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Église de Lytton 1930

Jock Macdonald, Église de Lytton, C.-B., 1930

Jock Macdonald, Lytton Church, B.C. (Église de Lytton, C.-B.), 1930

Huile sur toile, 61,2 x 71,5 cm

Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

Art Canada Institute, Jock Macdonald, The Road to St. Fidele, by A.Y. Jackson, 1929–30
A. Y. Jackson, The Road to St. Fidele (La route de Saint-Fidèle), 1929-1930, huile sur toile, 62 x 80 cm, Vancouver Art Gallery.

Dans ce tableau simple mais puissant du village de Lytton, situé au confluent de la rivière Thompson et du fleuve Fraser, Macdonald démontre sa maîtrise grandissante de l’huile. Au moyen de traits lyriques qui se prolongent dans l’espace, l’artiste amène le spectateur bien au-delà de l’église en bois de l’avant-plan, par-delà la vallée et jusque dans les montagnes au loin. 

 

Les couleurs sont sèches et la composition, solidement structurée, comparativement aux magnifiques paysages du mentor de Macdonald, Fred Varley (1881-1969). Barbara, l’épouse de Macdonald, se rappelle que Lytton Church, B.C. (Église de Lytton, C.-B.) est la première toile que Macdonald expose sans solliciter au préalable l’avis de Varley. Comme il l’écrira plus tard : « Je suis reconnaissant à [Varley] de ses encouragements […] mais je préférais voler de mes propres ailes, au risque de subir un échec. »

 

Le sujet reflète la conviction croissante de Macdonald que la création artistique devrait incarner l’éthos du pays. Avec cette œuvre, il rejoint les artistes (outre Varley) dont il admire le travail, particulièrement Emily Carr (1871-1945) et W. P. Weston (1879-1967), qui se sont détournés du pittoresque dans l’espoir de trouver une nouvelle vision audacieuse des paysages de la côte ouest.

 

Macdonald est ravi lorsque cette toile est acceptée en 1931 pour l’exposition de la Royal Canadian Academy of Arts à Toronto. L’année suivante, la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) en fait l’acquisition – la première de ses toiles à entrer dans une collection publique. Il n’est pas surprenant qu’en la voyant, A. Y. Jackson (1882-1974) écrive à Macdonald pour exprimer son intérêt envers l’œuvre : sa composition s’apparente à de nombreuses scènes québécoises de Jackson, avec leur profondeur soigneusement définie et leur représentation de sujets canadiens.

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