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Ursula Johnson (née en 1980)

Ursula Johnson

Vue de l’installation d’Ursula Johnson, Museological Grand Hall (Grand hall muséologique), détail, 2013-2014
Douze vitrines en Acrylite découpées et sablées à la main, dimensions variables
Dans l’exposition Mi’kwite’tmn [Do You Remember] (Mi’kwite’tmn [Te souviens-tu]), à la Galerie d’art de l’Université Saint Mary’s, Halifax, 2014, photographie de Steve Farmer

Artiste mi’kmaw, membre de la Première Nation Eskasoni de l’île du Cap-Breton (Unama’ki en mi’kmaw), Ursula Johnson grandit en parlant mi’kmaw à la maison. Sa famille, notamment son arrière-grand-mère, la célèbre vannière Caroline Gould (1919-2011), est connue comme une leader culturelle au sein de la communauté. La carrière de Johnson débute lorsqu’elle devient activiste et participe aux travaux de l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations unies, où elle contribue à la création de la première assemblée de jeunes Autochtones de cette institution.

 

Vue de l’installation d’Ursula Johnson Moose Fence (Clôture à orignal), 2017, portail pour ongulés, bois d’œuvre, clôtures, éclairage et papier peint, dimensions variables, dans l’exposition du Prix Sobey pour les arts de 2017 au Musée d’art de l’Université de Toronto, photographie de Natasha Hirt.

Cependant, estimant que l’art peut contribuer à la réalisation de ses objectifs sociaux et culturels, elle choisit de poursuivre des études en arts à Halifax, où elle vit depuis. Elle décroche son diplôme de l’Université NSCAD en 2006. En 2014, la Galerie d’art de l’Université Saint Mary’s monte son exposition solo Mi’kwite’tmn [Do You Remember] (Mi’kwite’tmn [Te souviens-tu]), qui est présentée dans plusieurs institutions partout au Canada jusqu’en 2018. Cette exposition aborde directement le traitement muséologique des artefacts autochtones, dont beaucoup sont enfermés dans des chambres fortes. Ses sculptures, des socles de style muséal avec des vitrines en Plexiglas gravées d’images de paniers et de textes en langue mi’kmaw, décrivant les instructions pour leur construction, donnent un sens fort à l’expression « faire quelque chose à partir de rien ».

 

Le travail de Johnson mêle sculpture, performance et activisme, et repose en grande partie sur sa compréhension du concept de Netukulimk, qui exprime « l’autosuffisance par la responsabilité, les impacts de la récolte, ou le marché de l’art, ou les ressources avec des objets fabriqués naturellement ou des objets autochtones », explique-t-elle.

 

Johnson est lauréate du prix REVEAL Indigenous Art Award de la Fondation Hnatyshyn au printemps 2017 et, à l’automne de la même année, elle remporte le Prix Sobey pour les arts, le prix le plus prestigieux en art contemporain au Canada, assorti d’un montant de 50 000 dollars. Elle était alors la première artiste du Canada atlantique, tous genres confondus, à recevoir cet honneur. L’œuvre de Johnson, Moose Fence (Clôture à orignal), 2017, remporte le Nova Scotia Masterworks Arts Award en 2019, puis le Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse l’acquiert en 2021.

 

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