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Forshaw Day (1831-1903)

Forshaw Day

Forshaw Day, The Waverley Goldfields, Nova Scotia (Les champs aurifères de Waverly, Nouvelle-Écosse), v.1865
Huile sur toile, 42,5 x 72,5 cm
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

Forshaw Day est le premier artiste haligonien connu pour ses peintures de paysages. Contrairement aux artistes topographes qui le précèdent, il choisit de représenter non pas les villes et les villages de la Nouvelle-Écosse colonisée, mais les endroits sauvages qui montrent la nature à l’état brut. Adepte du pittoresque, il est considéré par de nombreux historiens, dont Donald Cameron (D. C.) Mackay (1906-1979), comme le fondateur de la peinture de paysage professionnelle en Nouvelle-Écosse.

 

Forshaw Day, Bedford Basin from the Presbyterian Church (Le bassin de Bedford vu de l’église presbytérienne), v.1870, huile sur toile, 32,7 x 48 cm, Archives de la Anna Leonowens Gallery, Université NSCAD, Halifax.

Né à Londres, en Angleterre, en 1831, Forshaw Day étudie l’architecture et le design aux écoles de dessin de la Royal Dublin Society et à la Normal Training School de Londres (connue à l’époque sous le nom de South Kensington School of Art et aujourd’hui sous celui de Royal College of Art). En 1862, il s’établit à Halifax, où il travaille comme dessinateur au Royal Naval Dockyard. Il enseigne également au Nova Scotia Technical College et donne des cours privés. À l’automne 1863, il organise une exposition individuelle de ses paysages néo-écossais. Day gagne rapidement en popularité et devient l’artiste le plus connu de sa ville d’adoption. Pendant vingt ans, s’il envoie ses tableaux à des expositions à Londres et à Paris, il expose régulièrement à Halifax. « Pendant les deux décennies où il a vécu ici les journaux l’appelaient ‘notre peintre », révèle la conservatrice Dianne O’Neill (née en 1944) en 2007, à l’occasion d’une exposition de ses œuvres au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse. O’Neill et la restauratrice Laurie Hamilton expliquent que « Day ne prête pas attention au monde urbain et trouve ses sujets dans la campagne ». Avec l’amélioration des routes et le développement des chemins de fer, Day voyage à travers la province, allant du comté de Yarmouth, dans le sud-ouest, jusqu’à Louisbourg, dans le nord-ouest de l’île du Cap-Breton, dessinant et peignant sur le motif.

 

Nous constatons ici une rupture avec la pratique artistique antérieure, qui s’était concentrée sur le soi-disant « effet civilisateur » de la colonisation européenne. Day est le premier artiste important de Halifax à élargir son centre d’intérêt à la nature sauvage. O’Neill explique : « Les premiers peintres ont peint des scènes urbaines montrant à quel point nous nous étions développés, mais en 1870, la confiance est peut-être devenue suffisante pour que les artistes commencent à regarder la nature qui les entourent. »

 

En 1879, Day s’installe à Kingston, en Ontario, où il accepte un poste au Collège militaire royal du Canada. En 1880, il est désigné comme l’un des membres fondateurs de l’Académie royale des arts du Canada (ARC). Day retourne fréquemment dans les Maritimes pour peindre jusqu’à sa retraite en 1897. Il meurt à Kingston en 1903.

 

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