’art abstrait axé sur l’emploi de la couleur, lancé en 1912 à Paris par les artistes américains expatriés Stanton Macdonald-Wright et Morgan Russell. Comme l’orphisme, sa contrepartie européenne, défendue par Robert et Sonia Delaunay, le synchromisme est de courte durée, mais très influent (notamment sur Thomas Benton), et disparaît avec la Première Guerre mondiale.

  • synesthésie

    Phénomène neurologique dans le cadre duquel une information relevant d’une modalité sensorielle (la vue, par exemple) est également reçue par un ou plusieurs autres sens. La synesthésie peut aussi avoir lieu lorsqu’un concept abstrait, comme une lettre ou un chiffre, déclenche une perception sensorielle au niveau du goût ou de l’ouïe.

  • système des pensionnats indiens

    Établis par le gouvernement du Canada dans les années 1880 et souvent administrés par des communautés religieuses, les pensionnats ont perduré jusque dans les années 1990. Ce système retire et isole les enfants autochtones de leur maison, de leur famille et de leurs traditions culturelles pour les assimiler à la culture coloniale dominante. Les enfants sont endoctriné·es à des modes de vie eurocanadiens et chrétiens. Par exemple, il leur y est interdit de pratiquer leur culture ou de parler leur langue. Le programme enseigné est moins axé sur les progrès scolaires que sur la formation d’un travail manuel dans le domaine agricole, industriel ou domestique. De nombreux enfants y subissent de la violence physique, sexuelle, émotionnelle et/ou psychologique.

  • Szeemann, Harald (Suisse, 1933-2005)

    En commençant par ses expositions au Kunsthalle de Berne, en Suisse, dans les années 1960, les projets de conservation d’Harald Szeemann réinventent la manière dont l’art est exposé dans les musées. Son exposition documenta 5, tenue en 1972, fait découvrir au public une démarche thématique qui s’écarte des approches curatoriales qui avaient jusqu’alors mis l’accent sur les styles ou les mouvements de l’histoire de l’art. Les expositions de Szeemann sont à l’avant-garde, souvent subversives et font du rôle du commissaire une forme d’art à part entière.

  • Szilasi, Gabor (Hongrois/Canadien, né en 1928)

    Photographe né à Budapest, Szilasi documente la révolution hongroise avant de fuir la Hongrie et d’immigrer au Canada en 1957. Il est surtout reconnu pour son travail de photographie documentaire à caractère social et pour ses portraits consacrés aux communautés de Montréal et de la campagne québécoise.

  • Szyk, Arthur (Polonais/Américain, 1894-1951)

    Illustrateur et bédéiste, Szyk oriente sa pratique vers la défense des droits et libertés de la personne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il publie dans des journaux américains des caricatures qui évoquent avec beaucoup d’efficacité le sort des Juifs d’Europe. On trouve ses œuvres entre autres dans le New York Post, Time et Collier’s.

Télécharger Télécharger