Kiss & Tell laisse une empreinte indélébile, ouvrant la voie aux artistes et activistes queers qui poursuivent et réinventent cet héritage. À travers la photographie, la performance et l’écriture, le collectif donne une visibilité essentielle aux expériences lesbiennes et au militantisme queer, au Canada et au-delà. Bien qu’ancrées dans un contexte historique et géographique précis, leurs œuvres restent, plus de vingt ans plus tard, tout aussi percutantes, poignantes, cathartiques, révélatrices et subversives.

 

Queeriser l’archive

Enregistrements des performances en direct de Kiss & Tell par Lorna Boschman, 2022, photographie de Kristen Hutchinson.
Lorna Boschman, image tirée de la documentation de la vidéo Before the New Millennium (Avant le nouveau millénaire), 2007, média temporel, 26 min 56 s.

Lorsque j’ai commencé mes recherches pour ce livre, je pensais devoir reconstituer les performances de Kiss & Tell à partir d’articles et d’entretiens. Heureusement, lors de ma rencontre avec la cinéaste et conteuse numérique vancouvéroise Lorna Boschman (née en 1955), elle a sorti d’un de ses placards une boîte contenant des enregistrements vidéo et audio des performances du collectif. En dehors du contenu de cette boîte, il n’existait que quelques extraits visibles dans Before the New Millennium (Avant le nouveau millénaire), un documentaire rétrospectif de 26 minutes sur le travail de Kiss & Tell, réalisé par Boschman en 2007. Ce film inclut des passages des performances True Inversions (Vraies inversions), 1992, That Long Distance Feeling: Perverts, Politics & Prozac (Ce sentiment de longue distance : perversion, politique et Prozac), 1997, et Borderline Disorderly (À la limite du trouble), 1999, ainsi que des extraits de leur livre de 1994 Her Tongue on My Theory: Images, Essays and Fantasies (Sa langue sur ma théorie : images, essais et fantasmes). Boschman m’a confié à quel point la réalisation de cette dernière vidéo avait été difficile, car elle et Persimmon Blackbridge s’étaient séparées à ce moment-là. Pourtant, elle estime qu’il était essentiel de la mener à bien pour préserver l’héritage du collectif.

 

Ma reconnaissance va également à Susan Stewart, qui a fait don de sa vaste collection d’œuvres d’art, d’enregistrements audio et vidéo, de critiques, d’articles, de scénarios et de documents éphémères liée à Kiss & Tell au département des livres rares et collections spéciales de l’Université Simon Fraser à Burnaby. Susan explique comment son fonds d’archives s’y est retrouvé :

 

J’ai d’abord écrit aux archives nationales [gaies et lesbiennes] de Toronto pour leur proposer le fonds Kiss & Tell. On ne m’a jamais répondu, et je n’ai pas cherché à les recontacter. Je ne connaissais pas les Archives gaies et lesbiennes de la Colombie-Britannique. C’était il y a environ vingt ans, et à l’époque, il me semblait que l’archive nationale ne s’intéressait qu’au contenu gai [masculin]. L’Université Simon Fraser (USF) est entrée en jeu plus tard, après qu’El Chenier m’ait contactée… et fait en sorte que les Collections spéciales me rejoignent au sujet de notre fonds. J’ai accepté, car ce sont des gens vraiment géniaux qui possèdent une collection politiquement progressiste : mouvement punk, archives queers, poètes, etc. En plus, je suis diplômée de USF, alors cela me semblait tout indiqué.

 

Si Susan et Lorna n’avaient pas rassemblé et conservé ces archives, mon livre n’existerait pas sous sa forme actuelle.

 

Dépliant pour l’événement Queer Culture, tenu à Buddies in Bad Times, Toronto, du 3 au 22 avril 1990, fonds Kiss & Tell, Livres rares et collections spéciales, Bibliothèque de l’Université Simon Fraser, Burnaby.

 

L’importance des archives queers ne peut être surestimée. Comme l’écrit Lizeth Zepeda, bibliothécaire en diversité et archiviste à l’Université Loyola Marymount de Los Angeles : « Traditionnellement, l’institution archivistique a réaffirmé les structures de pouvoir hégémoniques en effaçant et en ignorant les histoires des communautés marginalisées. [Ces histoires] sont complexes, désordonnées, perturbatrices et profondément personnelles, car elles plongent au cœur des intimités du genre et de la sexualité. » Cela explique en partie pourquoi les activistes queers ressentent le besoin de créer leurs propres archives pour préserver leurs récits.

 

Initialement appelées les Canadian Gay Liberation Movement Archives, les premières archives queers du Canada sont fondées à Toronto en 1973 par le journal gai The Body Politic. Aujourd’hui connues sous le nom de The ArQuives, elles constituent « la plus grande archive indépendante LGBTQ2+ au monde et la seule archive queer au Canada ayant une portée nationale. » Des archives queers régionales voient également le jour à travers le Canada dans les années 1970 et 1980, notamment les B.C. Gay and Lesbian Archives (en 1976) et les Archives gaies du Québec (en 1983). Ces institutions sont créées pour remédier à l’invisibilisation des personnes queers dans l’histoire canadienne. Toutefois, malgré la présence du mot « lesbienne » dans certains noms, beaucoup de ces archives se concentrent d’abord sur des documents relatifs aux hommes gais. Cela pousse des femmes à fonder leurs propres archives, comme les Archives lesbiennes du Québec (en 1983).

 

La queerisation des archives bouleverse les conceptions traditionnelles de ce qui est considéré comme ayant de la valeur et ce qui mérite d’être préservé. Par exemple, The ArQuives, où j’ai commencé mes recherches pour ce livre, possède une vaste collection de documents éphémères, incluant des dépliants promotionnels, des vêtements, des tasses, des porte-clés, des cartes de souhaits, des aimants et des macarons. Comme le souligne la professeure en études féministes Anjali Arondekar, « les archives queers reposent sur le désordre et le laisser-aller – sur ces moments où on laisse traîner sa culotte sale sur la table de la cuisine ». La création et l’entretien d’archives queers sont une stratégie essentielle dans la lutte pour la transmission des expériences lesbiennes et saphiques. Cela permet aux générations futures de mieux comprendre et de se rappeler des vies de leurs aînées lesbiennes, ainsi que des combats menés pour les droits dont nous disposons aujourd’hui et que nous devons encore défendre.

 

 

L’héritage de Kiss & Tell

Un fil conducteur relie les œuvres de Kiss & Tell : une forme de narration interrompue et fragmentée, où des éléments concurrents coexistent, créant des dissonances au lieu d’être ordonnés en une résolution unique. Dans Drawing the Line (Tracer la ligne), 1988-1990, chaque photographie raconte un instant d’une rencontre sexuelle fictive capturé par l’appareil photo. Sur l’une d’entre elles, une femme arbore un porte-jarretelles avec des bas et un sous-vêtement noir moulant qui dévoile ses fesses. À travers le V inversé de ses jambes, on aperçoit une autre femme allongée au sol, menottée au mur. Il est facile de distinguer qui détient le pouvoir dans cette scène, mais quelles négociations ont eu lieu pour établir les limites de ce jeu de domination? Que va-t-il se passer ensuite? Les femmes vont-elles maintenir leurs rôles de dominante et de soumise, ou bien les échanger? C’est là toute la magie de la photographie : elle capture un instant précis et nous laisse imaginer la suite.

 

Les performances de Kiss & Tell regorgent d’histoires : des monologues, des récits qui rebondissent d’une membre du collectif à l’autre, ainsi que des narrations visuelles à travers des projections de vidéos et de photographies, du texte et des marionnettes en papier. Si la sexualité est un fil conducteur dans leur travail, ce n’est pas le seul. Leur performance Ce sentiment de longue distance : perversion, politique et Prozac, 1997, par exemple, contient des anecdotes sur la classe sociale et les réalités économiques auxquelles font face nombre d’artistes d’art contemporain.

 

Kiss & Tell, Drawing the Line (Tracer la ligne), 1988-1990, tirage photographique, 35,5 x 27,9 cm, fonds Kiss & Tell, Livres rares et collections spéciales, Bibliothèque de l’Université Simon Fraser, Burnaby.
Kiss & Tell, That Long Distance Feeling: Perverts, Politics & Prozac (Ce sentiment de longue distance : perversion, politique et Prozac), 1997, performance multimédia à Video In, Vancouver, image tirée de la documentation vidéo, fonds Kiss & Tell, Livres rares et collections spéciales, Bibliothèque de l’Université Simon Fraser, Burnaby.

 

Dans une section de la performance Ce sentiment de longue distance, Susan rend compte de la perspective d’une artiste et d’une mère célibataire en explorant la fracture entre les riches et les pauvres, sur fond de musique électronique aux basses lourdes et d’images de bâtiments défilant rapidement en projection derrière elle. Elle imagine comment vivre sans acheter auprès de grandes entreprises dirigées par des figures comme Bill Gates : « Les mères célibataires pourraient être des modèles. Elles sont expertes pour vivre sans… Pas d’épargne, pas de biens, pas de fonds communs de placement, pas de sécurité de vieillesse. Pas d’argent, pas d’argent, pas d’argent. À sec. » Dans un autre monologue, Persimmon parle de la monotonie de son travail de femme de ménage. Heureusement, cette routine ennuyante est brisée un jour lorsqu’une « professeure d’université butch » (et l’ex de son employeuse) fait irruption, et elles couchent ensemble : « Je n’avais jamais baisé en tant que femme de ménage avant. La plupart du temps, j’étais baisée en tant qu’artiste semi-célèbre. Après vingt ans à nettoyer des maisons, il était temps. » Certains des monologues de Persimmon et de Lizard Jones dans Cette sensation de longue distance sont tirés de leurs romans publiés en 1997 : Prozac Highway (Persimmon) et Two Ends of Sleep (Lizard).

 

Les œuvres de Kiss & Tell sont un antidote à l’incompréhension, aux stéréotypes, à la désinformation et à la diabolisation des personnes queers. Elles posent des questions sans y apporter de réponses, incitant ainsi le public à réfléchir à ce qui se passe autour de lui. L’héritage de Kiss & Tell est un appel à la liberté de représentation, à l’exploration de la sexualité et au brouillage des normes de genre. Le collectif rappelle l’importance de préserver nos racines queers – particulièrement face à la montée récente de la transphobie et au retour de discours réactionnaires contre les identités lesbiennes et queers au Canada.

 

 

Bien que la visibilité lesbienne ait considérablement augmenté dans l’art et la culture populaire depuis les années 1990, il reste encore beaucoup à faire. Selon une étude récente de l’Université d’Ottawa, les taux de suicide chez les ados transgenres et non binaires atteignent un niveau critique. Les jeunes trans sont cinq fois plus susceptibles de penser au suicide et 7,6 fois plus susceptibles d’avoir fait une tentative que les jeunes cisgenres. Les personnes 2ELGBTQI+ sont cinq à dix fois plus enclines à tenter de s’enlever la vie que les personnes cisgenres et hétérosexuelles. Face à ces chiffres, il est évident que la présence des récits queers dans l’histoire, l’art et la culture populaire demeure essentielle. Les jeunes queers ont besoin de voir des représentations diversifiées de la queerness par des artistes et des personnes créatrices queers pour savoir qu’iels ne sont pas seul·es. Un sondage Ipsos réalisé en 2024 auprès de la population canadienne révèle que le soutien à la visibilité et à l’expression ouverte de l’orientation sexuelle des personnes queers a chuté de 12 % depuis 2021. Au cours des dernières années, la Human Rights Campaign recense un nombre croissant de meurtres de personnes trans et de genre non conforme. En 2021, 375 assassinats de personnes trans sont signalés à travers le monde – sans compter les nombreuses morts non déclarées. Aux États-Unis, en 2024, 530 projets de loi sont déposés ou adoptés pour restreindre les droits des personnes queers en matière de santé, d’éducation, de droits civiques et de droits trans. En janvier 2024, le gouvernement de l’Alberta annonce des politiques limitant l’accès aux soins de santé affirmant le genre pour les jeunes, rendant impossible toute modification de leur nom ou de leurs pronoms à l’école sans le consentement parental, et exigeant l’approbation des parents ainsi que du ministère de l’Éducation pour toute discussion sur l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou la sexualité en milieu scolaire.

 

Manifestation organisée par ACT UP Montréal en réaction aux descentes de police au Sex Garage, une soirée entrepôt prisée par la communauté 2ELGBTQI+ de Montréal, 29 juillet 1990, photographie de René LeBœuf, fonds Michael Hendricks/René LeBœuf, Archives gaies du Québec, Montréal.

 

Les personnes queers et leurs allié·es continuent de se mobiliser contre l’injustice. Par exemple, en mai 2023, la Brandon School Division au Manitoba rejette une demande visant à retirer des livres sur la sexualité et l’identité de genre des bibliothèques scolaires. Le 29 avril 2023, un groupe de motardes lesbiennes forme une chaîne humaine autour de la bibliothèque de Parkhill, en Ontario, pour protéger un événement de lecture animée par une drag queen. Patricia Ginn, l’une des motardes déterminées à défendre les drag queens et les familles présentes, déclare à propos des personnes manifestantes anti-2ELGBTQI+ : « Elles nous ont confrontées, nous poussant et nous bousculant, hurlant, nous insultant de toutes les manières possibles. Elles sont même allées jusqu’à traiter de pédophiles plusieurs personnes qui entraient avec leurs enfants. »

 

Face à la violente réaction anti-queer en Amérique du Nord et à la montée des lois anti-2ELGBTQI+, nous devons nous inspirer des artistes et des activistes qui ont combattu la censure et les restrictions imposées aux personnes queers. Lorsque nos droits sont menacés, nous devons prendre la parole et défendre notre propre cause. Kiss & Tell montre que l’art peut être un puissant outil de protestation, de dialogue, de découverte et d’expression de soi – un moyen d’affronter le pouvoir en lui opposant la vérité. L’art peut aussi être un espace d’activisme du plaisir, en explorant la joie, le rire, la guérison des traumatismes, le sexe, la positivité corporelle ainsi qu’une meilleure compréhension de soi et des autres. Nous devons continuer à lutter contre l’érosion de nos droits et combattre la haine et la désinformation qui nous ciblent.

 

 

Une postface signée Kiss & Tell

Kiss & Tell, dans les coulisses de Corpus Fugit, 2002, performance multimédia, fonds Kiss & Tell, Livres rares et collections spéciales, Bibliothèque de l’Université Simon Fraser, Burnaby. 

Nous étions des artistes activistes travaillant en dehors du milieu académique, des institutions artistiques et des normes conventionnelles. Nous critiquions ces systèmes, même s’ils nous inspiraient et nous maintenions certains liens avec eux. Nous nous placions dans une position contestataire et, à l’occasion, nous tendions un miroir aux théories culturelles et artistiques de notre époque. Nous étions aussi en colère. Nous voulions un changement social et de la justice. Nous nous exprimions depuis les marges, refusant d’accepter notre statut de personnes marginales opprimées. Nous occupions l’espace de la représentation bruyamment, même si nous n’étions pas invitées à la fête.

 

Notre travail ne portait pas uniquement sur le sexe; il était multidimensionnel et d’une grande complexité. Nos œuvres sur le sexe ont attiré l’attention et, une fois que nous l’avions, nous avons approfondi et complexifié le récit pour y inclure l’analyse des classes sociales, les traumatismes, le capacitisme, le sexisme, les lois et les systèmes politiques oppressifs, ainsi que l’amour. Nous avons réussi en dehors du système parce que notre communauté et notre public nous adoraient et nous soutenaient. Notre travail était un dialogue de quatorze ans avec notre communauté de lesbiennes, de queers, de féministes, d’activistes politiques de toutes tendances, de spécialistes de la culture et d’universitaires – le plus souvent queers – de même qu’avec des personnes intriguées par notre travail issues du grand public. Cette communauté était disséminée à travers le monde, mais notre communauté locale était notre force vitale.

 

Les images de Tracer la ligne, 1988-1990, allaient bien au-delà de la simple classification binaire aime, n’aime pas, etc. Présentées sous forme de fragments narratifs, elles mettaient en lumière des relations complexes impliquant le désir, le sexe, la transgression, la colère et la liberté. Elles offraient des aperçus de vérités et d’histoires plus vastes. Les aspects formels de l’œuvre, liés aux codes artistiques et photographiques, sont largement passés inaperçus. Pourtant, des éléments philosophiques, politiques, issus de l’histoire de l’art et de la théorie critique (le cadre, le regard, etc.) faisaient partie intégrante du projet. Le sexe détournait l’attention de ces enjeux, mais cela ne nous dérangeait pas. L’essentiel est que notre approche était intellectuellement rigoureuse. Nous avons passé des heures et des heures en studio, et cela se reflétait dans notre travail : il tenait tête et ne passait pas inaperçu. C’était la seule façon d’obtenir un minimum de reconnaissance, puisque le monde de l’art s’obstinait à nous ignorer.

 

Rien de tout cela n’a été facile, car nous n’avions aucun soutien institutionnel. Nous avons toutes dû enchaîner les petits boulots parallèles tout au long de notre parcours : faire le ménage, survivre grâce à des prêts étudiants, travailler dans des organismes à but non lucratif avec des financements précaires, vivre à moindre coût dans des coopératives ou des logements insalubres, etc. Nous avons fini par être vidées. Qui ne l’aurait pas été?

 

L’espace de performance était l’endroit où nous rencontrions notre public face à face. L’ambiance de nos spectacles était incroyable – l’anticipation, l’excitation, le désir, la tension. C’était un échange d’énergie, une expérience directe et transformative pour toutes les personnes présentes. Mais à la racine de tout cela, il y avait le traumatisme. Nous étions là, sur scène, à arracher les pansements de nos propres blessures. Et pour apaiser la douleur et les déclenchements émotionnels que cela provoquait, nous utilisions l’humour, l’affection, une imagerie riche et percutante, etc. Lors de certains monologues particulièrement intenses, on aurait pu entendre une mouche voler, comme si toute la salle retenait son souffle. La communauté queer était – et est toujours – une communauté profondément marquée par le traumatisme. Dans la vidéo Vraies inversions, 1992, comme dans toutes nos performances, c’est au premier plan, impossible à ignorer. Cette femme qui a fui la salle en courant lors d’une représentation de Corpus Fugit, 2002, a été submergée par une réminiscence et a extériorisé ce que beaucoup ressentaient. Nous avons exploré les frontières du traumatisme collectif en exposant le nôtre et en permettant une forme de libération. Envelopper tout cela dans la sensualité, la séduction, le rire et le plaisir, c’est ce qui rendait l’expérience, d’une certaine manière, réparatrice. Ce n’est qu’avec le recul que nous sommes en mesure de le formuler. À l’époque, c’était trop brut, trop douloureux, trop dangereux – et nous n’avions pas encore les mots pour parler de guérison.

 

Portrait de Kiss & Tell (de gauche à droite : Lizard Jones, Persimmon Blackbridge et Susan Stewart), date inconnue, photographie non attribuée, fonds Kiss & Tell, Livres rares et collections spéciales, Bibliothèque de l’Université Simon Fraser, Burnaby.
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