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Nocturne : cime des arbres 1916

Tom Thomson, Nocturne : cime des arbres, 1916

Tom Thomson, Nocturne : cime des arbres (Nocturne: Forest Spires), 1916

Huile sur contreplaqué, 21,6 x 26,6 cm

Vancouver Art Gallery

La nuit est une composante essentielle des représentations du parc Algonquin par Thomson, de même que du caractère et de l’esprit canadien qu’il y dépeint. Pour lui, la nuit dans le parc est tout aussi séduisante que le jour, et il retourne régulièrement à ce thème.

 

Nocturne : cime des arbres se démarque des autres scènes d’obscurité de l’artiste, car elle traduit non seulement l’atmosphère, mais aussi le caractère mystérieux et saisissant de la forêt la nuit. Thomson illustre ici avec justesse et émotion la sensation d’être plongé dans la nuit – un sentiment de paix; la nuit qui, comme une couverture réconfortante, enveloppe à la fois le sujet et le spectateur. La capacité de Thomson à saisir l’intensité d’une scène est aussi extraordinaire dans cette nocturne que dans ses paysages d’automne aux couleurs vives.

 

Art Canada Institute, Tom Thomson, Aurore boréale, 1916
Tom Thomson, Aurore boréale, 1916, huile sur bois, 21,6 x 26,7 cm, Collection Thomson, Musée des beaux-arts de l’Ontario, Toronto. Thomson réalisera cinq tableaux dépeignant des aurores boréales.
Art Canada Institute, Tom Thomson, Nocturne : les bouleaux, 1916
Tom Thomson, Nocturne : les bouleaux, 1916, huile sur panneau de fibres gris, 21,6 x 26,8 cm, Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa.

Thomson crée des scènes nocturnes avec le même enthousiasme, quelle que soit la saison. Par les belles soirées d’été où une brise légère éloigne les moustiques, il aime se laisser flotter sur un lac en canot, enveloppé dans l’obscurité. À l’automne, lorsque les aurores boréales dansent dans ce ciel, il capte leurs arabesques spectaculaires et fugaces. Dans la profondeur de l’hiver, avec pour seul éclairage la lune, la nuit présente de longues ombres et une neige aux éclats étranges. Et enfin, au printemps, alors que la terre retire son manteau blanc, Thomson peint d’autres scènes de nuit – des camps de bûcherons, des arbres en feuilles, des orignaux qui broutent au bord de l’eau et des oies qui volent vers le nord.

 

Thomson peindra au moins 23 nocturnes – plus que tous ses collègues du futur Groupe des Sept réunis. Il savoure le mystère de la nuit, lorsque les ombres sont profondes et que la lumière de la lune et des étoiles brille sur le lac. Ces scènes sont une composante essentielle de son journal de bord ou de sa compilation des phénomènes du Nord – ou de son « Encyclopédie du Nord », pour reprendre l’expression de son mécène, le Dr James MacCallum.

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