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Les os de mon chien 1985

Gathie Falk, Les os de mon chien, 1985

Gathie Falk, My Dog’s Bones (Les os de mon chien), 1985
Os, corde, épinettes de l’Alberta et peinture-émail, 309 x 109 x 109 cm
Collection de l’artiste

L’œuvre Les os de mon chien comprend 690 véritables os, recueillis par Gathie Falk et ses amis, puis laborieusement nettoyés par l’artiste. Avec de la ficelle de boucher, les os sont suspendus à une grille au plafond de l’espace d’exposition; ils planent au-dessus de seize petites épinettes en pots organisés en grille sur le sol, un élément visuel récurrent chez Falk, qui s’est déjà manifesté dans des œuvres comme A Bird Is Known by His Feathers Alone (Un oiseau se reconnaît uniquement par ses plumes), 1968, et la série Theatre in B/W and Colour (Théâtre en noir et blanc et en couleurs), 1983-1984. Au moment de l’installation de l’œuvre, Falk peint l’ombre des os sur les murs et celle des arbres sur le sol. Les ombres peintes s’entremêlent ainsi aux vraies ombres projetées par l’installation.

 

Gathie Falk, A Bird Is Known by His Feathers Alone (Un oiseau se reconnaît uniquement par ses plumes), 1968, performance présentée au Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa, en 1972.

Cette œuvre est créée en réponse à une invitation à participer à Aurora Borealis, une exposition collective novatrice organisée par le Centre international d’art contemporain (CIAC) de Montréal en 1985. L’événement rassemble 30 artistes du Canada invités à créer des installations dans un espace de sous-sol inoccupé de la Place du Parc, à Montréal, mesurant 3700 mètres carrés. L’année précédente, Falk a créé une œuvre portant le même titre, dans sa série Théâtre en noir et blanc et en couleurs. Si Les os de mon chien explore les implications formelles et conceptuelles de la juxtaposition d’os et d’arbres de Noël, l’œuvre constitue également l’un des exemples les plus flagrants de l’usage d’objets trouvés par Falk.

 

Le jeu entre les deuxième et troisième dimensions, ainsi qu’entre les éléments réels et représentés, donne pour résultat une œuvre à la fois banale, par son caractère physique, et surnaturelle, par cet amalgame de réel et d’imaginaire. L’auteure Jane Lind décrit en détail l’évolution de cette œuvre, depuis l’image mentale de l’artiste créant des os de chien en porcelaine avec des poignées (pour qu’ils soient plus faciles à ramasser que les os mâchouillés par son caniche, qui traînaient partout dans la maison), jusqu’à la décision d’utiliser de vrais os, pour terminer avec la pénible somme de travail ayant mené à la création de l’installation. Les os de mon chien est une manifestation très directe de la manière dont l’observation de la vie quotidienne chez Falk se traduit en imagerie créative dans son art.

 

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