• Jack, Richard (Canadien, 1866-1952)

    Bien connu pour ses portraits et ses paysages, Jack est considéré comme le premier artiste de guerre officiel du Canada, après avoir accepté une commande du Bureau canadien des archives de guerre en 1916. Lord Beaverbrook a commandé à Jack deux tableaux historiques de grande envergure, The Second Battle of Ypres, 22 April to 25 May 1915 (La deuxième bataille d’Ypres, du 22 avril au 25 mai 1915), 1917, et The Taking of Vimy Ridge, Easter Monday 1917 (La prise de la crête de Vimy, le lundi de Pâques 1917), 1919, qui font partie de la collection du Musée canadien de la guerre. En 1931, Jack quitte l’Angleterre et s’installe à Montréal où il demeurera jusqu’à sa mort en 1952.

  • Jackson, A. Y. (Canada, 1882-1974)

    Membre fondateur du Groupe des Sept, A. Y. Jackson est un important porte-étendard de la tradition artistique distinctement canadienne. Montréalais d’origine, il étudie la peinture à Paris avant de s’établir à Toronto, en 1913. Ses paysages nordiques se caractérisent par un coup de pinceau affirmé et des couleurs vives d’influence impressionniste et postimpressionniste.

  • Jackson, Sara (États-Unis/Canada, 1924-2004)

    Artiste née à Détroit, connue pour son utilisation précoce de la photocopieuse pour créer des œuvres d’art postal et des livres d’artiste, Jackson étudie la sculpture à l’Université de Londres et à la Wayne State University de Detroit. Elle enseigne au Mexico City College avant de s’établir au Canada en 1956. On retrouve ses œuvres dans les collections d’institutions telles que le Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa, le Musée national des beaux-arts du Québec, à Québec, et le Victoria and Albert Museum, à Londres.

  • Jacobi, Otto (Allemand/Canadien, 1812-1901)

    D’abord peintre paysagiste, Jacobi a immigré d’Allemagne au Canada en 1860. Il était associé à l’école de peinture de paysage de Düsseldorf, qui mettait l’accent sur des scènes visuellement détaillées, souvent avec un contenu narratif. Après s’être installé à Montréal, il s’est consacré à la représentation de la topographie du Canada, ses premières œuvres canadiennes faisant à l’occasion usage des photographies de William Notman comme source d’information. Il a été président de l’Académie royale des arts du Canada (ARC) de 1890 à 1893.

  • Jacobs, Flo (Américaine, née vers 1933)

    Actrice et collaboratrice artistique de longue date du cinéaste Ken Jacobs, son mari pendant cinquante ans. Elle figure dans nombre de ses films, ainsi que dans ceux de leur fils, Azazel Jacobs, et de Jonas Mekas.

  • Jacobs, Ken (Américain, né en 1933)

    Cinéaste, professeur de cinéma et figure de premier plan du cinéma expérimental new-yorkais des années 1960. Jacobs étudie la peinture avec Hans Hofmann avant de se tourner vers le cinéma en 1955. En 1966, il fonde le Millennium Film Workshop à New York, une coopérative qui a pour but de soutenir et d’encourager les cinéastes underground.

  • Jamieson, Arthur L. (États-Unis)

    Photographe portraitiste établi à Boston au début du vingtième siècle, Jamieson étudie avec le portraitiste parisien Léopold-Émile Reutlinger. Connu pour ses compositions de femmes et d’enfants, Jamieson emploie comme assistante la photographe pictorialiste canadienne Margaret Watkins alors qu’elle est en début de carrière.

  • Janco, Marcel (Roumain/Israélien, 1895-1984)

    Artiste, architecte et théoricien de l’art, Marcel Janco est le cofondateur du mouvement dada. Il passe plusieurs années à Zurich, en Suisse, lorsqu’il est étudiant, puis retourne en Roumanie et s’éloigne de la position radicale antiart des dadaïstes pour soutenir un constructivisme plus modéré, produisant de l’art et contribuant à différentes publications tout en travaillant comme architecte. En 1941, Janco et sa famille fuient une Europe de plus en plus antisémite vers la Palestine sous mandat britannique, qui devient l’État moderne d’Israël en 1948. En 1953, il fonde Ein Hod, un village coopératif d’artistes.

  • Janvier, Alex (Dénésuline/Saulteaux, né en 1935)

    Inspiré à la fois par l’expressionnisme et par ses origines autochtones, Janvier est un membre fondateur de la Professional Native Indian Artists Inc. (PNIAI) et un pionnier de l’art autochtone au Canada. Ses tableaux abstraits, souvent composés de couleurs symboliques vives et de lignes courbes, abordent les thèmes du territoire, des esprits, ainsi que des luttes et des victoires de la culture autochtone.

  • japonisme

    Après que le Japon ait été contraint d’ouvrir ses ports au commerce avec l’Occident en 1853, un flot de marchandises, telles que des gravures sur bois et des objets décoratifs de l’école ukiyo-e, a initié les artistes européens à la sensibilité esthétique japonaise. Le japonisme décrit l'influence des artistes japonais sur leurs homologues occidentaux par la couleur, la perspective aplatie, la composition inusitée et le sujet de leurs œuvres. Les éléments de ce nouveau style sont évidents dans les œuvres des impressionnistes, des néo-impressionnistes et des peintres du mouvement esthétique, depuis les gravures en couleurs de Mary Cassatt prenant pour sujets femmes et enfants jusqu’aux gravures sur bois de Paul Gauguin.

  • Jarvis Collegiate Institute

    Fondé en 1807, le Jarvis Collegiate Institute est la deuxième plus ancienne école secondaire de l’Ontario et la plus ancienne de Toronto.

  • Jarvis, Alan (Canadien, 1915-1972)

    Directeur de la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) à Ottawa de 1955 à 1959, Jarvis est également sculpteur, écrivain et éditeur. Figure charismatique, il anime la série télévisée The Things We See, produite par la SRC en 1957, et s’attache à communiquer des idées sur l’art à un large public dans le cadre de ses fonctions à la Galerie nationale. Il supervise l’achèvement des travaux et l’inauguration du pavillon du Canada à la Biennale de Venise entre 1957 et 1958.  

  • Jarvis, Donald (Canadien, 1923-2001)

    Peintre abstrait, Jarvis fait partie d’une cohorte d’artistes de la côte Ouest qui ont suivi les cours de B. C. Binning et Jack Shadbolt à la Vancouver School of Art dans les années 1940. Ses études auprès de Hans Hofmann à la fin des années 1940 nourrissent son style expressionniste abstrait. Jarvis enseigne à la Emily Carr University of Art and Design de 1950 à 1986, puis à l’Université de Victoria.  

  • Jarvis, Lucy (Canadienne, 1896-1985)

    Née à Toronto, Jarvis est une peintre dont les portraits d’enfants, les paysages et les études de figures s’inspirent de l’impressionnisme et du postimpressionnisme. Avec Pegi Nicol MacLeod, en 1941, elle crée le Observatory Art Centre de l’Université du Nouveau-Brunswick à Fredericton, la première galerie d’art de la ville et, de 1946 à 1960, elle est directrice du département d’art de l’université. En 1961, Jarvis s’établit à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, avec sa collègue Helen Weld et y ouvre un atelier où elle peint et enseigne jusqu’à sa mort en 1985.

  • Jauran (Rodolphe de Repentigny) (Canadien, 1928-1959)

    Peintre, photographe et critique d’art, Jauran est un membre fondateur du groupe des plasticiens. Il rédige le Manifeste des Plasticiens en 1955 et fait la promotion d’une abstraction géométrique rigoureuse de préférence à l’expressionnisme subjectif des Automatistes.

  • Jefferys, Charles William (Grande-Bretagne/Canada, 1869-1951)

    Artiste, illustrateur et membre fondateur de la Toronto Art Students’ League, Charles William (C. W.) Jefferys a travaillé principalement comme illustrateur de journaux à New York ainsi qu’à Toronto. Ses illustrations, publiées en trois volumes en 1942, 1945 et 1950 dans The Picture Gallery of Canadian History, ont été régulièrement utilisées dans des manuels scolaires, mettant ainsi en image l’histoire du Canada pour toute une génération d’élèves.

  • Jérôme, Jean-Paul (Canadien, 1928-2004)

    Membre fondateur du groupe des Plasticiens et, dans les années 1950, l’artiste le plus singulier du groupe. Il quitte Montréal pour Paris en 1957 et travaille dans un style plus lyrique jusque vers la fin de sa carrière, alors qu’il retourne à une géométrie plus complexe, haute en couleurs.

  • jésuites

    La Compagnie de Jésus, dont les membres sont connus sous le nom de jésuites, est un ordre catholique romain fondé il y a cinq cents ans par Ignace de Loyola. Ils ont joué un rôle de premier plan dans le mouvement de la Contre-Réforme aux seizième et dix-septième siècles, et comme missionnaires à travers le monde.

  • John, Augustus (Gallois, 1878-1961)

    Considéré comme le premier artiste postimpressionniste britannique, John est un peintre et un dessinateur reconnu pour la qualité de ses dessins de figures humaines et ses portraits. Il étudie à la Slade School of Fine Art à Londres de 1894 à 1899 et, par la suite, il vit de manière nomade. C’est durant cette période qu’il peint les campements de romanichels au Pays de Galles, dans le Dorset et en Irlande. Pendant la Première Guerre mondiale, John travaille pour le gouvernement canadien comme artiste de guerre. Il est le frère cadet de la peintre Gwen John.

  • John, Gwen (Galloise, 1876-1939)

    Gewn John est une peintre reconnue pour ses représentations sensibles de femmes souvent solitaires. De 1895 à 1898, elle étudie à la Slade School of Fine Art à Londres et elle se rend ensuite à Paris pour étudier sous la tutelle de James Abbott McNeill Whistler. En 1904, John devient modèle et amante d’Auguste Rodin. Elle est la sœur aînée du peintre Augustus John, quoique sa réputation n’ait atteint celle de son frère qu’après sa mort.

  • Johns, Jasper (Américain, né en 1930)

    L’une des figures les plus importantes de l’art américain du vingtième siècle, Johns – peintre, graveur et sculpteur – est reconnu, avec Robert Rauschenberg, pour avoir relancé l’intérêt envers la peinture figurative après la domination de l’expressionnisme abstrait émanant de la scène new-yorkaise. Ses œuvres comportant le motif du drapeau américain figurent parmi ses plus célèbres.

  • Johnson, Ray (Américain, 1927-1995)

    Collagiste et performeur, pionnier du mail art et figure de proue du pop art et du conceptualisme aux États-Unis. Il étudie au Black Mountain College sous Josef Albers et Lyonel Feininger, un ancien du Bauhaus, ainsi que Robert Motherwell. Johnson est un créateur fébrile, pour qui l’art et la vie se confondent.

  • Johnston, Frances-Anne (Canada, 1910-1987)

    Après ses études au Ontario College of Art dans les années 1920, Johnston s’attache tout particulièrement à peindre des scènes d’intérieur, dont un grand nombre de natures mortes et de compositions florales. Son mari est le peintre, illustrateur et artiste commercial Franklin Arbuckle.

  • Johnston, Frank H. (Canada, 1888-1949)

    Membre fondateur du Groupe des Sept, Johnston devient directeur de la Winnipeg School of Art en 1921 et enseigne par la suite à l’Ontario College of Art (aujourd’hui l’Université de l’ÉADO). Il rompt officiellement ses liens avec le groupe en 1924, préférant peindre dans un style réaliste moins controversé qu’à l’époque de ses premières œuvres décoratives.

  • Johnston, Jill (États-Unis, 1929-2010)

    Autrice de Lesbian Nation: The Feminist Solution (1973) et Jasper Johns: Privileged Information (1996), entre autres ouvrages, Jill Johnston est une écrivaine féministe doublée d’une critique culturelle. Réputée pour sa plume libre sous laquelle se multiplient les associations d’idées, Johnston se montre une ardente défenseure du féminisme lesbien et préconise le rejet de l’hétérosexualité des femmes comme seul moyen de mettre fin à l’oppression patriarcale.

  • Johnstone, John Young (Canadien, 1887-1930)

    Après des études à la Art Association of Montreal, John Young Johnstone se fait connaître pour ses paysages représentant des scènes en France, en Belgique et au Québec. Membre du Groupe de Beaver Hall, il expose régulièrement à Montréal et travaille également comme professeur d’art. En 1929, il se rend à Cuba, où il meurt l’année suivante.

  • Jonas, Joan (Américaine, née en 1936)

    Pionnière de la vidéo, de la performance et du body art, notamment avec son œuvre Organic Honey’s Visual Telepathy (La télépathie visuelle de Organic Honey), 1972, Jonas est l’une des premières à exploiter la performance vidéo. Dans cette œuvre féministe majeure, l’artiste joue à la fois son rôle et celui de son alter ego, Organic Honey, explorant le thème de l’identité, de la subjectivité et du narcissisme féminin. Ses réalisations ultérieures abordent le soi et le corps en utilisant des gestes et des objets symboliques, notamment des miroirs et des masques.

  • Jones, Lowell (Américain, 1935-2004)

    Formé à la Cranbrook Academy of Art, au Michigan, Jones enseigne le dessin, la lithographie et la sculpture à l’Université du Kentucky. Il prend un congé pour enseigner la lithographie aux artistes inuits de Cape Dorset. En 1978, il s’établit à Chico, Californie, pour se consacrer à son art, se concentrant sur la sculpture cinétique.

  • Jorn, Asger (Danois, 1914-1973)

    Né Asger Oluf Jørgensen Vejrum, Asger Jorn est un peintre, sculpteur, graphiste, céramiste, lithographe et théoricien. Il est l’un des fondateurs du groupe d’avant-garde de l’après-guerre, CoBrA, qui cherchait à promouvoir la liberté d’expression artistique par l’entremise d’un style abstrait et primitiviste. Plus tard, Asger Jorn a été membre fondateur des groupes Mouvement International pour un Bauhaus Imaginiste et International Situationniste. L’art et la philosophie de Jorn étaient régis par la croyance en la nécessité de la participation collective comme moyen d’amener la société à l’art.

  • Joyce, James (Irlandais, 1882-1941)

    Écrivain moderniste né à Dublin en Irlande, James Joyce est surtout connu pour son roman Ulysse, publié en 1922, un récit de l’Odyssée d’Homère où Joyce utilise la technique du flux de conscience pour suivre le protagoniste Leopold Bloom au cours d’une seule journée dans le Dublin de l’auteur. Dans ses romans, ses nouvelles, sa poésie et ses essais, Joyce expérimente la langue d’une manière qui transforme les possibilités de la littérature au vingtième siècle, en combinant des mots étrangers avec l’anglais pour créer des néologismes dans Finnegans Wake (1939) et en romançant son enfance dans Dedalus ou Portrait de l’artiste en jeune homme (1916). Bien qu’il situe ses ouvrages de fiction dans sa ville natale, Joyce passe la majeure partie de sa vie ailleurs en Europe de 1909 jusqu’à sa mort.

  • Judd, Donald (États-Unis, 1928-1994)

    Sculpteur, critique et principal artiste minimaliste, bien qu’il refuse le terme, Judd est reconnu pour sa création « d’objets spécifiques », sur lesquels il écrit un manifeste en 1964 qui affirme sa position sur le rejet de ce qu’il considère comme l’illusionnisme des moyens d’expression bidimensionnels. Les objets de Judd, dont beaucoup prennent la forme de boîtes, se matérialisent en des structures rigoureusement répétitives imposées par l’utilisation et les procédés de travail de matériaux industriels. Dans ces œuvres, l’émotion de l’artiste est complètement évacuée pour ne considérer que l’action de l’objet sur son environnement.

  • Julian, Rodolphe (France, 1839-1907)

    Peintre et professeur d’art, Julian est le fondateur et directeur de l’Académie Julian à Paris. En activité de 1868 à 1968, l’Académie Julian est une école d’art privée qui offre une formation en beaux-arts aux personnes n’ayant pas accès aux académies officielles, comme les artistes de l’international ou les femmes.

  • Juneau, Denis (Canadien, 1925-2014)

    Membre de la deuxième génération des Plasticiens de Montréal, Denis Juneau est un peintre et un sculpteur. Abstractionniste géométrique, il est surtout connu pour ses couleurs vives et pour ses peintures qui expérimentent la géométrie du cercle et de la ligne. Influencé par les techniques des peintres hard edge, ses œuvres minimisent les traces de la main de l’artiste et incluent souvent des illusions d'optique.

  • Jungen, Brian (Dane-zaa, né en 1970)

    Artiste reconnu internationalement pour sa réutilisation d’objets commerciaux, Brian Jungen transforme par exemple des chaussures de sport, des chaises de jardin et des sacs de golf en compositions complexes rappelant les sculptures autochtones de la côte du Nord-Ouest. L’œuvre de Jungen s’inscrit dans les débats sur la mondialisation, l’appropriation culturelle et la muséologie. Diplômé de l’Université d’art et de design Emily-Carr, Jungen a été le premier lauréat du Prix Sobey pour les arts en 2002.

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