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Fleur blanche 1960

Fleur blanche

Agnes Martin, White Flower (Fleur blanche), 1960
Huile sur toile, 182,9 x 182,9 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York

© Agnes Martin / SOCAN (2019)

Fleur blanche fait partie des premiers tableaux de grilles que Martin dévoile au public lors de sa troisième et dernière exposition à la Betty Parsons Gallery en 1961. Exécutée sur une toile carrée de six pieds, son format type pour les trente-deux années qui vont suivre, Fleur blanche est composée d’un fond sombre sur lequel une grille de lignes blanches forme des centaines de rectangles plus larges que hauts. À l’exception de la bordure de rectangles vides qui occupe quelques centimètres sur le pourtour du tableau, chaque rectangle est délimité par quatre tirets de peinture blanche, un dans chaque coin.

 

Agnes Martin, White Flower II (Fleur blanche II), 1985, huile et graphite sur toile, 182,9 x 182,9 cm, Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas, Missouri.  © Agnes Martin / SOCAN (2019).
Agnes Martin, Desert Flower (Fleur du désert), 1985, acrylique et crayon sur lin, 183,2 x 183,2 cm, Pace Gallery, New York. © Agnes Martin / SOCAN (2019).

Les grilles de 1960 et 1961, y compris Fleur blanche, renferment souvent des éléments qui leur sont étrangers tels que des bordures, des tirets, des points et des lignes brisées. Par exemple, The Islands (Les îles), 1961, présente une bordure (plus large que celle de Fleur blanche), des rectangles tracés au graphite et des points de peinture blanche au lieu des tirets. Martin a peu à peu laissé de côté ces points, tirets et lignes brisées et, en 1964, elle a également renoncé aux bordures. Le motif de la grille lui a permis de créer des peintures absolument dénuées de forme. « Mes tableaux n’ont ni objet ni espace ni ligne, ou autre — il n’y a aucune forme », affirme-t-elle en 1966. « Ils sont faits de lumière, de luminosité; ils parlent de fusion, de ce qui n’a pas de forme, de dissolution de la forme. »

 

Martin a donné le titre de Fleur blanche, ou une proche variante, à au moins cinq autres tableaux. Deux d’entre eux, produits au début des années 1960, ont en commun un schéma reconnaissable fait de rectangles et de points blancs, tandis que deux autres datant de 1985 sont faits de lignes horizontales grises sur fond blanc. La toile de 1960 est la seule des cinq à ne pas être blanche, en dépit de ce qu’annonce le titre. Comme l’explique Martin : « Pour d’autres de mes titres, Desert Flower (Fleur du désert) et Fleur blanche […] il ne s’agit pas vraiment d’une fleur, il s’agit plutôt d’une expérience mentale. »

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