En Télécharger le livre Tous les livres d’art Accueil

John O’Brien (1831-1891)

John O’Brien

John O’Brien, The ARAB, Brigantine, and the MILO, Brig. off Halifax Harbour (Le brigantin ARAB et le brick MILO au large du port de Halifax), 1856
Huile sur toile, 58,5 x 78,9 cm
Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax

Les portraits de navires sont très en demande dans le Halifax du dix-neuvième siècle. Ils servent à documenter les réalisations des armateurs et pour les assurances en cas de perte d’un navire; chaque port commercial compte ses portraitistes, dont la plupart n’ont qu’une compétence rudimentaire. John O’Brien (1831-1891) fait figure d’exception. Né de parents irlandais immigrés à Saint John, au Nouveau-Brunswick, et élevé à Halifax, il travaille dans sa jeunesse comme peintre d’enseignes et portraitiste de navires. Essentiellement autodidacte, son talent est reconnu par un groupe de propriétaires d’entreprises haligoniennes qui, en 1857, financent le voyage d’O’Brien en Angleterre et en France pour des études formelles. À Londres, il étudie avec le peintre de marine John Wilson Carmichael (1800-1868). À son retour, il poursuit sa carrière en documentant l’activité commerciale et navale du port de Halifax.

 

O’Brien est un peintre hautement qualifié qui, lors de ses voyages en Europe, a assimilé les leçons des salons et des académies. Il s’inspire notamment de l’œuvre de J. M. W. Turner (1775-1851), dont l’influence est particulièrement évidente dans sa représentation de ciels – avec leurs contrastes de lumière et d’ombres et leurs formations nuageuses spectaculaires – et dans ses peintures romantiques de navires en mer. Ses trois peintures de 1888 de la frégate britannique HMS GALATEA témoignent de son sens du drame. La première peinture montre le navire à l’ancre dans le port de Halifax, la deuxième le montre voguant toutes voiles dehors dans une mer relativement calme, et la troisième le représente au milieu d’un ouragan, sur le point de sombrer (les trois peintures sont données à la Galerie d’art de la Nouvelle-Écosse (GANE) par l’artiste céramiste haligonienne Alice Egan Hagen [1872-1972] en 1955).

 

Joseph Mallord William Turner, Snow Storm – Steam-Boat off a Harbour’s Mouth (Tempête de neige – Bateau à vapeur au large de l’embouchure d’un port), 1842, huile sur toile, support : 91,4 x 121,9 cm, Tate, Londres.
John O’Brien, HMS GALATEA, in a Heavy Sea (Le HMS GALATEA sur une mer houleuse), 1888, huile sur toile, 43,4 x 71,6 cm, Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, Halifax.

 

Malgré sa réputation, O’Brien ne parvient pas à gagner sa vie uniquement en tant que peintre et, dans les années 1870, il commence à travailler dans un studio de photographie. Il souffre de lésions oculaires dues aux émanations de mercure générées par le processus photographique et sa capacité à peindre s’en trouve gravement réduite. Il meurt après une longue maladie à l’âge de cinquante-neuf ans.

 

Télécharger Télécharger